Soins relationnels infirmiers en réadaptation psychosociale de patients adultes atteints de psychose chronique
[Nom de la société] |
Soins relationnels infirmiers en réadaptation psychosociale de patients adultes atteints de psychose chronique |
[Sous-titre du document] |
Institut de Formation en Soins Infirmiers
Centre hospitalier de Cambrai 2, Rue neuve des capucins BP 389 59407 Cambrai CEDEX |
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Avertissement
« L’Institut de Formation en Soins Infirmiers n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans cet ouvrage.
Ces propos sont considérés comme propres à leur auteur et donc énoncés sous son entière responsabilité »
Table des matières
I – Situation de départ, analyse et questionnement 4
b- Analyse de la situation de départ 5
b – La réadaptation psychosociale. 9
c – La thérapie institutionnelle. 11
III – Construction du modèle d’analyse. 17
L’accompagnement des infirmiers est nécessaire pour une prise en charge relationnelle réussie. 17
La prise en charge relationnelle. 19
Les normes de prise en charge. 23
V – L’analyse des informations. 27
a- Formation des infirmiers sur les modalités et finalités de la prise en charge relationnelle. 27
b- Mise en place de normes de prise en charge communes : Projet d’Etablissement 28
I – Situation de départ, analyse et questionnement
a- Situation de départ
Au cours de mon cursus de formation en soins infirmiers, j’ai réalisé un stage au sein d’une Unité de Réadaptation Psycho-Sociale (URPS).
Ce service est une unité de psychiatrie adulte fermée. Ce type d’unité de soins accueille des patients atteints de psychoses chroniques nécessitant un environnement adapté car le maintien à domicile ou en foyer s’avère impossible.
L’objectif de ce service est de permettre à ces patients d’acquérir un maximum d’autonomie et de se réinsérer, autant que possible, au sein de la société. Cet objectif est ciblé par le biais d’un traitement adapté, de la thérapie institutionnelle ainsi que de différentes activités socio-thérapeutiques.
Lors de ce stage j’ai participé à la prise en charge d’une patiente, pupille de la nation, atteinte d’autisme infantile.
Cette patiente était très violente et agressive à son arrivée au sein du service, à l’âge de 20 ans.
L’ensemble des soins effectués nécessitaient une organisation particulière du fait de la complexité de la prise en charge (non adhésion aux soins, auto et hétéro-agressivité, agitation, etc…). De plus, le recours à la contention était indispensable lors des soins et des repas et l’isolement était nécessaire le reste de la journée.
Tout contact avec les autres patients était impossible dans les salles communes de l’unité de soins.
Aujourd’hui, soit près de 20 ans plus tard, après un long travail de soins relationnels porté sur le recadrage, la réassurance et l’adaptation des habitudes de vie, la patiente est désormais capable de prendre ses repas dans la salle à manger commune. Les contentions ne sont plus nécessaires et l’isolement n’a plus lieu que la nuit.
La marge de progression concernant son autonomie est également considérable: elle prend ses repas seule et sait s’habiller moyennant une aide partielle.
Bien que ses humeurs et son comportement restent toujours instables, la patiente ne présente plus d’agressivité. Elle est à ce jour mutique et présente régulièrement des signes spontanés et transitoires d’angoisses tels que des réflexes d’agrippement et de replis.
Cependant elle reste en permanence au contact de l’équipe soignante. Elle participe aux sorties régulières à la cafeteria ainsi qu’à de courtes marches autour de l’unité de soins. De plus depuis quelques mois la patiente participe à des séances d’équithérapie hebdomadaires qui semblent bénéfiques.
b- Analyse de la situation de départ
J’ai pu constater, par le biais de l’étude des rapports composant son dossier de soins, une progression lente (une vingtaine d’années), mais majeure, concernant l’autonomisation et la socialisation de la patiente.
La prise en charge de cette patiente est complexe car elle présence de multiples difficultés. En premier lieu les soignants ont dû faire face à la violence de celle-ci en adaptant leur approche lors des soins et en adaptant son cadre de vie, d’où l’utilisation de contentions et de l’isolement. De plus la patiente est mutique, ce qui rend la communication difficile à établir, d’autant plus que l’état avancé de sa pathologie limite les possibilités d’utiliser divers outils de communication.
De ce fait, l’établissement d’une relation de confiance entre la patiente et les soignants a donc été très long. Mais une fois instaurée, cette relation de confiance a permis de débuter la valorisation de l’autonomie de la patiente.
Au vu de cette situation, je me suis questionnée sur les éléments qui ont permis à cette patiente d’évoluer de la sorte. Les facteurs sont multiples et nécessitent la collaboration de nombreuses compétences spécifiques, ce qui donne lieu à une prise en charge en équipe pluridisciplinaire.
Ma principale difficulté demeure dans mes représentations par rapport à la psychose, dite chronique, causant des troubles psychiques pendant parfois toute une vie, et sur la prise en charge des patients concernés. J’étais, en amont de ce stage, très peu familiarisée avec le milieu de la psychiatrie. Il m’a fallu du temps pour intégrer en partie la complexité des pathologies psychotiques et les différents aspects de l’intervention des soignants sur le plan psychique, somatique et social.
c – Question de départ
En raison de mon orientation professionnelle et de mon cursus de formation, mon attention est particulièrement tournée vers l’action des infirmiers, notamment dans la prise en charge des personnes adultes atteints de psychose chronique. De ce fait, ma question de départ est :
En quoi les soins relationnels infirmier permettent-ils de favoriser l’autonomie et la socialisation lors de la prise en charge de patients atteints de psychose chronique?
Par ce questionnement, je souhaite étudier le rôle du soin relationnel infirmier dans ce type de prise en charge. Le but étant de mettre en évidence le processus du soin relationnel ainsi que ses différentes actions auprès des patients.
II – Phase exploratoire
a – L’infirmier
- La fonction infirmière : approche conceptuelle
Selon le Référentiel de compétences[1], défini dans l’arrêté du 31 juillet 2009, une infirmière est «toute personne qui donne habituellement des soins infirmiers sur prescription ou conseil médical, ou en application du rôle propre qui lui est dévolu.»[2]. C’est aussi une professionnelle de santé qui « participe à différentes actions, notamment en matière de prévention, éducation de la santé et de formation ou d’encadrement. L’un des articles du référentiel illustre toute la dimension du métier d’infirmière : « l’exercice de la profession d’infirmier ou d’infirmière comporte l’analyse, l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation»[3].
Ce même article insiste sur la complexité de la profession en légiférant les missions de l’infirmière, « l’exercice de la profession d’infirmier ou d’infirmière comporte […] la contribution au recueil de données cliniques et épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d’éducation à la compétence[4] ».
Depuis la mise en place du nouveau référentiel en juillet 2009, le métier d’infirmière se décrit à travers 10 compétences qui doivent être acquises. Celles-ci sont rédigées en termes de capacités devant être maîtrisées par les professionnels et attestées par l’obtention du diplôme d’Etat.
Elles sont inscrites dans le Référentiel de compétences et figurent également dans le code de la santé publique. Les référentiels d’activités et de compétences du métier d’infirmier diplômé d’Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet, un référentiel n’a pas vocation à déterminer des responsabilités. Il s’agit de décrire les activités du métier, puis les compétences. Les dix compétences sont déclinées autour de deux axes : le cœur de métier et le contenu transverse, contributif au métier.
