Pour une insertion professionnelle réussie des personnes handicapées : Les stratégies innovantes du réseau Triangle dans le travail temporaire.
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : La situation des personnes handicapées dans le monde du travail
1- Qui sont les handicapés ?
- a) Définition théorique
- b) Les différentes formes de handicap
- c) La reconnaissance du handicap
2- Une insertion difficile des handicapés dans le monde professionnel
- a) Des difficultés pour les handicapés à intégrer le monde professionnel
- b) La persistance des discriminations envers les personnes handicapées
3- Les handicapés dans les entreprises de travail temporaire
- a) Une prise en compte récente des handicapés par les Entreprises de travail temporaire
- b) Une prise en charge encore insuffisante des travailleurs handicapés
4- Etude scientifique
a- Entretiens semi-directifs
b- Résultats
c- Synthèse
DEUXIEME PARTIE : Des stratégies d’insertion efficaces pour l’insertion des handicapés à l’emploi
1- L’agence Triangle et l’insertion des personnes handicapées
- Initiative de l’Agence Triangle à s’engager dans l’insertion des travailleurs handicapés
- La stratégie de triangle pour l’insertion de personnes handicapées
2- L’insertion professionnelle des handicapés : de nouvelles stratégies à prendre en compte
- . Création d’une base de données spécifique pour les handicapés
- . Adoption des méthodes de communication adaptées à chaque handicap
- . La sensibilisation des entreprises à l’intégration des travailleurs handicapés
- . Mise en place d’une plate-forme de rencontre entre associations pour l’insertion des handicapés, entreprises, et travailleurs handicapés à la recherche d’emploi
3- Comparaison avec une agence concurrente et synthèse
Conclusion
INTRODUCTION
Selon la déclaration des personnes handicapées, dans son paragraphe numéro 7, « Le handicapé a droit à la sécurité économique et sociale et à un niveau de vie décent. Il a le droit, selon ses possibilités, d’obtenir et de conserver un emploi ou d’exercer une occupation utile, productive et rémunératrice, et de faire partie d’organisations syndicales[1] ». Cette déclaration suppose que toutes personnes dotées de n’importe quel handicap a droit à un travail et de ce fait, vivre en société.
Pour mettre en œuvre et pour appliquer cette politique, des moyens sont mis en œuvre pour permettre aux handicapés d’avoir une vie sociale et professionnelle plus ou moins normale pour qu’ils puissent accéder à une autonomie appropriée à la nature de leur handicap. Il est donc nécessaire pour chaque entreprise d’ajuster leur structure de telle sorte à pouvoir les accueillir.
En effet, l’emploi est un outil indispensable pour l’intégration d’un individu à la société et en dépit des mesures mises en place par les diverses institutions, les résultats ne sont pas encore à hauteur de ce qu’on peut espérer. C’est pourquoi, il est nécessaire de renforcer les efforts et d’en ajuster ainsi les dispositions pour faciliter l’embauche des personnes en situation d’handicap au sein d’une société.
A partir de la constatation de ces divers problèmes, la société Triangle, possédant soixante-dix agences en France, a créé un poste spécifique pour le recrutement et le positionnement auprès des entreprises des personnes en situation de handicap. En effet, l’entreprise a mis en place un système offrant aux personnes handicapées, une stratégie pour l’insertion à l’emploi des handicapés par le biais du travail temporaire. Ainsi se pose la question suivante: « Comment améliorer ou favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées dans les entreprises de travail temporaire ».
En réponse à cette problématique, nous allons d’abord cadrer l’étude sur l’environnement et la situation des handicapés au travail, nous y retrouverons quelques définitions ainsi que divers constats. Ensuite, nous entamerons avec les nouvelles stratégies d’insertion à l’emploi des handicapés à travers le réseau triangle.
PREMIERE PARTIE : Au cœur d’un malaise
1- Qui sont les handicapés ?
- Définition théorique
Les handicapés constituent les personnes atteintes d’un handicap, physique ou mental. La loi n°2005-102 pour l’égalité des droits et des chances le définit comme suit dans son article 114:
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »[2]
Par cette définition, on peut donc en déduire que la personne handicapée est une personne qui, par des problèmes de santé, se trouvent être invalides pour la participation aux diverses activités de tous les jours.
Selon la loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées, il s’agit d’une personne atteinte d’une déficience physique ou mentale ou qui utilise régulièrement une orthèse, une prothèse ou tout autre moyen pour pallier son handicap ».
Ainsi, ce type d’individu est souvent dépendant des autres.
A titre d’information, l’on compte aujourd’hui près de 6 millions d’handicapés en France.
Le graphique suivant montre les principales causes des handicapes chez la population
- Les différentes formes de handicap
Il y a plusieurs formes de handicap, classées selon leur source :
- Les handicaps physiques
Les handicaps physiques sont les formes d’handicap qui affectent la motricité de la personne. On peut les classifier selon les 4 catégories suivantes :
- Les déficiences auditives qui atteint l’écoute d’une personne
- Les déficiences motrices qui est la forme d’handicap la plus populaire, c’est-à-dire que c’est l’image de « l’handicapé » la plus commune (en fauteuil roulant) à nos yeux.
- Les déficiences visuelles qui sont les défauts de la vue chez une personne. Sont classées dans cette catégorie toutes les personnes ayant des problèmes de la vue allant du port de verres correcteurs, à la perte totale de la vue
- Les handicaps mentaux
L’UNAPEI ou union nationale des associations des parents de personnes handicapées mentales et de leurs amis définit cette catégorie d’handicap comme étant la conséquence sociale d’une déficience intellectuelle. Les handicaps mentaux se traduisent dans la plupart des cas par une difficulté de réflexion, de conceptualisation ainsi que de communication.
On distingue deux catégories d’handicaps mentaux :
- Les déficiences intellectuelles : il s’agit de l’« arriération mentale » ou « débilité mentale ».
- Les déficiences psychiques concernant surtout la qualité des relations que peuvent entretenir un individu avec autrui notamment sur le plan conceptuel, communicationnel ou autre
- Polyhandicap, plurihandicap, surhandicap
Ces trois types de handicap comportent les combinaisons fréquentes de déficiences chez une personne
- Il s’agit de polyhandicap lorsqu’on rencontre deux types de handicap chez une même personne à savoir une déficience de la motricité ainsi que de l’intellectuel sévère. Dans ce cas là, la personne handicapée dépend entièrement d’autrui, il n’est pas indépendant
- Le plurihandicap est caractérisé par l’association de plusieurs déficiences chez une même personne. Il est à noter que ces déficiences sont d’une même gravité
- Le surandicap : un handicap est catégorisé dans « surandicap » lorsqu’il est aggravé par les diverses difficultés relationnelles. Dans de nombreux cas, le handicap affectant la motricité (handicap moteur) provoque également un handicap psychique.
- La reconnaissance du handicap
La reconnaissance de handicap est nécessaire pour qu’un travailleur handicapé soit reconnu comme tel. C’est-à-dire que par la reconnaissance du handicap, l’intéressé pourra jouir des mesures mises en place pour qu’elle puisse accéder à un travail approprié à son état.
Officiellement, la reconnaissance du handicap, c’est le fait de se faire accepter par la Commission des Droits et de l’Autonomie des personnes handicapées (CDAPH). En effet, cette reconnaissance permet aux personnes bénéficiaires des orientations ainsi que diverses rééducations professionnelles (offertes par le programme).
Les avantages de la reconnaissance de handicap :
- La personne bénéficie d’une orientation de la part du CDAPH
- La personne bénéficie d’un réseau de placement professionnel de Cap emploi
- La personne doit travailler
- La personne peut participer à des concours pour des postes à pourvoir au sein de la fonction publique
- La personne bénéficie des aides de l’Agefiph
La décision de la reconnaissance du handicap est prise par la CDAPH après une évaluation effectuée par la Maison Départementale des Personnes handicapées (MDPH).
Le tableau suivant montre les caractéristiques de la population avec une reconnaissance du handicap en 2008
population | sexe | ||||||||||
en millions | h | f | 15 à 29 | 30 à 39 | 40 à 49 | 50 à 64 | bac+2 ou + | bac/brevet | CAP/BEP | BEPC | |
population bénéficiant d’une reconnaissance administrative |
2,5 | 56 | 44 | 9 | 15 | 28 | 48 | 10 | 9 | 30 | 51 |
population totale | 41 | 49 | 51 | 29 | 20 | 22 | 29 | 27 | 17 | 25 | 31 |
Champ : personnes âgées de 15 à 64 ans
Sources : Drees et Insee, enquête Handicap-santé.
2- Une insertion difficile des handicapés dans le monde professionnel
- a) Des difficultés pour les handicapés à intégrer le monde professionnel
Chez les personnes handicapées, on note un taux de chômage de 21%, soit un taux deux fois supérieur à celui des personnes normales.
Le tableau suivant montre le taux de chômage chez les personnes handicapées selon l’âge
Taux de chômage des handicapés selon l’âge
|
|||
Population reconnue handicapée (1) | Population handicapée définie au sens large (2) | Population active de 15 à 64 ans | |
Tous âges | 21 | 13 |
9 |
15 à 24 ans | * | 31 |
22 |
25-39 ans | 20 | 18 |
10 |
40-49 ans | 23 | 11 |
7 |
50-64 ans | 20 | 10 | 7
|
(1) Cette définition s’appuie sur le critère de la reconnaissance administrative du handicap ouvrant potentiellement droit au bénéfice de l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés
(2) Définition plus large qui recouvre l’ensemble des personnes déclarant avoir un problème de santé durable et qui en éprouve une gêne dans leurs activités
*Non significatif |
Source : Ministère du travail – données 2011, population âgée de 15 à 64 ans – France métropolitaine
Ce taux de chômage est dû au manque de qualification entrainant un parcours scolaire difficile à cause de leur handicap. Une autre raison est la discrimination dans les entreprises, ainsi que le non respect de leur droit dans les structures professionnelles.
Certes, il existe des personnes handicapées ayant eu la chance d’être intégrées au sein d’une structure professionnelle.
Le tableau suivant montre la répartition des personnes handicapées dans le secteur professionnel
Emplois occupés par les travailleurs handicapés
Unité : % |
|||
Ensemble de la population active | Population reconnue handicapée (1) | Population handicapée définie au sens large (2) | |
Ouvriers | 21 | 35 | 25 |
Employés | 29 | 39 | 34 |
Professions intermédiaires | 25 | 17 | 23 |
Cadres | 18 | 6 | 11 |
Autres | 8 | 4 | 8 |
(1) Cette définition s’appuie sur le critère de la reconnaissance administrative du handicap ouvrant potentiellement droit au bénéfice de l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés
(2) Définition plus large qui recouvre l’ensemble des personnes déclarant avoir un problème de santé durable et qui en éprouve une gêne dans leurs activités
|
Source : Ministère du travail – données 2011, population âgée de 15 à 64 ans – France métropolitaine
- b) La persistance des discriminations envers les personnes handicapées
De nombreux outils ont été mis en place que ce soit par l’Etat ou par les particuliers afin de défendre le droit des handicapés. L’INSEE affirme que 41% des personnes handicapées souffrent de discrimination au travail. Car malgré les efforts effectués, les stéréotypes en milieu professionnel persistent. Les entreprises estiment que les personnes handicapées sont moins productives par rapport aux personnes dites « normales ». L’handicap est le deuxième critère après les caractères raciaux, source de discrimination au travail, le graphique suivant le prouve :
« Même si la position des entreprises change progressivement, les stéréotypes sur les personnes handicapés persistent. Les recruteurs craignent souvent qu’ils soient plus lents, plus absents et moins dynamiques que les valides. De plus, le handicap fait peur: il renvoie à des angoisses chez beaucoup de gens », explique Patrick Blum, consultat chez Accordia et auteur du guide Personnes [3].
