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Politiques comparatives de Vanuatu, Mali et Egypte : l’entrepreneuriat social améliore-t-il la capacité politique ?

PROJET DE THESE

 

Thème : Entrepreneuriat social et capacité politique

 

Problématique provisoire : Politiques comparatives de Vanuatu, Mali et Egypte : l’entrepreneuriat social améliore-t-il la capacité politique ?

 

  • Cadre théorique

 

La littérature dénote assez largement des conséquences plus ou moins directes, avancées alors comme des avantages substantiels de la « capacité politique » d’une organisation, et plus particulièrement d’un Etat. Ainsi, par exemple, l’amélioration de cette dernière accroitrait la potentialité des rendements politique et économique des institutions concernées (Feng, 2006). Nombreux auteurs ont également soutenu les effets positifs d’un niveau élevé et stable de la capacité politique sur le domaine économique, en l’occurrence termes de croissance, de baisse d’inflation, et de hausse de l’investissement privé (Leblang, 1997 ; Alcazar, 1997 ; Feng & Chen, 1997). Aussi, un gouvernement politiquement capable ne devrait pas avoir trop de problème dans le changement de ses politiques, de manière à pouvoir poursuivre les objectifs politico-économiques et stabiliser l’Etat (Afzal, 2015 ; Snider, 1997). Il importe alors de chercher à appréhender, non seulement le mécanisme du processus d’amélioration de cette capacité politique, mais également (et surtout) les facteurs susceptibles d’aboutir à une telle amélioration.

 

A ce propos, plusieurs recherches ont déjà permis d’identifier certains éléments qui influencerait assez significativement cette capacité politique. Sur ce sujet, deux grandes conceptions cohabitent. D’un côté, il y a la volonté d’appréhender la capacité politique d’un Etat à l’échelle internationale, c’est-à-dire dans le cadre d’une analyse comparative entre différents pays, entre autres en termes d’allocation et de distribution efficace des ressources (Gerschenkron, 1962 ; Moore, 1966) ou encore au regard des théories de dépendance et du système mondial (mettant l’accent sur le développement économique d’un pays en fonction du reste du monde) (Wallerstein, 1974). D’un autre côté, il y a des chercheurs qui se sont plutôt focalisés sur des explications à l’échelle nationale, en citant par exemple ceux qui se concentre sur la qualité bureaucratique de l’Administration étatique (Weber, 1947 ; Wade, 1990 ; Haggard & Kaufman, 1992 ; Evans, 1992), sur la question militaire (Huntington, 1968), sur le renforcement par l’Etat de divers groupes sociaux (Olson, 1982 ; Finegold & Skocpol, 1995), etc. Néanmoins, les différentes définitions de la capacité politique, émises par les différents auteurs, se rapproche de celle de Arbetman-Rabinowitz et Johnson (2007) : « la capacité d’un gouvernement à mettre en œuvre un ensemble de choix politiques [et en particulier] la capacité d’un gouvernement d’extraire des ressources d’une population compte tenu de son niveau de développement économique » (p. 2). De toute manière, comme le soulignent Arbetman-Rabinowitz et Johnson (2007), le niveau et les conditions d’évolution de la capacité politique d’un Etat est fortement fonction du niveau de développement de ce dernier, c’est-à-dire que les déterminants de celle-ci en dépend forcément.

 

De notre côté, outre les facteurs d’ordre essentiellement politique et/ou économique, nous nous intéressons plus particulièrement à « l’entrepreneuriat social » comme élément influençant potentiellement la capacité politique d’un Etat, au moins pour les deux raisons citées ci-après. D’une part, des recherches ont montré la forte implication de la question sociale dans la capacité politique d’un gouvernement étatique, par exemple concernant la mortalité infantile et la survie physique (Swaminanthan, 2005 ; 2007, cité par Arbetman-Rabinowitz & Johnson, 2007), ou encore les influences des différentes forces sociales sur les institutions (Afzal, 2015). D’autre part, l’entrepreneuriat social est un concept à visée nécessairement sociale. Certes, celui-ci ne peut pas être pris comme un remède miracle à tout problème social, d’autant plus que son efficacité est très conditionnée (Sud, VanSandt, & Baugous, 2009). Néanmoins, il faut reconnaitre les implications directes de l’entrepreneuriat social à résoudre plusieurs de ces problèmes (Bornstein, 2004 ; Mair, Robinson, & Hockerts, 2016), comme par exemple dans la lutte contre la pauvreté (Zainol, Daud, & al., 2014) ou encore dans le cadre du développement durable (Azmat, 2013).