Les 5 premières compétences sont dites « cœur de métier » car elles ne concernent que la profession infirmière:
-« Evaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier »
Dans notre situation clinique, il est donc indispensable que l’infirmière mette en pratique sa compétence qui lui permette notamment « d’élaborer un diagnostic de situation clinique et/ou un diagnostic infirmier à partir des réactions aux problèmes de santé d’une personne, d’un groupe ou d’une collectivité et identifier les interventions infirmières nécessaires».
Elle peut ainsi comprendre s’il s’agit d’un refus de soins éclairé ou d’une opposition. Mais la compétence ne suffit pas pour obtenir l’adhésion thérapeutique du patient. Cette compétence est détaillée comme ci-dessous par le Référentiel de compétences :
1/ Evaluer les besoins de santé et les attentes d’une personne ou d’un groupe de personnes en utilisant un raisonnement clinique
2/ Rechercher et sélectionner les informations utiles à la prise en charge de la personne dans le respect des droits du patient (dossier, outils de soins…)
3/ Identifier les signes et symptômes liés à la pathologie, à l’état de santé de la personne et à leur évolution
4/Conduire un entretien de recueil de données
5/ Repérer les ressources et les potentialités d’une personne ou d’un groupe, notamment dans la prise en charge de sa santé
6/ Analyser une situation de santé et de soins et poser des hypothèses interprétatives
7/ Elaborer un diagnostic de situation clinique et/ou un diagnostic infirmier à partir des réactions aux problèmes de santé d’une personne, d’un groupe ou d’une collectivité et identifier les interventions infirmières nécessaires
8/ Evaluer les risques dans une situation d’urgence, de violence, de maltraitance ou d’aggravation et déterminer les mesures prioritaires :
En effet, ce patient est atteint d’un cancer de la vessie avec altération de l’état générale, son état se dégrade et le chirurgien a décidé de ne pas pratiquer l’intervention qui était prévu, à savoir la cystectomie pour éviter les risque encourut par une anesthésie générale qui pourrait davantage altérer ses fonctions psychiques.
Le rôle de l’équipe soignante serait de déterminer les mesures prioritaires pour ce patient. La question que nous pouvons nous poser est la suivante : faut-il continuer à administrer un traitement per os sans le consentement du patient. Quel est son bienfait sur le patient, peut-on constater une amélioration de son état générale ?
-Accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens
-Concevoir et conduire un projet de soins
-Mettre en œuvre des thérapeutiques et des actes à visée diagnostique
-Initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs
Les 5 suivantes sont des compétences dites « transverses » car elles sont communes à d’autres professions paramédicales :
-Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins
Cette compétence nous intéresse également car elle permet de se positionner quant au refus de ce patient atteint de DTSA.
Elle est le cœur de mon questionnement, qui permet d’ajuster les soins en fonction de l’état physique et/ou psychique et de trouver avec l’équipe soignante le consentement du patient afin d’instaurer un climat de confiance et de coopération dans les soins.
Elle est détaillée comme ci-dessous par le Référentiel de compétences :
1/ Définir, établir et créer les conditions et les modalités de la communication propices à l’intervention soignante, en tenant compte du niveau de la compréhension de la personne
2/ Accueillir et écouter une personne en situation de demande de santé ou de soin en prenant en compte son histoire de vie et son contexte
3/ Instaurer et maintenir une communication verbale et non verbale avec les personnes en tenant compte des altérations de communication
4/ Rechercher et instaurer un climat de confiance avec la personne soignée et son entourage en vue d’une alliance thérapeutique
5/ Informer une personne sur les soins en recherchant son consentement
6/ Identifier les besoins spécifiques de relation et de communication en situation de détresse, de fin de vie, de deuil, de déni, de refus, conflit et agressivité
7/ Conduire une démarche de communication adaptée aux personnes et à leur entourage en fonction des situations identifiées.
-Analyser la qualité des soins et améliorer sa pratique professionnelle
-Rechercher, traiter et analyser des données professionnelles et scientifiques
-Organiser et coordonner des interventions soignantes
-Informer, former des professionnels et des personnes en formation
Mais face à cette multiplicité des fonctions, la prise en charge du patient constitue le cœur du métier d’infirmier.
- La prise en charge du patient, mission primordiale de l’infirmier
En effet, la prise en charge du patient effectué par l’infirmier comprend deux aspects principaux, l’aspect physique et l’aspect soutien du patient.
-L’aspect « physique » de la prise en charge
La prise en charge, comme son nom l’indique, consiste principalement à prendre en charge le patient, à lui dispenser les soins physiques nécessaires à la guérison de sa maladie.
L’objectif de telle prise en charge est de permettre au patient d’acquérir un certain niveau d’autonomie, et afin qu’il ne dépend plus à son infirmier pour accomplir les soins essentiels.
-L’aspect « soutien » de la prise en charge : la prise en charge psychologique et la relation d’aide
L’aspect relationnel de prise en charge, qui signifie soutien du patient, réside essentiellement en l’aide psychologique du patient, et en l’établissement d’une relation d’aide avec le patient. En effet, la relation d’aide est une relation de soins qui s’établit entre l’infirmier, le patient atteint d’une psychose chronique, et la famille du patient, dont l’objectif est de permettre au patient de revivre une situation normale, en acceptant la maladie et en la prenant en charge.
Au cours de ces différentes étapes, l’infirmier doit toujours se souvenir que la prise en charge ne se limite point au niveau de l’aspect technique, mais l’instauration d’un cadre relationnel harmonieux est aussi une condition importante dans la réalisation du processus de soins.
Force est de constater que la première étape à franchir dans le cadre de la mise en œuvre de ces deux principaux volets de la prise en charge doit résider essentiellement dans l’acceptation de la maladie par le patient. C’est en effet l’étape la plus importante, et souvent la plus problématique. Et les expériences des infirmiers interviewés ont montré que le bon accomplissement et la connaissance de ses rôles par l’infirmier ont été un facteur déterminant dans ce long processus d’acceptation de la psychose chronique par les patients, l’établissement d’une relation de soins plus solide avec le patient étant à la base de ce long processus.
b – La réadaptation psychosociale
La prise en charge d’un patient atteint de psychose chronique nécessite une réadaptation psychosociale du fait des particularités des patients atteints de cette maladie, ainsi que des effets particuliers de la maladie sur le patient.
- La réadaptation psychosociale, approche conceptuelle
Au cours des entretiens menés auprès d’infirmiers exerçant dans la psychiatrie, la réhabilitation psychosociale apparait comme un processus long et complexe. Mais elle se révèle indissociable de la prise en charge de patients atteins de psychose chronique. Ce processus, quoique délicat à mener, a pour but de favoriser l’autonomie et l’indépendance des patients au sein d’une communauté.
C’est après la seconde guerre mondiale, aux états Unis, que laRéhabilitation Psychosociale s’impose comme une alternative sociale au modèle médical dominant dans le traitement des patients psychiatriques.Ce mouvement apparaît comme une réponse à un besoin croissant de prise en charge de patientsatteints de psychose chronique. Il prend forme dans les années 70 avec la création de l’Association Mondiale pour la Réadaptation Psychosociale.