Cette discrimination est expliquée par l’inégalité de la formation reçue par les handicapées par rapport aux personnes normales. Elle est aussi et surtout due aux divers préjugés des gens qui sont les suivants :
C’est pour ces raisons que la réalité en termes de travail des personnes handicapées est encore déplorable, le tableau suivant le montre
III- Les handicapés dans les entreprises de travail temporaire
- Une prise en compte récente des handicapés par les Entreprises de travail temporaire
Le travail temporaire est un travail qui consiste à employer la personne pour une durée déterminée au sein d’une entreprise donnée.
La loi stipule que toute entreprise employant plus de 20 employés de plus de 3 ans est dans l’obligation d’embaucher des personnes handicapées à hauteur de 6% de l’effectif total de l’entreprise.
Sont concernées par cette nouvelle mesure de considération des personnes handicapées dans les milieux professionnels, tous les types d’entreprise.
Les personnes handicapées jouissant d’une reconnaissance ont droit à ce droit de travail temporaire.
Il existe toutefois des critères d’adhésion[4] :
- travailleurs reconnus handicapés par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH),
- victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ayant entraîné une incapacité permanente d’au moins 10 % et titulaires d’une rente,
- titulaires d’une pension d’invalidité, à condition que leur invalidité réduise au moins des 2/3 leur capacité de travail,
- anciens militaires et assimilés, titulaires d’une pension militaire d’invalidité,
- sapeurs-pompiers volontaires titulaires d’une allocation ou d’une rente d’invalidité attribuée en raison d’un accident survenu ou d’une maladie contractée en service,
- titulaires de la carte d’invalidité,
- titulaires de l’allocation aux adultes handicapés.
Source : http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F23149.xhtml
Le graphique suivant montre en pourcentage la répartition des postes occupées par les personnes handicapées au sein des entreprises de travail temporaire
Ouvrier qualifié
32% |
Ouvrier non qualifié
44 % |
Employé 21% |
Intermédiaire cadre 3% |
Source : CREDOC/ OTT, 2008S
- Une prise en charge encore insuffisante
Malgré toutes ces mesures prises afin d’offrir aux personnes handicapées une stabilité ainsi qu’une vie sociale, des problèmes persistent. En effet, suite au questionnement effectué auprès de ces employeurs, ils ont avoué qu’une grande majorité des handicapés sont plus difficiles à intégrer que d’autres, à hauteur de 85 % des cas.
Ces mesures sont donc difficile à appliquer sur :
- Les problèmes de surdité et de la vue (21%)
- Les handicaps mentaux ainsi que les troubles de la personnalité (11%)
- Les problèmes de paralysie (9%)
Ces mesures ne sont donc pas applicables à toutes les personnes handicapées, ni à tout type de handicap. Qu’est ce qu’il va advenir de ces quelques cas de cas d’handicap compliqués ?
Le schéma suivant montre les impacts négatifs d’un contrat de travail temporaire
Par ce schéma, l’on peut voir que malgré les avantages d’un travail ainsi que de l’intégration des personnes handicapées en entreprise, cela peut également être source de stress pour les handicapés.
4- Etude scientifique
a-Entretien semi-directif
Pour mener à bien notre étude, nous avons effectué un sondage d’opinion
Pour notre étude, voici la méthodologie adoptée :
Il s’agit de la recherche d’informations grâce à un entretien individuel. Pour ce faire, nous avons choisi l’entretien semi-directif. Cette méthode permet à l’individu de répondre à un questionnaire préétabli mais également de donner des précisions sur ses réponses par d’autres questions non comprises dans ce questionnaire de départ.
Elle a été effectuée sur ville de Cergy, lieu où se trouve l’agence Triangle. Le but de cette enquête est multiple :
- Grâce à un questionnaire, nous avons pu connaitre la situation des handicapés, leur vision, ce qu’ils pensent du monde de travail
- Cet entretien individuel nous a été utile pour que les concernés puissent parler de leur vécu, leur insatisfaction/satisfaction, s’il existe des discriminations,…
Pour ce faire, une démarche bien définie a été élaborée :
- La détermination de la cible
- La détermination de l’échantillon
- L’élaboration du questionnaire
- La descente sur terrain
Détermination de la cible
Le segment-cible est la cible de notre étude. (cf : détermination de l’échantillon)
La cible globale est la population en situation d’handicap.
Détermination de l’échantillon
L’échantillon est un ensemble de personnes tiré de la population mère cible pour effectuer un sondage. Vu les objectifs de l’étude, le choix et la taille de l’échantillon sont déterminants.
Soucieux d’établir un échantillon de qualité, nous avons considéré un seuil de risque de 5% ;
Pour le calcul de la taille de l’échantillon, nous avons la formule :
n= p (1-p) (t/e)2
n : taille de l’échantillon
p : proportion de la population (6.84%) : 9.6 millions * 6.84% = 656640
t : niveau de confiance à 95% (valeur type de 1,96)
e : marge d’erreur (5%)
n= 0,06 (1-0,06 ) (1,96/5%)²
n = 86
Le nombre 16 807 signifie: parmi 656640 personnes, nous estimons que le nombre d’automobilistes est de 86. Notons que nous avons choisis les personnes en relation directe avec l’agence pour faciliter le choix de l’échantillon.
Présenté en annexe 1, le questionnaire est l’outil le plus adéquat pour nous permettre de mener à bien notre étude. Nous avons opté pour un entretien individuel pour faciliter le recueil des informations nécessaires à notre étude. Des questions ouvertes et fermées ont été élaborées :
- Les questions ouvertes ont permis à chaque individu de parler de leur vécu et de leur ressenti sur les services des stations-service …
- Les questions fermées, quant à elles, ont permis de connaitre leur choix, leur préférence exacte sur les stations-service, …
L’entretien s’est effectué en face à face pour une durée de cinq à six minutes par individu.
Ce choix s’est fait grâce à sa commodité. L’outil informatique a été utilisé pour traiter les informations recueillies. La dépouille et l’analyse des données ont été faites grâce au logiciel Excel.
b- Résultats
D’après notre enquête, 85% des interviewés disposent au moins d’un bacc et seulement 47% ont déjà travaillé.
Ci-après quelques graphiques :
Ce résultat nous montre donc que 89% des personnes handicapées ont été victimes de discrimination dans le monde du travail.
Nous pouvons également voir que 96% des enquêtés sont certains de trouver un travail grâce à une agence. D’après leurs réponses, ceux-ci ont peur de faire face immédiatement à une société sans passer par un intermédiaire. Ils craignent d’être immédiatement rejetés.
c- Synthèse
La peur, la crainte, le complexe sont les principaux freins poussant les handicapés à ne pas chercher de travail. Par ailleurs, la présence d’agence de travail temporaire tel que l’agence Triangle semble être une solution positive pour leur avenir.
DEUXIEME PARTIE : Des stratégies d’insertion efficaces pour l’insertion des handicapés à l’emploi
1- L’agence Triangle et l’insertion des personnes handicapées
Il existe en France de nombreuses entreprises et agences qui opèrent dans le secteur du travail temporaire. L’Agence Triangle en fait partie et figure même comme une entreprise leader dans ce marché. La croissance de cette entreprise a été très forte ; cette croissance a été en même temps accompagnée d’une confiance des partenaires de l’agence et des recruteurs. Les intérimaires placés par l’Agence entretiennent une vraie relation de confiance. Cette dernière a en effet mis au centre de sa perception du métier d’intérim, les relations humaines.
Cette dernière idée est soutenue par les propos de Monsieur Jean Merafina, Président Directeur Général de l’Agence : « J’ai développé Triangle intérim avec la volonté d’une relation tripartite entre l’entreprise/partenaire, intérimaire/compagnon, et nos agences, fondée sur la confiance, le professionnalisme et la réactivité, base même de notre engagement «Qualité ».
Notre slogan « Unissons nos compétences » est à la fois un gage de réussite et une invitation à un partenariat fiable et durable. Quel que soit votre objectif : trouver un emploi ou chercher le bon profil, nous serons à votre écoute pour trouver la meilleure solution possible. »[5]
La méthode adoptée par Triangle est de proposer l’intérim sur mesure. Ce service se décline donc comme suit :
- Connaître le bassin d’activité spécifique à chaque région,
- Connaître l’environnement de travail de chaque entreprise et de chaque intérimaire,
- Mettre en place un rapport de confiance avec les intérimaires et les entreprises clientes,
- Offrir une solution efficace, originale, rapide et innovante.
Outre cette méthode utilisée, l’approche adoptée par l’agence est également une approche étudiée. En fait, l’agence privilégie davantage une approche plus qualitative qu’une approche quantitative. La démarche qualité en question s’effectue donc en cinq étapes :
- Identifier les besoins,
- Recruter et sélectionner,
- Décrire la mission,
- Suivre la mission,
- Offrir des services et conseiller.
La forte croissance de l’agence Triangle s’explique également en partie par un business model spécifique et efficace basé sur un principe bien défini « Penser global, agir local ». Dans ce business model, les services et les outils opérationnels ont été mis en commun, une organisation du réseau d’agence autonome bien structurée (un directeur d’agence, une chargée de recrutement, une assistance composent ce réseau), un état d’esprit dirigé par une volonté d’engagement à garantir la satisfaction des clients et des intérimaires.
Les valeurs de l’entreprise Triangle sont les suivantes[6] :
- La réactivité, la disponibilité,
- L’écoute de nos collaborateurs et une remise en question permanente,
- Le respect des hommes et des femmes.
Les équipes de l’agence se sont également engagés à toujours être à l’écoute de ses clients pour soutenir leur progression. L’objectif fixé pour les équipes de l’agence est l’adéquation rapide « profil intérimaire/mission ».
- La position de Triangle comme un leader dans le marché du travail temporaire résulte aussi en grande partie du professionnalisme et de la dynamique de son équipe. Celle-ci n’hésite pas à mettre toutes ses compétences et son savoir-faire au service des clients.
- Il a été mentionné plus haut que l’Agence Triangle privilégie au centre de son métier la relation humaine. L’ensemble de toute l’équipe ainsi que les partenaires et les intérimaires sont motivés et mobilisés à partir d’un unique mot d’ordre « Unissons nos compétences».
- Les certifications[7] :
Le système de management qualité qui formalise la structure interne de l’agence est garanti par la certification ISO 9001 v2008.
Par ailleurs, l’agence Dunkerque et l’agence Martigues, deux agences de Triangle, bénéficient de la certification MASE (Manuel d’Amélioration Sécurité des Entreprises).