 

L’entrepreneuriat social, il faut le reconnaitre, est un concept assez émergent, dont l’apparition explicite dans la littérature est située dans les années 1990 (Mair, Robinson, & Hockerts, 2016) ; dorénavant c’est un sujet restant d’actualité (Boutillier, 2009). Depuis, plusieurs ont été les auteurs qui ont essayé de formuler des définitions pour appréhender ce concept central, mais il apparait difficile, voire impossible de trouver consensus à ce propos. A titre d’exemple, presque à chaque domaine abordé relativement à ce concept, une proposition de définition spécifique (nécessairement à ce domaine) émerge dans l’ouvrage « Social Entrepreneurship », édité en 2016 par Mair, Robinson, et Hockerts (2016). En tout cas, il semble que les différents auteurs qui s’intéresse à l’entrepreneuriat social sont plutôt en accord sur l’intégration de deux éléments principaux dans cette définition. D’une part l’entrepreneuriat qui, en se référant à la conception d’origine anglo-saxonne de l’entrepreneuriat social qui est sensiblement différente de la représentation qu’en font les européens (dont les Français), déborde bien du champ du « non lucratif ». Cette première composante principale, plus particulièrement jouant le rôle de « facteur » ou de « moyen », « l’Entrepreneuriat », est ici pris dans une vision schumpeterienne, ce qui intègre aussi, alors, la notion d’innovation (Austin, 2016 ; Schumpeter, 1942). D’autre part, il y a l’élément « social » qui est prend plutôt la place du récipiendaire. En d’autres termes, en reprenant la phrase de, l’entrepreneuriat social « associe la passion d’une mission sociale à une image de discipline commerciale, d’innovation et de détermination » (Valeau & Boncler, 2013, p. 50). Définir ainsi l’entrepreneuriat social insiste sur le positionnement de celui-ci entre trois secteurs : les organisations à buts non lucratif, les entreprises commerciales, et les organisations gouvernementales (Pärenson, 2011). En fait, les entrepreneurs sociaux viennent, en quelque sorte, combler ou offrir ce que ces trois secteurs n’ont pas la possibilité de faire sur le domaine social, l’entrepreneuriat social lui-même serait une forme hybride entre ces secteurs, ce qui présuppose qu’il peut se situer dans l’un ou l’autre d’eux (Valeau & Boncler, 2013 ; Tzeng, Beamish, & Chen, 2011).

 

Tout cela motive alors la recherche d’une éventuelle relation (plus ou moins directe) fonctionnelle entre l’entrepreneuriat social (en tant que facteur explicatif) et l’évolution (espérée positive) de la capacité politique d’un Etat. Plus explicitement, la problématique (encore provisoire) proposée pour cette recherche pourrait être formulée comme suit : l’entrepreneuriat social améliore-t-il la capacité politique ? Une étude de cas de quelques pays de niveaux de développement différents devrait alors permettre d’approfondir les (éventuelles) modalités de cette relation supposée (cf. infra : III- Plan et Méthodologie des recherches).

 

  • Originalité des objectifs et contribution éventuelle à l’avancement des connaissances

 

Jusqu’ici, à notre connaissance, il n’y a pas encore de recherche explicitement menée pour étudier les impacts possibles de l’entrepreneuriat social sur la capacité politique d’une institution étatique. De telle relation fonctionnelle supposée existant entre ces deux éléments/variables est seulement établie indirectement en tenant compte de plusieurs autres variables intermédiaires, dont certaines sont considérées comme des déterminants de cette capacité politique, dont la mise en œuvre de moyens/solutions pour résoudre les problèmes socioéconomiques. Des études ont déjà révélé les impacts des actions politiques conduites efficacement et de façon déterminée dans le développement de l’entrepreneuriat (en général) dans un pays (Tzeng, Beamish, & Chen, 2011), ce qui donne une idée de l’auto-renforcement de cette relation entre l’entrepreneuriat social et la capacité politique de l’Etat, s’il s’avère que cette relation existe véritablement.

 

De nombreuses personnes et institutions devraient probablement bénéficier des résultats de cette recherche : les acteurs des trois secteurs (à buts non lucratif, commerciaux, publics) dont les actions ont potentiellement des influences sur le domaine social, les partenaires financiers des organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux (dont les bailleurs de fonds), mais également (et surtout) les chercheurs. Désormais, la présente étude fera intervenir, au premier plan, de nombreuses disciplines scientifiques, notamment la Sociologie, les Sciences économiques, la Science politique, le Management. Cette étude ouvrira donc plusieurs voies de recherche pour chacune de ces disciplines.