« La réadaptation peut être définie comme l’ensemble des soins spécifiques s’adressant à des malades pour lesquels, après une période de soins curatifs adéquats, une insertion ou une réinsertion sociale et professionnelle apparaît problématique, mais pour lesquels on peut espérer une évolution positive, à moyen terme, afin qu’ils participent de façon libre, spontanée et responsable à toutes formes de la vie sociale ».[5]
- Raison d’être de la réadaptation psychosociale
En effet, les différentes particularités des effets de la maladie font que les patients qui les supportent peuvent présenter des signes aussi particuliers, tels que la dépression, le déni, le révolte devant la reconnaissance de la nécessité d’acceptation de la maladie. Ceci est principalement dû au fait que la psychose chronique a de grandes capacités destructrices à long terme, si les personnes qui sont atteintes ne sont pas prises en charge dans de bonnes conditions par les infirmiers. La psychose chronique engendre les effets suivants :
- La dépression
Certes, les douleurs engendrées par la maladie sont principalement physiques, mais force est de constater que la psychose chronique est une maladie particulière, et qui présentent des signes particuliers, et qui a de ce fait d’importantes répercussions au niveau psychologique. L’annonce du diagnostic de l’atteinte d’une psychose chronique, et l’affrontement journalier des effets de la maladie ont des effets considérables sur la force psychologique du patient, et peut même mener jusqu’à la dépression.
Cette dépression est née du sentiment de « peur » chez le patient, peur de ne pas être comme les autres, peur de ne pas avoir la force nécessaire pour surmonter la maladie. L’accompagnement exercé par l’infirmier trouve ainsi toute son importance.
- Le déni
Le déni est le silence, l’absence de réactivité à tous les besoins engendrés par la maladie. C’est ainsi qu’il est fréquent que le patient, pris par une crise d’angoisse, refuse d’exercer les efforts quotidiens qu’il doit fournir, refuse de procéder à un diagnostic C’est ainsi que l’infirmier a un rôle important à jouer, car telle réaction est parfois normale et souvent rencontrée chez plusieurs patients.
- La révolte
La révolte est ce refus d’accepter que l’on puisse être atteint de psychose chronique. Aussi, la révolte est une réaction presque pratique dans tous les cas vu que l’annonce du diagnostic de psychose chronique engendre obligatoirement une modification des habitudes de vie quotidiennes, exposant le patient à des obligations de dépendance, ce grand nombre de charges qui lui incombent, en plus de la douleur, le fait réfléchir sur la révolte : c’est injuste, pourquoi cela ne tombe que sur moi … C’est justement dans ce cadre que la prise en charge dispensée par l’infirmier retrouve toute sa nécessité, notamment dans le domaine de la prise en charge relationnel.
Du fait de ces particularités des réactions que peuvent avoir les patients, le rôle de l’infirmier qui les prend en charge doivent aussi répondre à ces attentes particulières, la vision commune étant l’aboutissement du processus de soins, et dispenser la meilleure prise en charge au patient.
En effet, dans le domaine de la médecine, il ne doit pas y avoir de principes de prise en charge standards, la prise en charge doit être « adaptée » au cas spécifique de chaque maladie, de chaque patient.
c – La thérapie institutionnelle
- La thérapie institutionnelle : approche conceptuelle
La thérapie institutionnelle est un ensemble complexe composant l’environnement et le cadre de vie du patient. Celle-ci repose en grande partie sur les soins relationnels et permet aux patients d’établir des repères.
Aussi, la thérapie institutionnelle implique la mise en œuvre de l’alliance thérapeutique avec le patient. L’alliance thérapeutique est un processus interactionnel initié par un soignant pour un besoin identifié du patient. Les deux parties travaillent ensembles à l’atteinte d’un objectif commun en tenant compte de l’état de santé actuel du patient, le stade de développement de sa pathologie.
Une définition du dictionnaire du mot « thérapeutique » se réfère à la notion de guérison, et le mot« alliance » implique un accord, l’union ou la fusion des efforts.
Lorsque les deux mots sont utilisés ensemble, thérapeutique précise la nature de l’alliance et définit les frontières qui limitent son application. L’alliance thérapeutique est apparue comme concept dans la littérature psychiatrique et psychanalytique au début des années 1910.
Aussi, de nouvelles définitions de l’alliance sont apparues. En 1990, Gaston II propose une approche multidimensionnelle établie sur quatre facteurs considérés comme complémentaires :
- l’alliance de travail basée sur la capacité du patient de travailler dans la thérapie ;
- l’alliance thérapeutique définie comme le lien affectif du patient au thérapeute ;
- la compréhension et l’engagement affectif du thérapeute pour le patient et
- l’entente entre le patient et le thérapeute sur les tâches spécifiques liées au déroulement du traitement et sur les buts généraux de celui-ci. Plus généralement, toutes les définitions s’accordent pour inclure des dimensions de collaboration, de mutualité et de négociation.
En effet, l’alliance a pris une place considérable dans le processus de traitement ces dernières années, son utilité et son rôle sont de plus en plus reconnus dans le domaine de traitement des patients, et cela dans plusieurs domaines et contextes, on peut par exemple citer les domaines relatifs aux psychothérapies psychanalytiques, peut importe leur durée et leur nature.
Telle reconnaissance de l’alliance dans le traitement des patients revient à privilégier l’importance des effets de l’alliance thérapeutique dans le processus de soin :
-Effets vis-à-vis du processus de soin :
L’alliance est un facteur commun à de nombreuses formes de traitement, ce qui signifie qu’elle contribue à l’efficacité, et même à l’efficience d’un traitement indiqué, notamment par l’amélioration de la relation d’aide entre le patient et le responsable qui prend en charge son soin (l’infirmier dans la plupart des cas).
-Effets sur le patient :
Le patient ayant bénéficié d’une alliance thérapeutique se trouve plus rassuré par rapport à sa maladie, en bénéficiant d’un soutien et d’un accompagnement psychologique et médical de l’infirmier. Ce qui fait que la patient ne rencontrera pas de difficultés particulières dans « l’acceptation » de sa maladie, une étape indispensable à la réussite des soins et souvent difficile pour tous les patients, sans l’aide et l’alliance thérapeutique avec son médecin.
-Effets sur l’infirmier qui prend en charge le patient
Le patient qui bénéficie de l’alliance thérapeutique, comme indiqué ci-dessus, accepte facilement sa maladie, ce qui allège davantage les missions de l’infirmier dans son accompagnement.
- La raison d’être d’une thérapie institutionnelle
En effet, cette thérapie institutionnelle est nécessaire dans la prise en charge de patients atteints de psychose chronique, car les difficultés d’affrontement de la maladie de SEP sont principalement liées à ses effets psychologiques et sociaux, la présence de tels effets fondent même la particularité de la maladie.
-Les conséquences psychosociales de la psychose chronique
Les conséquences psychologiques
Les conséquences psychologiques de l’annonce d’un diagnostic de psychose chronique sont nombreuses. L’explication de la maladie, ainsi que la perception de ses effets peut engendrer chez le patient une connotation de gravité, ce qui créé naturellement un sentiment de stress et d’anxiété, d’incertitude par rapport à la nouvelle vie avec la maladie. Le patient pourra se sentir comme une charge pour les personnes qui l’entourent.