- Ce qui fait la force de Triangle, c’est aussi ses partenaires. L’agence se veut être un partenaire pour des évènements à l’exemple des grands évènements sportifs.
« TRIANGLE interim encourage la performance, soutient la compétition, et partage l’esprit d’équipe. Relever des défis dans plusieurs disciplines, en sport comme au quotidien fait partie de nos valeurs, celles qui poussent l’homme à se surpasser, pour atteindre avec effort et persévérance, la réalisation de son idéal. »
Ainsi, dans les grands évènements sportifs à l’exemple de l’ASNL Nancy, AS SEDAN, La Coupe de la Ligue, Le trophée Andros, La Funcup, etc., Triangle se présente comme un partenaire. Aussi, lors des Roland Garros, Girondins de Bordeaux, La Mit’jet, Le FFSA GT, les concerts au grand stade, etc. qui sont des grands évènements sportifs, on constate également la présence de Triangle.
Par ailleurs, les chiffres-clés[8] de l’Agence sont également des indicateurs de l’évolution de la forte croissance de Triangle.
- 18 agences ont été achetées par Jean Merafina en 1996.
- Actuellement, dans le classement des sociétés de travail temporaire en France, Triangle se trouve à la neuvième place.
- L’entreprise constitue un véritable réseau de près de 80 agences et plus de 250 permanents.
- Caractérisée par une forte croissance, l’entreprise connaît un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros.
- Annuellement, Triangle gagne 3 000 clients.
- La base de données compte 200 000 intérimaires et le planning journalier atteint près de 6 000.
- Le traitement des commandes se fait en 24 h.
- Que ce soit du côté des intérimaires ou du côté des clients, le taux de satisfaction est de 96 %.
- Initiative de l’Agence Triangle à s’engager dans l’insertion des travailleurs handicapés
Il est important de souligner que Triangle intérim ne s’est plus contentée uniquement d’axer son activité sur le métier du travail temporaire car l’agence a également donné place à l’intégration des travailleurs handicapés.
Dans cette intégration, l’entreprise s’engage aussi à respecter les valeurs qui lui sont propres: « le respect », « la réactivité », « la confiance », et toujours tenir compte du principe « unissons nos compétences ».
Dans le cadre de cette insertion, Triangle a mis en place un « pôle handicap » dédié à réaliser cette insertion.
La principale fonction de ce Pôle handicap a été définie comme suit : l’accompagnement efficace à partir de conseils appropriés pour chaque cas, répondre au maximum aux besoins qui se présentent quel que soit le type de contrat (CDD, CDI), la planification des actions de sensibilisation sur l’existence du pôle et de ses missions.
« LE POLE HANDICAP de TRIANGLE invite à dépasser les idées reçues, lever les freins, démystifier le handicap et à le considérer comme une composante de la diversité, afin de participer, ensemble, à une culture d’entreprise et s’attachant à créer des valeurs partagées et citoyennes. »
Le Pôle handicap de Triangle s’engage aussi à faire comprendre la législation relative au travailleur handicapé et les informations sociologiques qui les concernent. Une fois ces éléments appréhendés, il sera alors possible d’agir. Les actions ici en question sont des actions
menées sur terrain afin de soutenir et appuyer, voire même renforcer le professionnalisme à partir de l’insertion du handicap dans le métier de l’intérim. Outre l’acquisition de compétences, ces actions visent aussi à imprégner un état d’esprit ouvert.
Le pôle handicap de Triangle veut faire dépasser les idées qui portent à croire que le handicap est inné alors qu’on le devient au fil du temps. Selon les chiffres avancés par ce pôle, généralement 15% de handicapés le sont uniquement dès leur naissance. Tout au long d’une vie d’une personne, il est possible qu’elle fait face à un handicap, temporaire ou définitif.
Selon toujours le pôle handicap de Triangle, il ne faut pas juger un handicap sur le physique. « Il n’a pas l’air handicapé, donc il ne l’est pas ». Cette idée doit donc être dépassée car « 80 % des handicaps sont invisibles ».
L’ensemble des entreprises utilisatrices sont en général satisfaites de l’intégration. Les opinions qui ont été émises se sont avérées positives à 93%. Un taux de satisfaction élevé est assuré par un suivi particulier.
La réussite du Pôle est aussi essentiellement due à :
- L’application d’une politique conduite en termes de compétences et non de handicap.
- La mise en œuvre des actions spécifiques de sourcing (établissement de partenariat avec des établissements qui opèrent spécifiquement dans le soutien et l’accompagnement de personnes handicapées dans leur insertion professionnelle.
- Des outils adaptés à l’évaluation.
- Au partage des informations relatives à l’obligation d’emploi avec les partenaires et les clients.
- Soutien et conseil aux clients pour une élaboration logique de leur politique « handicap » à venir.
Dans ce même contexte, Triangle souhaite appuyer l’application de la loi du 11 février 2005. Il s’agit de la loi n°2005-102 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
En ce qui concerne les entreprises ou institutions dont l’effectif de salariés dépasse 20, cette loi permet de maintenir le taux d’emploi à 6 % de salariés handicapés.
Le travail temporaire, à partir de la première heure de travail d’un travailleur handicapé, est désormais validé à partir de cette loi. En même temps, cette dernière encourage aussi l’engagement concret des entreprises pour éviter les pénalités en vigueur.
Les pénalités en rapport au non-respect de cet engagement ont donc été définies comme suit : « A compter du 1er janvier 2010, les entreprises qui, sur les 3 dernières années, n’ont fait aucune démarche en faveur des salariés handicapés (quota 0), verront le montant de leur contribution à l’AGEFIPH passer à 1 500 fois le SMIC horaire par bénéficiaire non employé (contre 400 à 600 fois auparavant).
Par contre, si l’Entreprise a déjà répondu partiellement à ses obligations, sa contribution sera fonction de son effectif : 600 fois le SMIC par unité manquante pour un effectif de 750 salariés, 500 fois pour un effectif de 200 à 749 salariés et 400 fois pour un effectif de 20 à 199 salariés. »
Les données sociologiques à la disposition de Triangle indiquent que les hommes sont majoritaires à 67% parmi les Travailleurs Handicapés intérimaires. Toujours d’après ces données, après comparaison avec l’âge de l’ensemble des intérimaires, les hommes travailleurs handicapés intérimaires sont plus âgés. Par ailleurs, des problèmes liés au dos ou encore aux membres sont les principaux problèmes qui atteignent la santé de ces personnes à plus de la moitié des cas (57%). En ce qui concerne leur niveau de qualification, on peut dire qu’il est encore assez faible. En effet, la majorité n’a qu’un niveau inférieur ou égal au CAP. C’est dans la classe des ouvriers que sont classés les trois quart de ces travailleurs handicapés. Pendant les démarches de recrutement, ces personnes ont toujours tendance à parler spontanément de leur handicap. « Un tiers le mentionne dès le CV, les deux tiers en parlent lors des entretiens », selon les données sociologiques du pôle.
Une intégration professionnelle durable, telle est la motivation première de ces personnes en expliquant leur choix de l’intérim. Ces travailleurs handicapés intérimaires n’acceptent pas les missions qui demandent un déplacement éloigné.
Pour tous les cas des travailleurs handicapés intérimaires, pouvoir signer un contrat fixe pour la continuité de leur carrière est leur principal souhait.
Ainsi, pour Triangle, l’essentiel pour assurer cette insertion des personnes handicapées est d’agir. Dans cette action, l’établissement de partenariats est fondamental. Ce partenariat contribue :
- Au recensement des travailleurs handicapés à la recherche de travail.
- A l’acquisition d’appuis techniques et humaines, qui sont toujours des atouts pour mettre en œuvre une véritable démarche d’expertise.
- A l’optimisation du CV-thèque travailleurs handicapés de l’agence. Cette cv-thèque sera complétée progressivement par les nouvelles demandes et une meilleure organisation sera mise en place comme classer les handicaps par nature, etc.
- A la participation à des événements « institutionnels » en rapport avec l’insertion et le travail des travailleurs handicapés : forums, handicapés, jobs dating, etc.
- A la création d’évènements propres à Triangle à l’exemple des « Bus pour l’emploi », ou encore les « Matinée Handicap Triangle ».
- A l’assurance d’une veille législative nécessaire.
Les principaux avantages de l’intérim pour ces catégories de travailleurs peuvent être résumés comme suit :
- Satisfaction des besoins des clients par rapport à l’obligation (les intérimaires sont pris en compte dans le calcul de la contribution),
- La possibilité de tester l’emploi, l’effet « pied à l’étrier »
- Une meilleure considération de l’expertise globale de l’agence pour ce qui du recrutement.
Concernant les outils utilisés par Triangle, ils ne sont pas encore complets mais il est certain qu’ils augmenteront en nombre au fil du temps et en fonction des diverses situations qui se présenteront. Pour mieux comprendre l’intégration des travailleurs handicapés, on peut par exemple avancer que dorénavant on prend en compte tout bénéficiaire de l’OETH (Obligation d’emploi des personnes handicapées).
Par ailleurs, les conditions de droit commun déterminent également le recrutement des travailleurs handicapés dans le secteur ordinaire. Le salaire qui est perçu par ces travailleurs doit donc être en référence avec celui dans l’EU. A part exception, les heures de travail sont les mêmes, et l’accès à leur poste de travail doit être facile. En fonction du handicap, d’autres peuvent bénéficier davantage d’une surveillance médicale renforcée, dont la responsabilité est attribuée au médecin de l’entreprise de travail temporaire.
Il faut savoir que tout employeur régit par l’obligation d’emploi peut bénéficier d’une aide financière de la part de l’Etat ou l’AGEFIPH.
II- L’insertion professionnelle des handicapés : de nouvelles stratégies à prendre en compte
- Création d’une base de données spécifique pour les handicapés
Cette nouvelle base de données créée par les responsables techniques de l’agence Triangle fournit des informations sur les projets du gouvernement visant à insérer les personnes handicapées dans le monde professionnel, des informations sur les personnes handicapées demandeurs d’emploi, sur la nature du handicap, des informations personnelles comme l’âge, la situation du candidat, etc.
L’information a été compilée à partir de projets de recensement des travailleurs handicapés à la recherche d’emploi dans chaque zone où les agences Triangle sont implantées. En plus des détails sur le profil des handicapés, la base de données informe également sur l’environnement légal et le cadre de la politique pour les personnes handicapées et les détails de responsables gouvernementaux en charge des projets de contact. Les utilisateurs peuvent vouloir les contacter directement pour de plus amples renseignements. Le but est que, la base de données ainsi aidera à promouvoir la communication et la collaboration entre la communauté internationale des personnes handicapées, mais aussi entre les gouvernements. Cette base de données devra également permettre d’améliorer encore l’efficacité du recrutement et d’insertion des travailleurs handicapés, en poste ou en cours de recherche d’emploi.
Pour les utilisateurs de la base de données, il leur sera possible de parcourir les informations par domaine thématique à l’aide de la barre de navigation.