 

  • Plan provisoire

 

Afin de répondre à la problématique (provisoire) proposée ci-dessus, il apparait incontournable d’appréhender d’abord les deux concepts centraux de l’étude, pour ensuite identifier et caractériser la ou les éventuelles relations fonctionnelles existant entre eux : d’une part la capacité politique et, d’autre part, l’entrepreneuriat social. Pour cela, avant d’entamer les parties relatives à l’étude empirique, le cadre théorique de la recherche comprendra deux grandes parties :

 

  • Dans une première partie, alors, il s’agit de faire une analyse descriptive de la notion de « capacité politique » en se focalisant essentiellement sur des outils d’analyse infranationale, c’est-à-dire de chercher à conceptualiser cette notion à travers des explications nationales (plutôt que de se concentrer sur l’interrelation entre plusieurs pays). Les analyses seront articulées autour de quelques points, à savoir :

 

  • L’appréhension et la mesure éventuelle de la capacité politique relative d’un Etat, d’un gouvernement

 

  • Une distinction à faire entre (capacité politique des) pays de niveaux de développement différents

 

  • L’intérêt de considérer la relation identifiée entre capacité politique relative et capacité d’extraction des ressources

 

  • Les déterminants identifiés de la capacité politique

 

  • La capacité politique relative et la prise en compte de la question sociale

 

  • Dans une deuxième partie, il est question, à la fois, d’essayer de définir contextuellement (par rapport à la présente étude) le concept d’entrepreneuriat social, et de chercher à cerner les variables de liaison pouvant expliquer les éventuels impacts de celui-ci sur la capacité politique d’une institution étatique. Dans ce sens, les points suivants seront abordés successivement :

 

  • La nécessaire pluralité conceptuelle de l’entrepreneuriat social face à un champ d’application potentiellement vaste. Cela explique, entre autre, la nécessité d’adopter une définition du concept tenant compte du contexte de l’étude.

 

  • Les impacts potentiels de l’entrepreneuriat social (sur le domaine social). C’est l’occasion de l’apprécier en tant qu’alternative au manque d’intervention des trois secteurs mentionnés plus haut (des organismes à buts non lucratif, des entreprises commerciales, des organismes publics) dans le domaine social.

 

  • L’entrepreneuriat social proposé comme un déterminant de la capacité politique. Cette proposition s’appuie surtout sur les possibles influences de l’entrepreneuriat social sur les déterminants identifiés de la capacité politique.

 

  • Cadre méthodologique de la recherche

 

La réalisation de l’étude empirique (pour répondre à la problématique de l’étude) nécessite l’utilisation d’au moins deux outils de « mesure » : d’un côté, la mesure de la capacité politique et, d’un autre côté, la prise en compte de l’ampleur de l’entrepreneuriat social. Pour cela :

 

  • En ce qui concerne la mesure de la capacité politique, le modèle de la Capacité Politique Relative (Relative Political Capacity) d’Arbetman-Rabinowitz et Johnson(2007) se présente comme outil à privilégier. En effet, ce modèle, donne une indication assez objective sur le niveau de la capacité politique relative en termes de capacité des institutions de l’Etat à extraire des ressources de la population. Cela a comme avantage, entre autres, la mise en abstraction (sans que cela nuise à la « mesure ») les variables (relatives aux choix des gouvernants en matière d’allocation de ressources d’une part et, relatives aux formes de gouvernance de l’Etat) rendant difficile l’analyse comparative de la capacité politique (entre différents Etats ou d’un Etat entre différentes périodes). Un autre point fort de ce modèle est la prise en compte de la différence de niveau de développement des pays faisant objets de l’étude.

 

  • A propos de l’entrepreneuriat social, il reste à construire un modèle permettant, dans un premier temps, d’identifier les entrepreneurs sociaux. A ce sujet, la littérature donne des indices sur les critères à prendre, dont les trois principes de l’entrepreneuriat social de Valeau et Boncler(2013), les trois critères d’efficacités de celui-ci (Helm, 2007 ; Zainol, Daud, & al., 2014), et le modèle à quatre composantes de Rest (1994) pour permettre aux différentes institutions sociales de travailler ensemble (sous peine d’inefficacité) pour résoudre les problèmes sociaux (Sud, VanSandt, & Baugous, 2009). Le modèle de Helm (2007) (ou son adaptation, puisque celui-ci est relatif uniquement au contexte des organisations à buts non lucratif) devrait également aider dans la « mesure » de l’entrepreneuriat social.

 

La présente recherche, étant une pionnière dans l’appréhension des impacts possibles de l’entrepreneuriat social sur la capacité politique de l’Etat, se concentrera sur une étude de cas mettant en exergue les réalités dans quelques pays de niveaux de développement différents. A cet effet, sont proposé comme contextes de l’étude empirique : Vanuatu et Mali en tant que pays en développement, l’Egypte comme pays émergent, et la Suisse pour le cas du pays développé. Outre la Suisse (choisit exceptionnellement à titre d’opportunité professionnelle), ces trois pays représentent trois endroits bien différents dans le monde (mettant alors à profit leur diversité culturelle), mais présentent aussi des points communs intéressants pour la présente étude : un passé colonial pesant sur l’histoire, une organisation du pouvoir législatif assez proche (essentiellement unicaméral), une instabilité politique quasi-permanent depuis l’indépendance, etc. donnant déjà des idées sur les niveaux de la capacité politique de ces pays.

 

  • Liste provisoire des références bibliographiques

 

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