Les conséquences sociales
L’annonce du diagnostic de psychose chronique, peut provoquer un sentiment d’inacceptation de sa nouvelle vie avec la psychose chronique par le patient, il se sentira dévalorisé, différent des autres. Le sentiment de dépendance provoqué par la psychose chronique est un grand facteur gênant la réinsertion sociale de la personne.
La réinsertion sociale se fait progressivement de l’hôpital au domicile, puis du domicile au cercle élargi des relations sociales. A noter que plus la personne atteinte de psychose chronique a une image valorisée d’elle-même, plus cette confiance va gagner son entourage et vice versa : une famille, qui offre pleinement son soutien vers son proche, va regagner l’estime d’elle-même.
-Les attentes particulières des patients présentant une psychose chronique
Le patient présentant une psychose chronique, au lendemain de même de l’annonce du diagnostic de psychose chronique, est confronté à un mélange de sentiments et de réactions (dans la plupart du temps tous négatifs). La présence d’un infirmier retrouve ainsi toute son utilité, afin que ces visions négatives soient toutes positivées.
En effet, l’infirmier est responsable de l’accueil du patient, et est tenu de bien accomplir ce rôle pour le bon déroulement du processus de soins. Cet accueil peut être défini comme étant le premier contact qu’a une personne désirant être soignée avec le personnel de l’établissement de soin. Aussi, pour que l’accueil puisse commencer, il faut d’abord que la personne qui sera accueillie « accepte » d’être en contact avec l’infirmier. Mais face aux diverses réactions citées ci-dessus(le déni, la révolte, le non acceptation de la maladie), il incombe généralement à l’infirmier le rôle de favoriser ce premier contact. Mais l’accueil du patient ne se limite point à ce premier contact, il s’ensuit durant le déroulement du soin pendant le séjour du patient au sein de l’établissement, et éventuellement à son domicile, si nécessaire.
Dans le cadre de cet accueil et de cet accompagnement, les attentes des patients présentant une psychose chronique sont essentiellement :
- – Le soulagement de la douleur et des facteurs gênants :
La prise en charge de la douleur est une obligation essentielle à laquelle est assujetti l’ensemble du personnel médical. Cette prise en charge de la douleur peut être faite via des actions médicales ou non médicales, compte tenu de l’état de santé et du niveau d’acceptation de la maladie par le patient. L’infirmier juge l’opportunité de ses interventions, mais son obligation essentielle est celle de faire accepter la maladie au patient, et de faire aboutir les traitements adaptés à sa maladie.
- L’accompagnement du patient et de sa famille : Soutien moral, psychologique et spirituel
Force est de constater que les actions entreprises par l’infirmier ne doivent pas être adressées uniquement au patient, mais aussi à sa famille, qui a aussi besoin de cette prise en charge.
C’est ainsi que les différents types de soutien doivent être apportés non seulement au patient, mais aussi et surtout à sa famille, et cela entre dans le cadre de l’accompagnement. L’infirmier doit épauler le patient et sa famille pour traverser les moments difficiles, en apportant un soutien individuel pour les plus fragiles et un soutien collectif qui accentuera la cohésion familiale. La relation avec la famille fait aussi partie de la prise en charge relationnel avec la famille des patients.
- L’éducation
L’éducation est un élément nécessaire à l’aboutissement du processus de soin dispensé au patient. L’éducation peut aussi bien être physique que psychologique, mais dans les deux cas, elle aide la psychologie et le corps du patient à prendre en charge et à accepter sa maladie.
II – La problématique
En quoi les soins relationnels infirmier permettent-ils de favoriser l’autonomie et la socialisation lors de la prise en charge de patients atteints de psychose chronique?
Cette question de départ s’est posée suite à la constatation des situations problématiques suivantes :
-Le manque d’accompagnement des infirmiers dans le prise en charge relationnel des patients
-L’inexistence de normes communes dans la prise en charge des patients
III – Construction du modèle d’analyse
La construction d’un modèle d’analyse se repose sur deux hypothèses bien déterminées, desquels peuvent être dégagés trois concepts de base.
a- Les hypothèses
Les hypothèses qu’il convient de démontrer dans cette analyse est double :
L’accompagnement des infirmiers est nécessaire pour une prise en charge relationnelle réussie
Il est constaté que même si tous les acteurs sont tous des professionnels formés et diplômés dans leur domaine, l’accompagnement de la population accueillie par l’établissement nécessite des compétences spécifiques, du fait des besoins et attentes particuliers, ce qui fait que ces professionnels intervenants doivent d’abord avoir reçu un accompagnement avant de pouvoir accompagner les usagers convenablement en toutes circonstances, notamment lorsque des événements de vie perçus comme négatifs par les usagers comme par les professionnels adviennent : maladie, infirmités acquises, disparitions. Ce manque d’accompagnement et d’information des usagers explique l’existence de postures et de pratiques professionnelles inadaptées dans la prise en charge et l’accompagnement des usagers des hôpitaux.
En effet, généralement, les missions des établissements hospitaliers tournent autour des points suivants: Favoriser l’acquisition d’une plus grande autonomie, améliorer la qualité de vie, créer un sentiment de bien être, dynamiser, assurer la sécurité des lieux et des personnes, assurer un bon suivi santé.
La mise en oeuvre de ces missions communes est incontestablement conditionnée par la compétence des collaborateurs à gérer et à accompagner leurs patients, afin qu’ils deviennent plus autonomes dans le cadre de leur traitement, et les infrastructures mis à leur disposition doivent aussi leur permettre cette autonomie. Tout cela concourt vers la réalisation d’un objectif ultime, qui est l’aboutissement du processus de soins, un objectif partagé par les usagers et les personnels de soins.
Aussi, l’accompagnement des infirmiers est nécessaire pour une prise en charge relationnelle réussie car les besoins particuliers des usagers impliquent que les acteurs de l’établissement de santé et de soins les prenant en charge soient spécialisés dans cette prise en charge, afin qu’ils puissent en surmonter les difficultés et répondre de façon pertinente aux demandes et aux besoins. Et pour qu’ils soient vraiment spécialisés dans leurs domaines, il convient de les accompagner, de les former dans leurs professions.
Les pratiques et les compétences qui sont exercées au sein de l’établissement conviennent d’être mises à jour continuellement, afin de s’adapter aux réalités nouvelles et aux besoins naissants, vu que les activités même de l’établissement de soins sont essentiellement des activités dynamiques qui nécessitent une grande faculté d’adaptation.
La formation est nécessaire, et même indispensable, pour la principale raison suivante :
-La formation est nécessaire pour un perfectionnement des compétences des professionnels et une maîtrise du cadre législatif par les acteurs dans les établissements de soins: ce qui signifie que grâce à la relation d’accompagnement, l’accompagné doit voir ses compétences évoluer, ses connaissances du cadre législatif évoluer, et ses difficultés résolues. Il doit ainsi se trouver motivé et plus compétent à appliquer les principes du cadre législatif.
Ainsi, l’accompagnement ne se limite point aux seuls objectifs de perfectionnement des compétences acquis, mais se doit aussi d’instaurer un cadre de travail motivant pour un personnel compétent. Car l’efficience et la réussite de la prise en charge des usagers ne résident pas uniquement dans la compétence mais aussi et surtout dans la motivation d’exercer ces compétences dans le cadre bien défini.