Pour compléter la base, un recensement permanent des travailleurs handicapés demandeurs d’emploi, afin d’alimenter la CV-thèque travailleurs handicapés sera effectué. Cela permettra d’enrichir la base de données avec de nouvelles requêtes (nature du handicap, aménagements spécifiques éventuels à prévoir…).
Un questionnaire en ligne peut aussi être adressé aux nouveaux contacts qui souhaitent s’enregistrer ou communiquer avec des personnes déjà inscrites dans la base de données.
En même temps, cette base de données présente également des programmes qui permettent une subsistance des personnes handicapées. Ces programmes peuvent comprendre une formation et un soutien économique à l’autonomie, la formation professionnelle et la micro-finance. Ces programmes financiers et professionnels visent à permettre aux personnes handicapées de devenir économiquement indépendantes.
Par ailleurs, une campagne et un soutien aux projets de sensibilisation en collaboration avec les partenaires de Triangle sont également proposés, dont le but est de pour faire entendre la voix et les opinions des personnes handicapées à l’attention des décideurs politiques et de mettre le handicap au cœur des programmes de développement internationaux et des programmes d’insertion professionnelle.
- Adoption des méthodes de communication adaptées à chaque handicap
Afin d’atteindre l’objectif d’insertion des travailleurs handicapés, Triangle veut développer une communication spécialisée pour se faire. D’après le principe de l’agence « Pour atteindre nos premiers résultats, un dialogue doit s’instaurer, les échanges sur le sujet sont privilégiés, tout témoignage ou/et expérience comptent. »
« Les hommes se distinguent par ce qu’ils montrent et se rassemblent par ce qu’ils cachent. » Paul Valéry
Dans cette communication spécialisée, l’agence privilégie donc l’accès aux télécommunications pour les personnes handicapées. Dans cette idée, l’agence veille à ce que les règles obligeant les fabricants d’équipements de télécommunications et les fournisseurs de services à rendre leurs produits et services accessibles aux personnes handicapées, soit respectées. Lorsque l’accès n’est pas facilement réalisable, il est exigé des fabricants et des fournisseurs de services d’appareils et de services compatibles avec les périphériques et équipement qui sont couramment utilisés par les personnes handicapées, de le rendre plus accessible à ces catégories de personne.
Les produits et services en question ici sont des produits et services divers qui peuvent par exemple être tout Matériel de réseau téléphonique de matériel et de logiciels et équipements d’abonnés.
Un produit ou un service est réputé accessible lorsqu’il constitue une entrée accessible, c’est-à-dire que le contrôle et les fonctions mécaniques, peuvent être accessibles aux travailleurs handicapés. Par exemple, un produit qui est à la fois audio et présentent des contrôles visuels pour entrer des informations, ainsi que des méthodes audio et visuelles pour la récupération des messages, serait accessible à une personne qui est aveugle ou sourd.
Par ailleurs, pour qu’un produit ou service puisse être utilisé, les personnes handicapées doivent pouvoir apprendre et exploiter les fonctionnalités basiques du produit ou du service efficacement. Cette exigence comprend la fourniture d’accès à l’information et de la documentation du produit ou du service, y compris les instructions et les guides d’utilisation. En outre, les entreprises doivent fournir un accès fonctionnellement équivalent à des services de soutien, tels que des lignes de soutien technique et des bases de données, les centres d’appels, centres de services, les services de réparation.
Dans le cas où l’accessibilité n’est pas facilement réalisable, le produit ou le service en question doit être compatible avec les périphériques et équipements des locaux du client. Les périphériques sont des dispositifs qui contribuent à rendre les produits et les services de télécommunication accessibles aux personnes handicapées. On peut citer comme exemples les téléscripteurs (TTY), les dispositifs de signalisation visuels, ou encore les amplificateurs. Autres exemples peuvent être le matériel SCPE, qui est couramment utilisé dans les locaux d’une personne avec un handicap, pour assurer l’accès, le routage ou la terminaison d’appels et d’autres contacts de télécommunications. Les matériels ATS à connexion directe (qui se connectent directement au réseau téléphonique) sont considérés comme SCPE. Les appareils de technologie d’assistance, telles que les aides auditives ou des lunettes, qui ont une large application en dehors du contexte des télécommunications, ne sont pas eux-mêmes des équipements, même s’ils sont utilisés en conjonction avec un équipement ou SCPE périphérique.
Il faut savoir qu’il existe plusieurs façons dont les handicaps peuvent affecter la capacité d’exécuter efficacement le travail. Les niveaux d’incapacité sont propres à un individu. L’agence Triangle adopte donc des méthodes de communication dites spécialisées pour les travailleurs handicapés. Cette méthode présente à la fois des exemples et des suggestions pour le personnel de développement de carrière et les employeurs. Ces suggestions simples peuvent aider les personnes handicapées à participer pleinement à des expériences d’apprentissage en milieu de travail. Ils sont en aucun cas exhaustifs mais il est toujours possible de générer des idées particulièrement efficaces. Ces méthodes seront alors présentées en fonction du handicap en question.
Basse Vision
Par « basse vision », on se réfère aux personnes ayant une déficience visuelle, mais qui ont une certaine vue utilisable. Cela inclut certaines personnes qui sont aveugles » légalement « . Pour les personnes qui ont une basse vision, des documents écrits standards peuvent être trop petits pour être lus et des objets peuvent apparaître flous. D’autres ne peuvent voir des objets dans un domaine spécifique de la vision. D’autres encore voient des images avec des sections manquantes ou noircies. Apprendre à travers un support visuel peut prendre plus de temps et peut-être plus mentalement fatigante pour les personnes qui ont une basse vision que pour les personnes qui n’en ont pas.[9]
Des exemples de mesures d’adaptation pour les personnes ayant une basse vision comprennent l’utilisation de grand texte d’impression, de la documentation, des signes et des étiquettes d’équipement. Beaucoup de machines de photocopie peuvent agrandir le texte. Certaines personnes ayant une basse vision peuvent aussi bénéficier de publications sur le développement de carrière, les instructions d’emploi ou d’autres documents imprimés enregistrés sur bande audio. Il peut prendre des semaines ou des mois pour se procurer des matières en format cassette audio. Par conséquent, il est essentiel que les conseillers en emploi et les employeurs sélectionnent et préparent leur matériel bien avant qu’ils ne soient nécessaires.
D’autres exemples de logements pour les personnes ayant une basse vision comprennent aussi des sièges où l’éclairage répond le mieux à leurs besoins individuels ; faire des brochures, des annonces d’emploi, et d’autres informations disponibles en format électronique et choisir les ordinateurs avec de grands écrans et de logiciels d’agrandissement d’écran.
Cécité
Les gens qui n’ont pas eu la vision depuis la naissance peuvent avoir des difficultés à comprendre des descriptions verbales de documents visuels et des concepts abstraits. On peut par exemple dire que cet organigramme ressemble à un arbre à l’envers. En effet, si l’on n’a jamais vu un arbre, il peut ne pas être évident que la structure puisse être tracée jusqu’à un point central. Cependant, une personne qui a perdue sa vision tard dans la vie peut trouver cette description verbale facile à comprendre. En outre, des démonstrations basées sur des différences de couleurs peuvent être plus difficiles à comprendre pour les personnes atteintes de cécité que les manifestations qui mettent l’accent sur les changements de forme, de la température, ou la texture. Au cours des présentations, des réunions et des manifestations de chantier, une narration claire et concise des points de base étant représentés dans les aides visuelles, est utile.
Les gens qui n’ont pas de vue ne peuvent pas lire les documents écrits dans des formats standards. L’accès facile aux documents imprimés sur des disques informatiques ou par Internet permettent aux travailleurs aveugles, qui ont la technologie appropriée, d’utiliser des ordinateurs pour lire le texte à haute voix et / ou produire des textes. Comme il peut prendre des semaines voire des mois pour se procurer des matières spécifiques en braille ou sur cassette audio, il est essentiel que les conseillers en emploi et des employeurs sélectionnent et préparent à l’avance des documents qui sont nécessaires pour un travailleur aveugle.
D’autres exemples de logements pour les personnes qui sont aveugles comprennent la fourniture de modèles tactiles et dessins en relief, de matériel graphique ; on peut également inclure des équipements adaptés, comme les calculatrices parlantes et des minuteries tactiles et des ordinateurs avec les lecteurs de caractères optiques, synthèse vocale, écran braille, et imprimantes braille.
En communiquant avec un travailleur aveugle, il est important de se rappeler que la déficience visuelle n’affecte pas sa capacité de penser ou d’entendre. Le mieux est donc de parler d’une voix normale. En outre, les suggestions suivantes peuvent également être prises en compte :
Pour démarrer une conversation, il est avantageux de s’appuyer légèrement sur le bras de personne ou de prononcer son nom pour obtenir son attention. Ensuite, il faut aussi demander à la personne si elle aimerait être orientée dans une pièce pour qu’elle puisse percevoir les obstacles.
L’utilisation des mots descriptifs tels que, « en face de vous à onze heures » à la place de la langue vague comme «là-bas » est également plus intéressante. Il faut garder à l’esprit qu’une personne aveugle ne peut pas se rapporter à la main ou les mimiques.
L’utilisation des mots visuels tels que «regarder» et «voir» est aussi à conseiller. Il en est de même pour les expressions qui sont couramment utilisées par les personnes qui ne peuvent pas voir.
Déficiences auditives
Certaines personnes qui ont une déficience auditive peuvent entendre à un niveau fonctionnel avec l’aide de dispositifs d’amplification comme les appareils auditifs. D’autres n’entendent que les fréquences spécifiques, c’est-à-dire des sons dans une certaine gamme de volume, ou rien du tout.
Les personnes ayant une déficience auditive utilisent souvent une combinaison de lecture labiale, la langue des signes, et l’amplification pour comprendre l’information parlée. Les gens qui sont sourds de naissance ont généralement plus de difficulté à parler et à comprendre la structure de la langue que ceux qui ont perdus leur audience plus tard dans la vie. Dans un cadre de travail, des bruits de tous les jours, les ventilateurs et lumières, qui ne sont pas un problème pour les personnes normales, peuvent avoir un effet profond sur la capacité à entendre des personnes ayant une déficience auditive. Il serait donc indispensable pour les prestataires de développement de carrière et aux employeurs de procéder à des ajustements de chantier pour permettre aux stagiaires ou employés de maximiser leur potentiel d’apprentissage et de réussite.
Les personnes ayant une déficience auditive peuvent avoir des difficultés à suivre les instructions lors de la livraison en un vaste milieu et ouvert, en particulier si l’acoustique provoquent des échos ou si les sons émis par les hauts parleurs sont rapides, ou peu clairs. Elles peuvent trouver difficile de regarder simultanément des manifestations et de suivre des descriptions verbales si elles regardent un interprète en langue des signes, un écran de sous-titrage » en temps réel « , ou les lèvres d’un locuteur. Il peut aussi être difficile pour elles de suivre ou de participer à des discussions de groupe, en particulier quand celles-ci sont rapides et non modulées, car il y a souvent un temps de latence entre les commentaires d’un haut-parleur et leur interprétation pour les personnes ayant une déficience auditive.