L’existence d’une norme commune de prise en charge est nécessaire pour guider une prise en charge relationnelle réussie
Dans le domaine de la prise en charge, il ne doit pas y avoir de modèle rigide, de prise en charge « standard ». L’accompagnement doit être adapté à la population, mais cela n’exclut pas qu’il existe des normes (Bonnes Pratiques Professionnelles), ainsi que des supports institutionnels qui en sont l’incarnation (Projet Associatif, Projet d’Etablissement, sans négliger les grilles de Synthèse, les Projets Personnalisés, etc.). De ces différentes normes doit découler une norme de prise en charge commune, acceptée et appliquée par tous.
En effet, les enquêtes sur terrain ont montré l’inexistence de normes de prise en charge des personnes adolescentes en situation de psychose chronique. Il s’agit à la fois d’un avantage et d’un inconvénient. Ceci car, accompagner la personne en fonction de critères pré – existants, voir sans rapports avec les caractéristiques singulière de celle – ci, serait démotivant pour le professionnel et dommageable pour l’usager. Toutefois un minimum de norme est nécessaire, par exemple lorsqu’il s’agit d’observer un résident préalablement à l’élaboration de son projet personnalisé.
Faute de critères d’évaluation objectifs partagés par l’ensemble des professionnels, le risque est qu’au fil des années, on ne puisse ni observer, ni décrire l’évolution de l’usager. En ce qui concerne l’accompagnement à la vie quotidienne, le risque est que chacun exerce ce qu’il pense convenable et adapté, au risque de désorienter l’usager. A contrario, je note que l’accompagnement aux soins bénéficie de procédures internes à l’établissement.
L’objectif de telle existence d’une norme de prise en charge est l’aboutissement à une situation de « bientraitance » des usagers. La bientraitance est définie comme : « une démarche globale dans la prise en charge du patient, de l’usager et de l’accueil de l’entourage visant à promouvoir le respect des droits et libertés du patient, de l’usager, son écoute et ses besoins, tout en prévenant la maltraitance. Cette démarche globale met en exergue le rôle et les interactions entre différents acteurs que sont le professionnel, l’institution, l’entourage et le patient, l’usager. Elle nécessite un questionnement tant individuel que collectif de la part des acteurs. »[6].
L’harmonisation des pratiques professionnelles est privilégiée afin de limiter les décisions et actions arbitraires qui peuvent être sujets de maltraitance. Ceci permettrait également de remobiliser l’équipe par la mise en place de groupes de travail, de réflexion autour des valeurs de la bientraitance, organisation d’une journée type, les fiches de postes, les pathologies des résidents, les pratiques professionnelles.
La participation des familles dans la prise en charge des patients est garant de l’efficacité de la prise en charge relationnelle des infirmiers
Les observations sur terrain ont montré que la mise en confiance de la famille est difficile car elle peut ne pas croire à la psychiatrie, celle-ci étant stigmatisée.
Face à la dégradation de l’état de leur proche et à l’avancée de sa pathologie ou l’absence d’amélioration, il arrive que la famille remette en question les compétences des professionnels de santé ainsi que la prise en charge et met en doute le traitement.
C’est une situation qui ne favorise point la prise en charge relationnelle des patients, la participation des familles est primordiale dans l’amélioration de l’état de santé des adultes atteints de psychose chronique.
b- Les concepts
La prise en charge relationnelle
L’infirmier en psychiatrie joue un rôle important dans l’ensemble des aspects de la prise en charge du patient, ses actions et domaines d’intervention sont multiples.
En effet il est amené à participer à la prise en charge de pathologies somatiques lorsque cela est nécessaire (notamment lors de pathologies chroniques). De plus il assure la surveillance et l’administration des thérapeutiques prescrites et adaptées par le médecin psychiatre : efficacité, effets indésirables et observance du traitement. L’infirmier agit activement en matière de prévention par la surveillance des signes de décompensation et les informations données sur les effets et la nécessité du traitement.
Cependant, les soins relationnels occupent également une place primordiale dans la fonction des infirmiers : ceux-ci permettent de garantir l’adhésion du patient aux soins et d’établir une relation de confiance nécessaire pour permettre d’évoluer vers une valorisation de son autonomie et de son indépendance. Les soins relationnels permettent également de rassurer ou de recadrer si besoin.
En effet, la prise en charge relationnelle exclut l’accompagnement purement technique. Les acquis professionnels ne sont pas suffisants pour développer une éducation psychologique réellement adaptée aux besoins des patients présentant une psychose chronique. Du fait que c’est une maladie particulière, car a des effets psychologiques non négligeables ci-dessus démontrés, l’infirmier doit développer ses compétences personnelles dans la cadre de la prise en charge relationnelle, dont notamment :
- La capacité d’écoute
La capacité d’écoute est la faculté pour un infirmier d’être attentif aux attentes, aux sentiments particuliers de son patient. La relation de communication entre les deux protagonistes doit ainsi être renforcée.
- L’empathie
L’empathie n’est autre que ce partage d’émotions et pensées avec autrui, d’être capable, au-delà même de la compréhension, de faire la distinction entre notre propre situation et celle d’un patient par exemple. C’est en essayant de se mettre à la place du patient, d’essayer de comprendre ses maux ainsi que ses attentes, que l’infirmier peut aussi comprendre les ressentiments du patient, et ce qu’il pourra faire pour qu’il parvienne à l’acceptation de sa SEP.
- La disponibilité
La disponibilité est la possibilité pour un infirmier d’être présent quand il le faut.
La prise en charge relationnelle est donc une sorte de relation d’aide entre le patient et l’infirmier le prenant en charge.
Laure marchand Lucas définit cette relation d’aide comme : « une relation d’accompagnement, qui suppose écoute attentive, soutien actif, empathie et qui vise à permettre à l’autre de trouver, de maintenir ou de retrouver une autonomie et une compétence dans le domaine qui est l’objet de sa demande »[7].
Mais dans le cadre plus précis des soins infirmiers, la relation d’aide est définie comme : « la capacité que peut avoir un soignant à amener toutes personnes en difficultés à mobiliser ses ressources pour mieux vivre une situation, c’est un soin relationnel »[8].
Aussi, dans le domaine infirmier, la relation d’aide est la relation de soins qui doit normalement s’établir entre le patient et l’infirmier. Mais il convient de préciser que la relation d’aide en elle-même est déjà la première étape des soins, dans le sens où ces derniers ne pourront pas aboutir sans la préalable mise en place de cette relation d’aide.
Aussi, la relation d’aide est un soin car :
-Elle contribue à la diminution de la peur et de l’anxiété du patient par la présence de l’infirmier et la confiance du patient en les compétences de cet infirmier
-Elle est le pilier qui encourage le patient à prendre en charge la situation difficile engendrée par la maladie
-Elle apporte des clarifications au patient sur les généralités de sa maladie.
Dans le cadre de l’établissement de cette relation d’aide, l’infirmier doit prendre en compte les trois valeurs importantes à sa réussite : le respect, le jugement et la mise en confiance.
L’accompagnement
-Définition de l’accompagnement
L’accompagnement est défini comme : « une fonction qui, dans une équipe pédagogique, consiste à suivre un stagiaire et à cheminer avec lui durant une période plus ou moins brève afin d’échanger à propos de son action, d’y réfléchir ensemble et de l’évaluer”.[9]
-L’accompagnement : un but de la formation
En effet, si accompagnement et formation sont complémentaires dans la mise en place d’une vision de perfectionnement des compétences, les deux termes ne signifient toutefois pas la même chose.