Des exemples de mesures d’adaptation pour les personnes qui ont une déficience auditive comprennent la fourniture d’interprètes, des systèmes d’amplification sonore, prise de notes, les aides visuelles, et le courrier électronique pour les réunions et discussions de bureau. Les systèmes visuels d’alerte en cas d’urgence peuvent également être installés.
Troubles de la parole
Certains handicaps affectent la capacité de parler. Les systèmes de production de la parole sur ordinateur offrent une voix alternative pour certaines personnes qui ne peuvent pas parler. Depuis que le courrier électronique ne nécessite pas la capacité de parler, il offre un moyen efficace pour la communication. Les suggestions suivantes aideront les employeurs et les conseillers d’orientation dans le travail d’un travailleur présentant un trouble de la parole :
Se concentrer sur ce que la personne dit.
Dans le cas où il y a une mal compréhension, il faut demander à la personne de répéter ce qu’il a dit.
Avoir une patience, prendre autant de temps que nécessaire pour communiquer efficacement.
Le cas échéant, il est possible de poser des questions qui ne nécessitent que des réponses courtes, ou un signe de la tête.
La communication bruyante et les lieux publics bruyants sont à éviter. Il est indispensable de parler dans un endroit calme et privé lorsque cela est possible.
Il faut aussi éviter de parler de la personne ou tenter de terminer ses phrases.
Dans le cas où il est vraiment difficile de comprendre ce que dit la personne, il est possible d’envisager l’écrit ou l’utilisation du courrier électronique comme un autre moyen de communication.
Enfin, il faut encourager la personne ayant un trouble de la parole de participer aux discussions.
Troubles d’apprentissage spécifiques
Parce qu’une personne n’utilise pas un fauteuil roulant, n’a pas des prothèses auditives, ou n’utilise pas une canne ne veut pas dire qu’elle n’a pas de handicap. Certains handicaps sont en effet invisibles. Il s’agit notamment des troubles d’apprentissage spécifiques. Les personnes ayant des troubles d’apprentissage spécifiques ont généralement une intelligence moyenne ou supérieurement moyenne, mais peuvent avoir des difficultés à démontrer leur connaissance et à comprendre des concepts abstraits. L’information auditive, visuelle, ou tactile peut devenir confuse à tout moment où elle est transmise, reçue, traitée et retransmise. Il peut prendre plus de temps pour certaines personnes qui ont des troubles d’apprentissage de traiter l’information écrite. La lecture ou l’écriture des missions ou des longues tâches peuvent être difficiles à compléter en un montant forfaitaire de temps. Certaines personnes peuvent être en mesure d’organiser et de communiquer leurs pensées en tête lors des conversations, mais la difficulté se présente dans l’articulation de ces mêmes idées sur un chantier bruyant.
Des exemples de mesures d’adaptation pour les personnes qui ont des troubles d’apprentissage comprennent des instructions enregistrées sur bande sonore; un poste de travail calme, visuel, auditif, et des ordinateurs avec synthèse vocale et d’orthographe et de grammaire. Il faut également prendre en compte les facteurs environnementaux qui ont tendance à distraire les gens. Il faut ainsi éviter de placer des gens qui sont facilement distraits, à proximité des zones à fort trafic et considérer le siège, la fenêtre, et le placement de la porte par rapport à eux. Il faut fournir à ces travailleurs un endroit tranquille pour travailler.
Mobilité réduite
Les déficiences de mobilité vont des troubles du bas du corps, ce qui peut nécessiter l’utilisation de cannes, déambulateurs, fauteuils roulants ou, à une déficience du haut du corps, ce qui peut entraîner une utilisation limitée ou pas des mains. Il peut prendre plus de temps pour les personnes à mobilité réduite de se déplacer d’un chantier à l’autre. Il peut exiger des aménagements spéciaux pour eux. Certaines personnes à mobilité réduite trouvent qu’il leur est difficile, voire impossible de manipuler des objets, tourner les pages, d’écrire avec un stylo ou un crayon, tapez sur un clavier, ou récupérer des documents liés au travail sans hébergement.
Des exemples d’hébergement pour les travailleurs présentant une mobilité réduite comprennent la fourniture d’assistants de bureau pour des tâches spécifiques, des bureaux accessibles, des tables réglables, des équipements situés à portée de main, des matériaux liés au travail disponibles en format électronique, et l’accès aux ressources liées à l’emploi sur Internet. Les ordinateurs peuvent être équipés de dispositifs spéciaux tels que l’entrée vocale, Morse saisie de code, et autres claviers. Les articles liés à l’emploi doivent pouvoir être atteints et accessibles, et les fauteuils roulants et les marcheurs ont besoin d’espace. L’encombrement est donc à éviter et il faut maintenir le lieu de travail bien organisé.
Déficiences de santé
Certaines conditions de santé et des médicaments affectent les niveaux d’énergie et la capacité de mémorisation. En outre, certaines personnes qui ont une déficience de la santé peuvent ne pas être en mesure de travailler à temps plein ou sur une base quotidienne. L’emploi à temps partiel sera une option importante pour certaines personnes souffrant de troubles de santé. Il est donc raisonnable pour les employeurs de proposer à ces catégories de personne un travail à horaire flexible.
Les employeurs doivent être conscients que certains troubles de santé sont chroniques et stables tandis que d’autres sont sporadiques (par exemple, les allergies graves) et nécessitent un hébergement flexibles et variables. Dans ce genre de cas, il est alors indispensable de modifier les placements, les affectations, et / ou les méthodes pour accueillir ces catégories de travailleurs. En outre, il est également nécessaire de permettre aux personnes ayant une déficience de la santé de pouvoir s’absenter pendant la journée de travail pour prendre des médicaments, prendre une collation (par exemple, pour une personne qui est diabétique), ou se reposer un peu. Ils peuvent également avoir accès à un réfrigérateur pour stocker les compléments alimentaires ou les médicaments.
Les employeurs doivent également considérer que les médicaments pris par ces personnes peuvent avoir des effets physiques, émotionnels et cognitifs potentiels. Ceci est particulièrement important pour les personnes qui prennent des médicaments pour des maladies comme les troubles épileptiques et le diabète.
A cet effet, il faut respecter le rythme des travailleurs ayant une déficience de la santé tout en déterminant les moments de la journée où ils sont plus productifs. Les employeurs, y compris les collègues devraient avoir aussi pour rôle d’observer l’évolution des humeurs, des attitudes, la qualité du travail, ou la santé en général. Dans le cas où il y a des préoccupations, qui sont perçues par les employeurs ou le personnel à partir de surveillance, celles-ci devraient être signalées.
Les mesures d’adaptation pour les personnes présentant une déficience de la santé peuvent comprendre la fourniture de preneurs de notes et / ou encore les instructions enregistrées ; des exigences de présence flexibles ; des missions disponibles en format électronique et courrier électronique pour les réunions du personnel, des discussions de bureau, et la distribution de matériels de chantier et des notes. Le télétravail est parfois une option raisonnable pour les personnes ayant une déficience de la santé.
Des troubles psychiatriques
Les gens qui ont des troubles psychiatriques ne sont pas toujours considérés comme des malades mentaux.[10] Une personne ayant une déficience psychique peut demander un hébergement exceptionnel sur le lieu de travail pour éviter d’aggraver les comportements qui ne sont pas appropriés dans l’environnement de travail. Certains comportements doivent alors être adoptés par l’employeur et les collègues de travail de ces travailleurs ayant une déficience psychique pour aider ces derniers dans leur carrière professionnel.
Tout d’abord, il faut que l’employeur et les collègues soient attentifs et positifs à attendre la personne à bien faire. La convivialité est toujours la bonne route à prendre. Ensuite, il faut également être cohérent. Il faut que la personne sache à quoi s’attendre tout en menant à bien les actions attendues.
Par ailleurs, les instructions émises doivent également être claires. Il est par exemple indispensable de rédiger des instructions en bas et d’expliquer verbalement. Quand ces travailleurs arrivent à une bonne exécution de travail, il faut savoir les récompenser et les féliciter. Pour ce qui est des critiques, elles doivent être faites en privé et des suggestions positives pour améliorer la performance doivent également être fournies. Enfin, une rencontre avec la personne en privé sur une base régulière afin de déterminer s’il y a des problèmes qui peuvent être solutionnés.
- La sensibilisation des entreprises à l’intégration des travailleurs handicapés et le rôle des organisations
Il existe de nombreuses sources d’information précieuses disponibles pour aider les employeurs à recruter et soutenir les personnes handicapées dans l’emploi. Il est donc indispensable de sensibiliser les entreprises à l’insertion professionnelles de personnes handicapées en partageant ces informations. Cette sensibilisation des entreprises peut contribuer certainement à permettre aux employeurs de devenir plus confiants quand à attirer, recruter et retenir les personnes handicapées.
Dans cette sensibilisation, il est important de faire comprendre aux entreprises pourquoi recruter les handicapés. Les informations qui soutiennent le processus de l’emploi des personnes handicapées en tant que partie intégrante des processus de recrutement, doivent donc être partagées aux entreprises.
L’objectif serait alors de faire comprendre aux entreprises de faire confiance au handicap. Les employeurs sont essentiels pour améliorer les perspectives d’emploi pour les personnes handicapées. Grâce à des campagnes de sensibilisation, cet objectif peut être atteint, en travaillant en même temps avec d’autres acteurs à l’exemple du Gouvernement qui peut être d’un soutien potentiel. Cette coopération peut permettre aux employeurs d’éliminer les obstacles, d’accroître la compréhension et veiller à ce que les personnes handicapées aient la possibilité de réaliser leur potentiel et de réaliser leurs aspirations.
La communication occupe une place fondamentale dans la réalisation de cette sensibilisation. Cette communication doit alors être optimisée, qu’il s’agisse de la communication interne qu’externe. Les outils et les supports de communication doivent alors être ceux qui sont les plus efficaces pour garantir l’atteint de l’objectif fixé.
Par ailleurs, pendant l’étape de recrutement, il faudrait également sensibiliser les entreprises à effectuer des ajustements raisonnables. Par exemple, il est possible de demander aux candidats présentant des handicaps s’ils ont besoin d’un ajustement à la procédure de recrutement pour leur permettre d’être considérés pour le poste. Il est donc possible de faire des ajustements si elles sont raisonnables, permettant par exemple les modifications à l’éclairage ou l’agencement des pièces, donner le choix à des candidats ayant une déficience visuelle de faire le test à l’écrit ou à l’aide d’un ordinateur, etc.
L’utilisation de la législation en cours pourrait également être un atout dans le cadre de la réalisation de cette sensibilisation. En effet, par exemple en vertu de la loi sur l’égalité, « l’employeur ne doit pas poser des questions sur la santé d’un demandeur d’emploi jusqu’à ce que cette personne ait réussi un entretien à un emploi, sauf si l’une des exemptions s’appliquent ».
Par ailleurs, il est également contre la loi de traiter une personne moins favorablement par rapport à une autre en raison d’une caractéristique personnelle comme le handicap. Il existe différents types de discrimination. La discrimination peut inclure, par exemple : ne pas embaucher quelqu’un, la sélection d’une personne en particulier pour la redondance, payer quelqu’un moins qu’un autre travailleur sans raison valable.