La formation a pour objectif principal l’acquisition de connaissances par la partie formée. La formation est ainsi un guide d’apprentissage ou l’apprenti acquerra de nouvelles connaissances, matérialisées dans la plupart des cas par la délivrance de diplômes ou certificats.
Alors que l’accompagnement est plutôt conçu comme une action managériale. En effet, elle est issue du fait que plusieurs personnes, de statuts inégaux, vont devoir fonctionner au sein d’une entité pour l’accomplissement d’un objectif commun. L’accompagnement sera dans ce cas comme une méthode de travail d’équipe visant le partage et l’échange d’expériences, afin que les compétences de chacun atteignent leur plus haut niveau.
Ainsi, dans la relation d’accompagnement, l’accompagnement peut avoir comme finalité la formation, dans le sens ou l’accompagnement serait cette action managériale qui permettrait à une certaine branche de l’équipe d’acquérir de connaissances nouvelles.
-La décision de procéder à un acte d’accompagnement
En effet, l’acte d’accompagnement peut être une sollicitation légale. Pour cela, pour des cas légalement déterminés, une personne désignée d’un établissement doit procéder à un acte d’accompagnement.
Mais en dehors de ces cas, un établissement peut unilatéralement et valablement décider de procéder à l’accompagnement d’un ou de plusieurs de ses collaborateurs, compte tenu des situations, et cela de par la sollicitation d’un Groupe d’analyse des pratiques professionnelles. Une fois le besoin en accompagnement soulevé et justifié, il sera procédé à la planification d’un plan de formation.
Pour cela, il convient de se référer aux objectifs généraux de l’établissement, et des objectifs spécifiques par section ou département. Il convient ainsi de procéder périodiquement à une évaluation du niveau d’atteinte de ces objectifs. Si les objectifs sont atteints, que faire pour les perfectionner afin de pouvoir se démarquer des autres établissements? Pas besoin de ce genre de challenge.
Dans le cas contraire, si les objectifs ne sont pas atteints, quels ont été les blocages ? Et force est de préciser que dans ce jeu d’objectifs et d’évaluation, les ressources humaines tiennent une place importante car ce sont les principaux acteurs de la vie de l’établissement, ils agissent mais ne se contentent pas de subir, donc ce sont leurs actions qui déterminent la réalisation ou non des objectifs, si ces derniers ne sont pas atteints, c’est parce qu’ils n’ont pas efficacement agi, et si les objectifs sont atteints, c’est principalement et essentiellement grâce à leurs interventions.
-Objectifs de la relation d’accompagnement
Cette relation d’accompagnement concourt à la réalisation de deux objectifs principaux :
-Le perfectionnement des compétences de l’accompagné : ce qui signifie que grâce à la relation d’accompagnement, l’accompagné doit voir ses compétences évoluer, ses difficultés résolues. Il doit ainsi se trouver motivé et plus compétent à l’issue de la relation d’accompagnement dont il est le principal bénéficiaire.
-Le partage de ses expériences par l’accompagnateur : la relation d’accompagnement met en avant deux compétences hiérarchiques, et l’initiative est prise par la personne plus compétente que l’autre et qui est censée l’accompagner via des conseils, des directives, des orientations… Ainsi, la relation est surtout basée sur un partage d’expériences dans le domaine de la prise en charge relationnelle de patients atteints de psychose chronique.
Pour que ces objectifs soient atteints, la relation qui lie l’accompagnateur à l’accompagné doit être basée sur des principes qui permettent et qui garantissent la réalisation de ces objectifs.
Les normes de prise en charge
Les normes de prise en charge contiennent les objectifs, les normes de conduite et les missions de tous les intervenants dans la prise en charge des personnes adultes atteintes de psychose chronique.
Ces normes de prise en charge sont généralement contenues dans le Projet d’Etablissement. En effet, le Projet d’établissement contient les objectifs, les visions communes de chacun des membres de l’équipe au sein de l’établissement de prise en charge.
IV – L’observation
Afin de rechercher des réponses aux hypothèses préalablement établies, une enquête sur terrain a été réalisée, afin de compléter les données théoriques.
En effet, la réalisation de ce mémoire s’est essentiellement basée sur des constats théoriques, notamment via la réalisation de la revue de littérature dans la partie théorique.
Les documents relatifs à la réalisation de cette revue théorique ont pu être obtenus par l’exploitation de deux principales sources théoriques :
-Internet
-Bibliothèque
La réalisation de cette partie empirique a permis de relever grand nombre d’informations concernant la prise en charge de patients adultes atteints de psychose chronique.
Toutefois, par souci de réaliser un mémoire complet, prenant en compte aussi bien les réalités pratiques que théoriques, une étude sur terrain a été réalisée, en vue de relever ce que rencontre réellement les personnels de soins directement impliqués dans la prise en charge relationnelle de ces patients.
Aussi, des contacts directs avec des personnes pleinement engagées dans la prise en charge de personnes adultes atteintes de psychose chronique ont été réalisés.
1 – Choix de la méthode choisie : l’entretien semi-directif
L’entretien semi-directif a été privilégié au cours de cette étude empirique, dans le souci de rechercher des résultats de qualité et authentiques, c’est-à-dire conforme à la liberté d’expression des personnes interviewées et aux besoins du réalisateur du mémoire.
Le nombre de question a été limitée à cinq questions au maximum car les questions étaient juste des orientations, des pistes pour les interviewés, ces derniers seront ensuite entièrement libres dans l’expression de leurs idées.
De ce fait, la préparation d’un Guide d’entretien était à l’ordre du jour de la préparation de la mission de réalisation de la partie empirique.
2 – Conditions qualitatives et quantitatives de la réalisation de l’interview
Les conditions qualitatives et quantitatives de la réalisation de l’interview résident dans la méthodologie de construction même de l’outil.
En effet, la limitation même du nombre de question est motivée par une raison stratégique : ne pas provoquer la lassitude de la personne interviewée, et susciter ainsi l’authenticité de ses affirmations.
En plus de cela, les personnes interviewées sont des personnes tenant une certaine responsabilité au sein d’établissements de prise en charge d’adultes atteints de psychose chronique.
3 – Populations interviewées
Les populations interviewées au sein des établissements sont :
1 – Jaques Geraldine – Infirmière du centre Psychiatrie B – Centre hospitalier Bordeaux
2 – Estelle Morance – Infirmière du centre Psychiatrie A – Centre hospitalier Bordeaux
3 – Sirventon Helene – Infirmière association rénovation – Bordeaux
4 – Chantale Joly – Infirmière du CMP – Centre hospitalier Libourne.
4 – Présentation du Guide d’entretien
Les questionnaires suivants ont été réalisés pour recueillir les points de vue des personnes interviewées sur la question relative à la prise en charge relationnelle des personnes adultes atteintes de psychose chronique :
Grille d’entretien
Infirmier D.E
Validation | |
oui
Le Directeur
|
non
Le Guidant
|
Les réponses obtenues aux questionnements posés vont permettre de donner des réponses concrètes à la question problématique et aux hypothèses préalablement posées.