Une discrimination peut ne pas être directement illégale, il est possible qu’elle doit indirecte c’est-à-dire avec des conditions de travail ou des règles qui désavantagent un groupe de personnes de plus que l’autre.
Il est possible que des entreprises ne sachent pas encore comment soutenir les personnes handicapées dans le travail. Ainsi, il est indispensable, toujours dans le cadre de cette sensibilisation, d’orienter les responsables et les employeurs dans ces entreprises. Il faut faire comprendre aux employeurs d’éviter d’être discriminatoire à l’égard de leurs employés.
Aussi, en vertu de la loi sur l’égalité 2010, les employeurs doivent faire des ajustements raisonnables pour s’assurer que les travailleurs handicapés ne soient pas placés à un sérieux désavantage substantiel par rapport aux personnes non handicapées lors de l’exécution de leur travail, à moins que cela impliquerait une charge disproportionnée.
Dans le cas où cela est nécessaire, les entreprises devraient aider avec des frais supplémentaires les personnes qui sont confrontées à des handicaps dans le travail. Ces aides financières pourraient être considérées comme une contribution à la promotion de l’accès à un travail.
Ces aides peuvent s’effectuer de nombreuses façon mais obligatoirement sur le plan financier. Il peut par exemple s’agir :
- Des aides et des équipements spéciaux
- Des adaptations à l’équipement
- Fourniture de support de communication lors de l’entretien
- La mise en service d’une grande variété d’agents de soutien
- Service de soutien en santé mentale
Pour ces aides, la sensibilisation peut ne plus toucher uniquement les entreprises mais également les organisations qui opèrent dans la promotion de l’insertion des personnes handicapées et le gouvernement. Ceux-ci peuvent octroyer des aides pour renforcer cette insertion des personnes handicapées dans le monde du travail.
Les organisations doivent aussi en même temps aider les personnes handicapées qui ont besoin de plus de soutien pour trouver et conserver un emploi. Il est possible de faire appel à des fournisseurs de programmes de travail de choix, qui peuvent offrir des programmes des soutiens et qui visent à développer les compétences et les capacités d’une personne handicapée ayant besoin d’un soutien spécialisé.
Il est alors nécessaire d’informer également les entreprises de l’existence de ces fournisseurs et de la possibilité pour les entreprises d’en trouver dans leur région pour les aider à recruter et à retenir les personnes handicapées à travers le choix du travail et l’accès à des programmes de travail.
Des services d’emploi peuvent aussi fournir un soutien de grande envergure pour aider les employeurs à recruter et à maintenir les personnes handicapées talentueuses et motivées.
La sensibilisation doit aussi viser la rétention c’est-à-dire aider les personnes handicapées à rester au travail. Les employeurs doivent parfois accorder un soutien supplémentaire externe quand un employé devient invalide, ou leur dépréciation ou état de santé change d’une manière qui pourrait signifier qu’ils sont confrontés à des obstacles à l’emploi restant. Tout support de rétention disponible doit donc être utilisé et le Conseiller emploi des personnes handicapées et la psychologie du travail ont une place importante dans cette idée. Les prestataires de travail peuvent également offrir un soutien supplémentaire.
Ensuite, il faut veiller à ce que la sensibilisation incite les entreprises à adopter une formation résidentielle. Autrement dit, il s’agit d’aider les personnes handicapées qui ont besoin de plus de soutien pour trouver et conserver un emploi.
Les collèges de formation résidentiels contribuent à soutenir efficacement les personnes handicapées dans l’emploi par la formation professionnelle et la formation dans la vie autonome. Les fournisseurs de formation résidentielle qui peuvent offrir un soutien dans le recrutement de personnes handicapées et un soutien supplémentaire, à la fois à une personne handicapée dans le travail et à leur employeur.
Pour les entreprises, il est important d’adopter une bonne gestion, notamment interne, en employant des personnes handicapées. La gestion des absences figure parmi cette organisation. Il est par exemple possible pour les entreprises d’adopter la note ajustement dans la gestion des absences. La note ajustement a été introduite pour remplacer l’ancien certificat médical en 2010. Cette note fournit des preuves de l’avis donné par un médecin quant à l’aptitude d’un individu à travailler.
Par ailleurs, en ce qui concerne les organisations, il est toujours important de les sensibiliser les rôles qu’elles doivent prendre dans le cadre de l’insertion des personnes handicapées à l’emploi. Le rôle de ces organisations consiste à fournir une voix propre, l’identification des besoins, exprimer des opinions sur les priorités, l’évaluation des services et préconiser des changements et une sensibilisation du public. En tant que véhicule d’auto-développement, ces organisations offrent la possibilité de développer des compétences dans le processus de négociation, sens de l’organisation, le soutien mutuel, le partage de l’information et les compétences et les possibilités de formation professionnelle. Compte tenu de leur importance vitale dans le processus de participation, il est impératif que de stimuler leur développement.
Partager les informations et les enjeux sur la portée du handicap est fondamental. Ainsi, pendant cette sensibilisation, il serait également nécessaire de faire connaître à tout type de public la portée du handicap.
Selon le Programme d’action mondial « Plus de 500 millions de personnes dans le monde sont handicapées à cause de déficience mentale, physique ou sensorielle. Ces personnes ont droit aux mêmes droits que les autres êtres humains et à l’égalité des chances. Trop souvent, leurs vies sont handicapées par les obstacles physiques et sociaux dans la société qui entravent leur pleine participation. Pour cette raison, des millions d’enfants et d’adultes dans toutes les régions du monde sont souvent confrontés à une vie qui est distinct et avili ».
On estime qu’une personne sur dix est désactivée par une déficience physique ou mentale ou sensorielle, et au moins 25% de toute la population est affectée par le handicap. Au moins 350 millions de personnes handicapées vivent dans des zones où ils ne reçoivent pas les services nécessaires pour leur permettre de surmonter leurs limitations.
Les personnes handicapées dans les pays en développement sont souvent confrontées à des obstacles plus graves que celles des pays développés. Jusqu’à 80% des personnes handicapées vivent dans des zones rurales isolées des pays en développement. Dans certains pays, 20 % de la population font face à un handicap. Ainsi, on peut estimer que, lorsque les parents de personnes handicapées sont inclus, 50 % de la population est touchée par le handicap. En outre, les personnes handicapées sont les plus pauvres des pauvres. Ils n’ont souvent pas accès à des services médicaux adéquats.
En outre, le nombre de personnes âgées augmente dans le monde entier. Ainsi, les conditions invalidantes, qui ne sont pas communes aux plus jeunes, telles que les accidents vasculaires cérébraux, les maladies cardiaques et la détérioration de la vision ou de l’audition, sont de plus en plus répandues.
Les attitudes de la société doivent aussi être considérées dans la prise en compte du handicap. En effet, pour la société les personnes handicapées sont malades, sans défense et dans le besoin d’être prises en charge, et on a une situation qui est en effet déplorable.[11] Comme Jim Derksen affirme : « La personne qui devient définitivement handicapée physique aujourd’hui se trouve dans un monde déroutant, un monde nouveau et différent. Un monde où il n’est plus responsable de sa famille, de ses besoins financiers personnels, pour son comportement, pour la plupart des choses qu’elle avait été responsable avant. »
La situation est renforcée par les attitudes sociales qui renforcent la passivité et la dépendance des personnes handicapées. Ces attitudes peuvent être classées de deux façons différentes. La première, le «modèle médical», est la plus souvent trouvée dans les pays développés, et la seconde, les facteurs religieux, est plus répandue dans les pays en développement.
Pour ce qui est du modèle médical, ce point de vue est que les personnes handicapées sont des patients malades qui ont besoin de passer leur vie à essayer de bien faire. Ce « rôle de malade » prive les personnes handicapées des responsabilités des personnes dites normales dans la société.
Pour ce qui est des facteurs religieux, dans de nombreux pays en développement, des pratiques religieuses impactent sur les attitudes de la société sur les personnes handicapées. Ces attitudes ont eu tendance à limiter le rôle que les personnes handicapées peuvent jouer dans la société. En conséquence, de nombreuses personnes handicapées mendient, comme il est attendu d’eux.
Au fil du temps, les personnes handicapées ont commencé à former leurs propres organisations à se représenter. Ils ont révisé les définitions de la société sur le plan social et religieux comme étant «malade» et comme étant puni par Dieu. Ils se redéfinissent en tant que citoyens qui ont les mêmes droits que tous les autres êtres humains, aux services médicaux et sociaux, l’éducation, le transport, l’emploi, le logement et la vie de famille. Les premières organisations de personnes handicapées étaient des groupes uni – invalidité aveugles, sourds et certains groupes, puis les organisations multi-invalidité ont été formées dans de nombreux pays.
Ainsi, les organisations pour les personnes handicapées ont des rôles majeurs à jouer. Elles se présentent comme la propre voix de ces personnes.
Les organisations de personnes handicapées estiment que les personnes handicapées sont leurs meilleures porte-parole. Les personnes handicapées croient qu’elles connaissent le mieux les besoins et les aspirations des personnes handicapées. A partir des organisations, ces personnes peuvent se représenter aux gouvernements, aux fournisseurs de services, aux Nations Unies et au public. Comme mentionné précédemment, les personnes handicapées se redéfinissent en tant que citoyens ayant des droits, non pas comme des patients et des clients des professionnels, ni comme des mendiants qui demandent l’aumône. Le rôle de ces organisations est donc d’agir en tant que voix des personnes handicapées. Elles peuvent être une organisation de « droits civils » des personnes handicapées formée à conscientiser les personnes handicapées sur leurs droits et à se battre pour le droit d’accéder à tous les services communautaires, y compris l’accès à l’emploi.
Ces organisations ont alors pour premier rôle d’identifier les besoins de base. Les organisations de personnes handicapées se posent en réponse à la perception des gens qu’il existe des obstacles à la participation des personnes handicapées dans la société qui doivent être abordés. Ces organisations sont fondées sur les besoins et les aspirations développées par la communauté de base. Les personnes handicapées qui fondent et qui adhèrent à ces organisations sont généralement instruites et sont mieux lotis financièrement que la majorité des personnes handicapées. Leur avantage éducatif leur permet d’identifier et d’analyser les obstacles qui empêchent la participation des personnes handicapées à la société.
Les organisations pour les personnes handicapées peuvent également organiser des sections locales. Ces sections locales sont importantes, non seulement pour construire les infrastructures des organisations, mais aussi pour solliciter et représenter les points de vue de toutes les personnes handicapées dans un pays. Dans des pays comme l’Argentine, l’organisation des personnes handicapées se rend compte qu’elle doit atteindre des zones rurales au-delà de Buenos Aires pour aider les personnes handicapées à s’organiser.
En outre, des forums ouverts peuvent également être organisés. En effet, les organisations de personnes handicapées organisent des forums ouverts pour discuter des questions d’intérêt pour les personnes handicapées. Des acteurs comme les représentants du gouvernement, des gens d’affaires et des membres de la communauté peuvent être invités à ces forums. Les forums abordent généralement les obstacles à la participation des personnes handicapées à l’emploi, le transport, la réhabilitation et la vie autonome. Les forums aident les personnes handicapés à identifier les obstacles à leur participation dans chaque domaine et de formuler des stratégies pour les modifier.
Ensuite, la représentation démocratique s’affiche aussi comme une des rôles de ces organisations pour les personnes handicapées. Les forums et des activités de sensibilisation des organisations de personnes handicapées apportent une contribution directe aux personnes handicapées. La représentation démocratique fournit aussi un autre type d’entrée qui est plus indirect. Les organisations de personnes handicapées, par définition, sont contrôlées au niveau du conseil et de prise de décision par les personnes handicapées. Les gens sont élus aux instances décisionnelles des organisations par leurs membres. Ainsi, les personnes handicapées élues aux conseils des organisations des personnes handicapées représentent les préoccupations de ces personnes aux gouvernements, aux fournisseurs de services et le public.
Les organisations de personnes handicapées assument alors le rôle d’un véhicule pour représenter les besoins des personnes handicapées aux décideurs et prestataires de services aux niveaux local, national et international. Leurs représentants font des présentations aux décideurs.
En effet, les responsables gouvernementaux peuvent découvrir ce que la majorité des personnes handicapées veulent. Trop souvent, les priorités sont fixées sur les services sociaux qui ont peu à voir avec les besoins réels des personnes handicapées. Il est, ainsi, une bonne planification économique et de la politique pour inclure les personnes handicapées dans le processus de planification parce qu’elles connaissent le mieux les besoins des personnes handicapées:
Il est également important de mentionner l’auto-développement. En fait, les organisations de personnes handicapées jouent un rôle dans le développement des compétences des personnes handicapées dans le processus de négociation, d’organisation, de la gestion, et de la proposition. Elles fournissent également un forum de soutien mutuel.
Les organisations donnent aux personnes handicapées la possibilité, en étant membres de comités de bénévoles ou salariés, d’acquérir des compétences qui leur profiteraient dans le marché de l’emploi ouvert. En effet, une grande partie de la formation des compétences a lieu dans les organisations locales et nationales où les personnes handicapées apprennent de nouvelles compétences.
En même temps, les organisations doivent offrir un soutien et une solidarité mutuelle. Les organisations de personnes handicapées, à tous les niveaux, sont un véhicule de soutien mutuel et de solidarité. Les personnes handicapées qui appartiennent à ces groupes estiment qu’ils ont un objectif commun, celui de la promotion de leur droit de vivre en tant que citoyens dans la société, dont le droit de travailleur comme toute personne. Cet objectif commun engendre des sentiments d’entraide et de solidarité dans une cause commune.
Ces organisations se positionnent également comme des intermédiaires pour la réalisation des projets d’entraide. Plus précisément, les organisations de personnes handicapées jouent le rôle d’initiateurs de projets d’auto-assistance visant à intégrer les personnes handicapées dans le courant dominant de la société. Pour renforcer l’insertion professionnelle des personnes handicapées, il serait important de lancer ces projets dans le domaine de l’emploi. Les organisations offrent également la possibilité aux personnes handicapées de partager des idées et des informations, en particulier au niveau international.
Enfin, pour appuyer la sensibilisation à mettre en œuvre, l’organisation des personnes handicapées a également pour mission de sensibiliser le public. Les organisations de personnes handicapées créent en effet la sensibilisation du public sur les besoins, les aspirations et les capacités des personnes handicapées. Cette prise de conscience est favorisée par la plupart des activités des organisations de personnes handicapées : lobbying auprès du gouvernement, des organismes de services de surveillance, la publication de bulletin d’information, s’exprimant dans les médias nationaux, conférences, etc.
Dans certains pays, de nombreuses organisations mènent des campagnes spécifiques de sensibilisation du public qui sont habituellement effectuées à travers les médias (radio, journaux, télévision) ou dans les écoles avec les enfants.
Bref, les organisations de personnes handicapées jouent de nombreux rôles aux niveaux local, national et international pour les personnes handicapées, les gouvernements, les fournisseurs de services et le grand public. Dans de nombreux cas, les organisations de personnes handicapées sont le meilleur moyen de réaliser les aspirations des personnes handicapées. Après tout, les personnes handicapées, à partir de leurs propres expériences personnelles, connaissent le mieux leurs besoins, leurs aspirations et leurs capacités.
- Mise en place d’une plate-forme de rencontre entre associations pour l’insertion des handicapés, entreprises, et travailleurs à la recherche d’emploi
La rencontre entre les différents acteurs qui visent la promotion de l’insertion des travailleurs handicapés est nécessaire. Cette rencontre offre en effet de nombreux avantages et opportunités pour l’insertion professionnels des handicapés. C’est dans cette idée que la mise en place d’une plate-forme de rencontre entre tous les acteurs dans le domaine devrait être réalisée. Ces acteurs doivent alors être composés d’associations et Organisations Non-Gouvernementales œuvrant pour l’insertion des travailleurs handicapés, les entreprises emploient des travailleurs handicapés et les entreprises envisageant de recruter des travailleurs handicapés, et enfin les travailleurs handicapés déjà insérés ou ceux qui sont encore à la recherche d’emploi. L’objectif principal de la mise en place de cette plate-forme serait de viser à aider les grandes entreprises à inclure les personnes handicapées sur le marché du travail dans une perspective de rentabilité et de respect des droits de l’homme.
Une réunion devrait donc être organisée régulièrement pour permettre la rencontre entre ces acteurs. Au cours de la réunion, les acteurs peuvent présenter un certain nombre de bonnes pratiques qui montrent que les personnes handicapées peuvent être intégrées avec succès dans le marché du travail.
Les entreprises adhérentes à cette plate-forme doivent considérer que la diversité et l’inclusion sont parmi des valeurs profondes. Elles doivent être conscientes que ces valeurs sont essentielles à la réussite de l’insertion des travailleurs handicapés sur le marché du travail et fait partie intégrante de la stratégie à adopter pour favoriser cette insertion.
Actuellement, un nombre croissant d’entreprises prennent conscience de l’apport potentiel des gens handicapés au monde du travail. Cependant, à travers le monde, les personnes handicapées se heurtent encore à la discrimination, en particulier quand il s’agit de l’accès aux possibilités d’emploi égales.
Dans cette idée, l’OIT doit aussi avoir un rôle à jouer. En effet, l’OIT doit s’efforcer de promouvoir une approche globale de l’emploi en mettant l’accent sur les compétences, les talents et les compétences d’une personne pour un travail spécifique. Par conséquent, il est aussi important d’accroître la sensibilisation au handicap au sein de la communauté des affaires, et à améliorer les possibilités pour les personnes handicapées d’avoir un meilleur accès à la formation et à l’emploi, actuellement et dans l’avenir.
Ainsi, des représentants des entreprises multinationales, des organisations d’employeurs ainsi que des réseaux d’entreprises doivent également intégrer cette plate-forme à mettre en place. Des Organisations internationales non-gouvernementales peuvent également se positionner derrière la plate-forme pour aider les entreprises à inclure les personnes handicapées dans le marché du travail du point de vue de l’entreprise et des droits humains.
Des échanges entre tous les acteurs doivent donc s’effectuer dans cette plateforme afin de promouvoir et faciliter l’insertion des personnes handicapées en milieu de travail. Les acteurs doivent également se soutenir dans les actions à entreprendre en matière d’insertion professionnelle des personnes handicapées.
La mise en place de cette plate-forme offre de nombreux avantages dans l’insertion des personnes handicapées dans le monde professionnel :
- L’occasion de partager de l’information, des ressources et du matériel de formation;
- Une meilleure compréhension du contexte, et des perspectives ;
- La réalisation de projets communs possibles ou de recherche ;
- La sensibilisation accrue du personnel de la loi et des stratégies pour apporter un changement dans la situation actuelle, à soutenir et améliorer l’insertion des personnes handicapées ;
- La chance de développer un réseau international pour informer et solliciter l’appui pour les travailleurs handicapés.
Un autre point fort pour cette plate-forme serait de permettre à ces membres de se connecter via les médias sociaux. Ces médias modernes offrent en effet de larges avantages pour ce qui est de la diffusion de l’information. Ainsi, la plate-forme pourrait utiliser les réseaux tels que Facebook, Twitter, et les autres médias sociaux utilisés dans le monde entier, pour diffuser leurs activités, partager des informations, informer les membres, s’adresser au public, etc.
Toujours dans ce même contexte, développer une conférence ou un voyage de travail serait également intéressant. Si une personne membre de la plate-forme a déjà voyagé à l’étranger pour une conférence ou un programme d’échange, il est possible d’ajouter dans leurs voyages les objectifs définis. À l’étranger, un membre de la plate-forme pourrait envisager de rencontrer une organisation de personnes handicapées dans la communauté d’accueil. Si possible, prendre contact avec l’organisation cible et demander une collaboration à partir d’une réunion.
La rencontre avec les visiteurs et les étudiants internationaux serait également un plus pour la plate-forme. Il serait opportun de localiser les organisations ou institutions qui hébergent des visiteurs ou des étudiants étrangers dans la communauté.
Cette plate-forme devrait aussi en même temps favoriser les relations. Dans cette idée, les membres de la plate-forme devraient nouer des partenariats avec d’autres organisations, associations ou institutions œuvrant dans la promotion de l’insertion des handicapés dans le monde du travail. Cette relation pourrait également être établie à partir des réseaux sociaux, et des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ainsi, la communication serait une des bases pour garantir l’atteinte des objectifs fixés dans le cadre de la mise en place de cette plate-forme.
III- Comparaison avec une agence concurrente et synthèse
D’autres agences actives dans l’insertion des personnes handicapées à l’emploi sont bien présentes et sont en concurrence avec l’agence Triangle. Parmi ces agences il y a l’Agence Wallone pour l’Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH). Il s’agit d’un organisme public dont le fonctionnement est assuré par le Ministère de la Santé, de l’Action sociale et de l’Egalité des chances. La mission attribuée à cet organisme est de conduire efficacement la politique en matière d’intégration des personnes handicapées.
Des aides à l’emploi sont proposés par l’organisme. De même, des formations sont organisées et des soutiens financiers pour acquérir de nouvel équipement indispensable pour mener à bien les projets visant l’autonomie de ces personnes.
Par ailleurs, l’organisme accorde également des subventions pour les services d’accueil, d’hébergement, de formation, d’emploi, de conseil et d’accompagnement des personnes handicapées.
Les missions attribuées à l’AWIPH sont exécutées selon les priorités et les consignes établis à partir d’un contrat de gestion dont la négociation a été effectuée avec le Gouvernement et les responsables de l’agence. Il faut préciser que c’est un Comité de gestion qui gère l’AWIPH qui dispose d’un statut d’organisme d’intérêt public. C’est le Gouvernement lui-même qui nomme les membres de ce Comité.
Trois conseils d’avis ont pour rôle d’assister le comité de gestion de l’agence. Ces conseils d’avis concernent l’éducation, la formation et l’emploi. Ce dernier regroupe en même temps la question d’accueil, d’hébergement et d’accompagnement ainsi que des aides individuelles à l’intégration. Si les services généraux sont gérés par l’Administration centrale, les requêtes des personnes handicapées sont quant à elles traitées par les sept bureaux régionaux.