V – L’analyse des informations
Les informations recueillies ont permis de relever que les infirmiers rencontrent des difficultés certaines dans la prise en charge relationnelle des personnes atteintes de psychose chronique. Toutefois, la mise en place des projets suivants serait d’une importance capitale dans le cadre de l’amélioration de la prise en charge relationnelle des patients adultes atteints de psychose chronique.
En effet, le projet est un instrument de développement important pour un établissement de prise en charge d’usagers atteints de Psychose chronique : « Le concept de projet est vital dans toute pratique institutionnelle : vital pour la mobilité ; vital pour que le doute, l’interrogation et le risque aient leur place dans la réalité de l’organisation »
Il est certain que ce projet de réorganisation est orienté essentiellement vers l’amélioration de la qualité de prise en charge des personnes accueillies. Ce qui fait que par l’implémentation de ce projet à court terme, les populations accueillies feront face à des systèmes de prise en charge plus adaptés, et l’Institution pourra répondre favorablement aux normes légalement explicitées.
a- Formation des infirmiers sur les modalités et finalités de la prise en charge relationnelle
Le plan de formation et d’accompagnement qui doit être mis en place doit favoriser le « self-confiance » de chaque membre des équipes d’intervention au sein de l’Institution. En effet, il convient de rappeler que par accompagnement, on doit entendre : « Une fonction qui, dans une équipe pédagogique, consiste à suivre une personne et à cheminer avec lui durant une période plus ou moins brève afin d’échanger à propos de son action, d’y réfléchir ensemble et de l’évaluer”.[10].
Dans ce sens, les professionnels peuvent bénéficier d’actions de formation au cours de leur activité : ces derniers ne sauront convenablement accompagner que dans la mesure où ils l’ont été eux – même. Il est possible de pallier dans une large mesure au manque d’expérience par le biais d’actions de formation internes. Ces sessions auront pour objectif de diffuser au sein de l’équipe l’expérience et les outils d’analyse élaborés par des tiers. Elles peuvent porter explicitement sur les solutions aux difficultés de la prise en charge relationnelle, ou aborder des problématiques plus transversales. Il s’agit là de thématiques au sujet desquels le regard porté par l’ensemble de la société évolue en ce moment, et on peut raisonnablement prévoir que les attentes manifestées par les résidents vont évoluer également, d’où découle la nécessité de prévoir des interventions. Celles – ci pourront être par le plan de formation interne.
L’idée et le concept d’accompagnement ont pris une certaine ampleur ces dernières années et envahissent presque tous les domaines professionnels tels que la thérapeutique, le management, ou bien l’éducation. L’accompagnement est de nos jours la forme de formation la plus adéquate pour des professionnels voulant se perfectionner dans un domaine précis.
Les différentes méthodologies de l’accompagnement, dans le cadre de l’amélioration du savoir des professionnels de l’institution, sont nombreuses :
- L’information :
L’accompagnateur, doit normalement avoir un niveau supérieur par rapport à son accompagné, afin qu’il puisse mener à bien sa mission d’accompagnement. Et c’est ainsi qu’il doit informer l’accompagné des spécificités de la profession et par ainsi des interventions, afin que ce dernier puisse s’améliorer.
- Le conseil
L’accompagnateur qui sera chargé de l’accompagnement doit avoir un niveau hiérarchique supérieur à ses accompagnés, ce qui fait qu’il est doté de plus d’expériences et de savoir faire, ce qui le met en position favorable pour donner conseil à accompagner et partager ses expériences, afin que les éducateurs ainsi que les assistants sociaux puissent évoluer dans le bon sens et gérer mieux les nouvelles missions qui leur seront assignées, compte tenu des nouveaux enjeux de leur profession.
- La rectification
La rectification constitue la correction des faux pas faits par l’accompagné, et se rapproche de la mission de conseil.
- Le contrôle
L’accompagnateur partage ses expériences, émet des suggestions et oriente les actions de l’accompagné. Ce qui signifie qu’il aussi pour mission de contrôler aussi bien l’effectivité de l’application des suggestions par l’accompagné que l’évolution du niveau de l’accompagné. Dans la relation d’accompagnement, les deux protagonistes acceptent de « s’intervaloriser », dans la poursuite d’un objectif commun.
b- Mise en place de normes de prise en charge communes : Projet d’Etablissement
- Le PE en tant que référence aux normes de prise en charge relationnelle
Le projet d’établissement est le document de référence qui fixe les lignes directrices de la politique de fonctionnement de l’établissement. Il sert de base de travail pour tous les acteurs et intervenants dans le cadre de l’exercice des missions assignées à l’établissement, et toutes les actions de chacun doivent s’y référer obligatoirement. Aussi, sont contenus dans le projet d’établissement : la politique de fonctionnement générale de l’établissement (les principales orientations, les nouveaux programmes) / le projet d’orientation stratégique de l’établissement. Cela démontre que le projet d’établissement est un outil à fois indispensable et stratégique pour l’établissement, il ne peut être détaché de celui-ci.
La mise en place de ce projet d’établissement devra prendre en compte les nombreuses évolutions de la prise en charge relationnelle qui vont de pair avec l’amélioration de la prise en charge de l’état de santé des résidents et l’amélioration des conditions de travail et des organisations pour le personnel.
Et dans le cadre de leurs actions, ce Projet d’Etablissement (PE) servira de norme de référence et de document de base pour les professionnels de l’établissement, ces derniers doivent être formés conformément aux exigences et aux orientations exigées par le PE. Et c’est justement dans ce cadre que l’on peut affirmer que le PE sera la référence aux normes de prise en charge conformément aux visions communes et aux normes de prise en charge relationnelle légalement prévues.
Le respect des dispositions de ce PE et des normes de prise en charge commune ainsi établies devra aussi faire l’objet d’une évaluation afin de s’assurer de leurs applications effectives.
- Mise en place d’un système d’évaluation de la prise en compte des recommandations et des bonnes pratiques instaurées par le PE
Il ne s’agit pas d’encourager les professionnels à se comporter de façon identique et stéréotypée, mais de leur fournir des outils communs d’analyse[11] de l’accompagnement à la vie quotidienne, accompagnement qui constitue la principale prestation du Foyer. Deux types d’outils peuvent êtres mis en œuvre :
Les grilles d’évaluations ou « référentiels de comportement » de l’usager, permettent de noter précisément les comportements produits par une personne. Ce type d’outil apporte de l’objectivité dans les observations. S’il permet l’élaboration d’une information « interne » de bonne qualité, il mène indirectement à questionner les pratiques et les attitudes des professionnels : c’est ce qui se produit lorsqu’un comportement n’est relevé que par un ou quelques professionnels, et non par l’ensemble. On peut alors faire l’hypothèse que ce comportement est motivé par l’attitude de ces professionnels au cours de l’accompagnement.
L’outil d’évaluation le plus connu est le R.O.C.S., Référentiel d’Observation des Compétence Sociales, particulièrement adapté au recueil d’information préalable à l’établissement du Projet Personnalisé. Mais il en existe d’autres : la grille nationale A.G.G.I.R. (Autonomie, gérontologie, groupe iso-ressources) est dédiée à l’évaluation du degré de dépendance, selon 17 critères.