Outre l’administration centrale et les conseils d’avis, il y a également les commissions subrégionales de coordination. La mission attribuée à ces commissions est d’assurer la promotion de la concertation et la coordination des services sociaux qui sont destinés aux handicapés se trouvant sur des lieux bien définis. Cette Commission doit également s’assurer et veiller à ce que les personnes handicapées participent de façon dynamique à la conception des mesures qui les concernent.
Dans ses activités, l’AWIPH conduit à la fois des projets nationaux mais également des collaborations internationales. On peut alors dire que l’agence a acquis une place à l’échelle internationale dans le cadre de l’insertion des personnes handicapées à l’emploi.
Pour ce qui est des projets nationaux, ils sont diversifiés et sont élaborés à partir d’objectifs spécifiques définis. Parmi ces projets nationaux, on peut par exemple citer :
- Les activités citoyennes : il s’agit plus précisément d’activités de volontariat qui sont en même temps indispensables et valorisantes. Comme activité citoyenne, on peut prendre comme exemple la fondation, les aides pour les institutions publiques (commune, etc.), etc.
- La sensibilisation au handicap et à la différence : cette sensibilisation concerne premièrement les enfants dont la présence de leur instituteur est sollicitée. Pour s’assurer que les messages voulus soient transmis à ces enfants, la sensibilisation se fait sous forme de différentes animations, de jeux, de discussion dont les principaux sujets doivent obligatoirement être relatifs au handicap. Ensuite, outre les enfants, cette sensibilisation touche également les intermédiaires de l’emploi. Il peut s’agir de syndicats, d’agence d’intérim, d’opérateurs de formation, etc. A noter que cette sensibilisation des intermédiaires de l’emploi ne se fait que sur demande dans le souhait de ces derniers à vouloir améliorer l’insertion et faire participer davantage les personnes handicapées dans le monde professionnel.
- Le parrainage est également un des projets nationaux conduits par l’ En effet, divers évènements dont parrainés par l’agence. Ces évènements peuvent par exemple être le fruit de l’organisation des personnes handicapées. Ce type de projet est également une des opportunités pour l’agence de faire prendre conscience le grand public sur le handicap.
- Logement encadré novateur: l’objectif général de ce projet national est de soutenir le logement autonome des handicapés. Plus spécifiquement, il vise à recherche les systèmes de logement les plus appropriés pour ces catégories de personne. En même temps, ce projet vise aussi à offrir un meilleur encadrement adapté pour permettre aux personnes handicapées de progresser dans leur autonomie.
- La « transition des 16-25 ans »: ce projet vise à soutenir et à accompagner continuellement les jeunes personnes handicapées après leur vie écolière pour entrer dans la vie active. Les projets ne touchent que les jeunes qui se trouvent dans la tranche d’âge mentionnée.
- Projet Ergojob: pour ce projet qui est un projet européen, la promotion de l’adaptation des situations professionnelles des travailleurs handicaps est le principal objectif.
- Cellules mobiles d’intervention: ce projet vise à assurer la diminution de l’exclusion des personnes qui présentent une double pathologie c’est-à-dire une personne qui présente à la fois un handicap mental et en même temps des trouves de comportement aigus.
- Les ateliers socioprofessionnels de l’AWIPH peuvent aussi être intégrer dans la catégorie des projets nationaux de l’Agence. Ces ateliers ont pour objectif de jouer le rôle de conseils concrets pour une meilleure intégration des personnes handicapées dans le monde du travail.
- Il existe encore d’autres projets nationaux qui sont conduits par l’agence et la liste est encore longue. Ces projets ne concernent pas uniquement le cadre professionnel des personnes handicapées mais également le volet personnel de celles-ci.
Il a été mentionné plus haut que l’agence procède également à une collaboration internationale. Cette collaboration internationale a pour principal objectif d’améliorer constamment les dispositifs conçus pour la meilleure intégration sociale et professionnelle des personnes handicapées. Ceci s’effectue à partir des échanges d’expériences avec des partenaires internationaux mais également nationaux.
Ainsi, on peut dire que par rapport à l’AWIPH, l’agence Triangle est encore dépassée. En effet, cette première se concerne uniquement ses activités pour les personnes handicapées et non uniquement sur la question de l’insertion professionnelles de celles-ci mais également de leur insertion sociale et l’amélioration de leurs conditions de vie en général. L’agence Triangle quant à elle s’occupe encore de l’intérim en général et l’insertion des personnes handicapées est une partie de ses activités. Par ailleurs, on peut dire que l’AWIPH est déjà d’envergure internationale vu les collaborations internationales qu’elle a déjà mises en œuvre. Il serait donc indispensable pour Triangle d’étudier la situation d’AWIPH mais également la situation des autres agences d’insertion des personnes handicapées, pour prendre exemple sur des méthodes de travail efficace, des stratégies qui peuvent être adaptées à sa propre stratégie. Cela peut contribuer certainement à améliorer les activités, les compétences et les expériences de Triangle.
Conclusion de la deuxième partie :
Tout au long de ce dossier, j’ai traité la problématique suivante : Comment une entreprise de travail temporaire peut-elle favoriser l’intégration des travailleurs handicapés ? Des éléments de réponses ont pu être apportés grâce aux différentes études et analyses effectuées, et des actions ont été menées pour répondre au besoin de l’entreprise de communiquer sur sa politique en faveur des personnes en situation de handicap.
Ainsi que ce soit par la session de sensibilisation ou encore par le Bus de l’emploi qui propose en exclusivité un espace « handi-accueillant », Triangle intérim a voulu sensibiliser au thème du handicap et se montrer impliquer pour cette cause.
Une agence de travail temporaire peut donc faciliter l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés du fait qu’elle constitue un tremplin entre les candidats et les entreprises. En effet, l’intérim permet de se tester mutuellement, l’employeur peut trouver difficile d’intégrer une personne handicapée ; le travail temporaire peut être un moyen de se familiariser avec le handicap.
De plus, beaucoup de structures à l’instar de Triangle intérim possèdent un organisme spécialement dédié à ce thème là et qui propose un accompagnement personnalisé aux entreprises utilisatrices pour la définition et la mise en place de leur politique de handicap. Elles disposent de beaucoup de ressources, car souvent en partenariat avec les organismes locaux chargés de l’emploi et du maintien en poste des personnes handicapées.
Conclusion générale
Pour conclure, on peut alors dire que les personnes handicapées font face à une véritable difficulté dans leur entrée dans le monde du travail. La première partie du présent travail a permis de connaître le contexte du handicap et les contraintes qu’il présent chez les personnes handicapées sur l’insertion professionnelle. Il a également été constaté que des efforts ont été effectués, que ce soit de la part des personnes handicapées, que de la part du gouvernement et de la part des particuliers privés en créant des organisations ou des agences pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Triangle fait partie des agences qui ont décidé de contribuer dans cette insertion des personnes handicapées. Outre ses activités en tant qu’agence d’intérim, Triangle s’est également consacrée à l’insertion des personnes handicapées à l’emploi. A cet effet, un service d’offre et d’accompagnement spécifique auprès des entreprises pour les demandeurs d’emploi en situation de handicap, a été intégré au sein de l’agence Triangle de Lyon. Par conséquent, des outils ont été mis en place et la recherche et la fidélisation de partenaires œuvrant dans l’intégration sociale des personnes en situation de handicap ont été effectuées. Cependant, il est encore possible d’optimiser les stratégies d’insertion pour l’insertion des handicapés à l’emploi de l’agence Triangle. En effet, de nouvelles stratégies efficaces peuvent être adoptées par l’Agence dont la création d’une base de données spécifique pour les handicapées, l’adoption des méthodes de communication adaptées à chaque handicap, la sensibilisation des entreprises à l’intégration de travailleurs handicapés, ainsi que la mise en place d’une plate-forme de rencontre entre associations pour l’insertion des travailleurs handicapés, entreprises, et travailleurs handicapés à la recherche d’emploi. Enfin, par rapport à d’autres agences d’insertion des travailleurs handicapés, Triangle n’a pas encore le meilleur positionnement sur le marché. Il est alors possible pour cette dernière de prendre modèle sur ces agences pour en tirer les meilleures stratégies qui peuvent être adoptées pour améliorer ses compétences et ses activités.
Enfin, travailler sur ce mémoire m’apporté une multitude de connaissances tant au niveau de la gestion de projet que de l’analyse d’une situation donnée dans un contexte donné. Les savoirs que j’ai acquis m’ont donné une vision plus affinée de ce qui est attendu dans ce milieu.
De plus, ma tutrice, ainsi que mes collègues m’ont fait bénéficier de leur expérience dans le domaine, et cela m’a permis de m’affirmer au sein de mon entreprise et de prendre des initiatives que je n’aurais peut-être pas tentées autrement. Je pense que si cette expérience a contribué à mon épanouissement professionnel, c’est aussi en partie grâce à la bonne humeur et à la motivation que j’ai mobilisées lors de l’accomplissement de mes tâches quotidiennes.
Les 10 mois que j’ai passés au sein de Triangle Intérim, se sont écoulés sans que je ne m’en aperçoive, et si je devais résumer en quelques mots cette insertion professionnelle, ce serait : « Une expérience humaine et professionnelle inoubliable ! ».
Annexe
Questionnaire destiné aux personnes handicapés
1- De quel type d’handicap êtes vous atteint?
- moteur
- Sensoriel
2- Quel est votre niveau d’études?
- Brevet
- Bacc et plus
- BTS et plus
3 – Avez vous déjà travaillé auparavant?
- Oui
- Non
4- Si oui, comment avez vous trouvé votre travail?
- Médias
- Agence
- Relation
- Autres (à préciser)
5- Pensez vous que les chances de trouver un travail sont les mêmes pour une personne atteinte d’un handicap et une autre personne n’ayant aucun handicap?
- Oui
- Non
6- Pourquoi avez vous choisi une agence pour trouver du travail?
- Réactivité
- Disponibilité
- Autres
7- Quel a été votre plus grande difficulté lors de votre entrée en travail?
- Difficulté d’insertion
- Discrimination
- Aucune
[1] http://www1.umn.edu/humanrts/instree/french/t3drdpf.htm
[2] http://www.mdph.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=111&Itemid=82
[3] http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/pourquoi-les-handicapes-sont-discrimines-au-travail_909726.html
[4] http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F23149.xhtml
[5] http://www.triangle.fr/
[6] http://www.triangle.fr/presentation/nos-valeurs/
[7] http://www.triangle.fr/presentation/nos-certifications/
[8] http://www.triangle.fr/presentation/les-chiffres-cles/
[9] POITEVIN Marie-José, Le public des malvoyants, Bulletin d’information de l’ABF, 1991, n°151, pp. 39-44.
[10] KOELSCH Martine, Une méthodologie d’apprentissage de la lecture/écriture élaborée à l’intention des adolescents et adultes handicapés mentaux, Cahiers de l’éducation, Pédagogies – Informatique, Paris, UNAPEI, 1991, n°8, pp. 6-12.
[11] Driedger, Diane, « The Origins and History of Disabled Peoples’ International (DPI), 1945-85 », Masters Thesis, University of Manitoba, Winnipeg, Canada, 1987.
Nombre de pages du document intégral:57
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