Ces référentiels doivent être choisis en fonction des caractéristiques de la population accueillie. Ils peuvent être adaptés finement à l’établissement (en reformulant certains critères, en en retranchant d’autres, etc.).
L’appropriation de ces référentiels par l’équipe pluridisciplinaire est indispensable, mais ils ne doivent être mis en œuvre qu’en fonctions d’objectifs bien déterminés (l’élaboration de synthèse en est le meilleur exemple), sous peine d’entraîner une dépersonnalisation de l’accompagnement.
L’analyse des pratiques consiste à réunir les professionnels en présence d’un animateur (dans la plupart des cas, un psychologue extérieur à l’institution), dans le but de communiquer entre pairs les difficultés rencontrées au quotidien, et la façon dont elles ont été surmontées.
Bien conduite, l’analyse suscite, outre une transmission de l’expérience, l’émergence de représentations partagées. Transmission de l’expérience après analyse et représentation partagées permettent à l’équipe d’adapter finement son accompagnement au quotidien en fonction des caractéristiques évolutives des résidents, tout en prenant en compte celles des membres de l’équipe.
c- Favoriser la participation des familles dans la prise en charge des patients : mise en place d’un Conseil de Vie Sociale (CVS)
Les différentes dispositions légales, notamment la loi de 2002-2 dans son article L311-3 réaffirme la place des usagers ou de ses représentants afin qu’ils deviennent réellement acteurs de leurs situations, en faisant évoluer leurs statuts et leur place au sein de l’institution à travers un certain nombre d’outils et d’instances. Il s’agit dans l’esprit du législateur et dans celui des professionnels de donner tout son sens à une notion « d’usager acteur » en visant son adhésion aux propositions, à le rendre lui-même force de proposition, de manière à ce que l’institution et les parents des enfants accueillis progressent dans le même sens, d’un objectif concerté de l’intérêt de l’adolescent.
En effet, la loi associe les usagers au fonctionnement des établissements sociaux et médico-sociaux via différents outils désormais imposés à ces établissements, dont la mise en place d’un CVS.
Telle instauration d’un CVS est une des actions que je préconise, pour parvenir à un meilleur respect des droits fondamentaux des résidents (de leurs représentants plus concrètement), notamment le droit d’expression et de la participation à la prise de décisions les concernant.
Le CVS est légalement défini comme : « un lieu d’échange et d’expression sur toutes les questions intéressant le fonctionnement de l’établissement dans lequel est accueilli l’usager. Il est également un lieu d’écoute très important, ayant notamment pour vocation de favoriser la participation des usagers. Il convient aussi de souligner que le conseil est une instance collégiale qui doit donc impérativement fonctionner de manière démocratique. »[12]
VI – Les conclusions
Pour conclure, on peut affirmer que les deux principaux objectifs de la réalisation de ces actions sont les suivants :
-Une meilleure prise en charge relationnelle des usagers
-Une mise en conformité de l’exploitation de l’établissement aux exigences d’une prise en charge relationnelle réussie.
Il convient toutefois de soulever que la mise en œuvre de ce projet peut soulever des difficultés diverses :
-Les contraintes budgétaires :
Les contraintes budgétaires sont souvent une première source de blocage pour les Institutions voulant évoluer de nos jours. Les idées ne manquent souvent pas, mais les ressources ne s’avèrent souvent pas suffisants pour permettre le développement et la réalisation même de ces projets.
-Les risques de résistance au changement :
Le changement signifie un passage d’une étape à une autre, ce qui implique une idée d’ « incertitude » sur l’avenir, et c’est la principale raison pour laquelle certains personnels, ne voulant pas s’aventurer dans des visions inconnues, optent naturellement pour la résistance au changement. Les causes peuvent être individuelles que collectives et se manifestent sous diverses formes : l’inertie, la révolte.
Les principes de la bonne gouvernance sont les meilleurs moyens à adopter afin d’éviter les différentes résistances à un changement qui doit nécessairement être mis en place. Le schéma ci-dessous montre que l’atterrissage à l’engagement peut être facile comme difficile, selon la réaction des professionnels, mais il reste toutefois une vision possible pour les leaders du changement qui doivent savoir motiver leurs équipes.
Aussi, dans cette optique, le cadre, c’est-à-dire le chef de service titulaire du Projet, peut juger si des formations, des réunions de renforcement de compétences sont nécessaires, pour l’intégration du nouveau système auprès de tous les membres de l’équipe.
Quelques dernières préconisations sont à soulever afin que la mise en place effective d’un projet d’amélioration de la prise en charge relationnelle des usagers soit réussie :
-Expliquer à tous les collaborateurs la nécessité de la réforme de la prise en charge relationnelle ainsi que ses enjeux sur le bien être et la bientraitance des résidents : une fois convaincus de sa nécessité, ces collaborateurs déploieront les efforts nécessaires pour favoriser la mise en place du projet. Cette explication peut se faire durant des réunions d’information.
-Intégrer les acteurs au projet : organiser des séances de formations pour les acteurs, afin qu’ils puissent maitriser tous les termes du Projet.
-Former la personne cadre pour qu’elle dispose des compétences et du professionnalisme requis pour la conduite stratégique d’un Projet de telle sorte.
BIBLIOGRAPHIE
Textes de référence :
- Déclaration universelle des droits de l’Homme, ONU, 1948
- Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales, 1953, amendée en juin 1940
- Loi 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale
- Loi 2005 -102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
Consultations internet :
- Agence Régionale pour la Santé : « www.ars.sante.fr »
- Agence Nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico sociaux (ANESM), la bientraitance : définition et repères pour la mise en œuvre. Recommandation de bonnes pratiques, août 2008.
- Ministère des affaires sociales et de la santé « www.social-sante.gouv.fr »
- SOLRES 92
- Le livre Blanc de l’UNAPEI -2000
Ouvrages :
- Thierry CHAVEL « La conduite humaine du changement »mars 2002 éditions
- Dynamique des groupes, Jean Marie Aubry, Editions De L’Homme, 1994
- DURAND-GASSELIN, Qu’est-ce que l’éducation pour la santé du patient ? août 2003.
- « Quelles pratiques et compétences en éducation du patient ? Recommandations de l’OMS Europe », décembre 1998.
[1] (http://www.syndicat-infirmier.com/Referentiel-de-competences-du.html)
[2] (s.d.). Consulté le 12 2012, sur conseil de l’ordre infirmier: http://www.conseil-de-lordre-infirmier-de-paris.com/?p=337
14 (Ibid.)
15 (Ibid.)
[5]B. Jolivet, Psychiatre Société Parisienne d’Aide à la Santé Mentale (SPASM). Conférence de consensus sur les stratégies à long terme dans les psychoses schizophréniques (janvier 1994)
[6] Source : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1313787/fr/bientraitance
[7] Laure marchand Lucas, les cahiers de la puéricultrice n° 188 juin 2005
[8] La relation d’aide en soins infirmiers, Dictionnaire des infirmiers
[9] Dictionnaire de la Formation et du Développement Personnel (1996, éd. ESF)
[10] Dictionnaire de la Formation et du Développement Personnel (1996, éd. ESF)
[11] Une grille d’évaluation du résident inspirée de l’outil « ROCS » est en cours d’élaboration au foyer, voir annexe II.
[12] Définition disponible sur le site : http://www.kerspi.com/?page_id=225
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