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Stratégie de sécurité énergétique en Afrique : Étude sur les enjeux du gaz et du pétrole

Introduction

 

 

La question sur l’énergie est de nos jours une préoccupation mondiale. La demande énergétique ne cesse d’accroître et la pénurie énergétique dans tous les pays du monde devient une problématique dans tous les pays. La connaissance des réserves énergétiques encore existantes et leur exploitation deviennent ainsi primordiales. En effet, de nombreux pays dans le monde recèlent encore de grandes réserves énergétiques, que ce soit en pétrole ou en gaz ou autres, et plus particulièrement les pays africains. L’Afrique en générale est connue pour ces grandes ressources énergétiques. Cette grande ressource du continent africain s’intègre ainsi dans un contexte géopolitique car attire les différentes puissances du monde. Une concurrence internationale entre ces grandes puissances se met ainsi en place pour pouvoir profiter de cette grande ressource africaine. Or, cette situation n’est pas en faveur du continent africain car engendre de nombreux points négatifs la diminution rapide de ses ressources, le continent lui-même ne pourra plus s’approvisionner en énergie pour les années à venir ; les changements de régime politique pour certains pays africain et l’augmentation des conflits internes figurent aussi parmi ces points négatifs qui apparaissent. Par conséquent, il serait intéressant d’étudier de près la stratégie énergétique adoptée par l’Afrique pour faire à cette situation. De même, la stratégie énergétique varie en fonction du pays. Ces idées appuient le choix du sujet qui est « Etudes sur la stratégie de sécurité énergétique en Afrique : gaz et pétrole ». Les ressources énergétiques choisies sont le  gaz et pétrole  car il est indéniable de dire que ce sont les produits les plus stratégiques dans le monde. Ils occupent une place importante pour le fonctionnement d’un pays, qu’il s’agisse d’un pays industrialisé ou d’un pays en voie de développement.

 

L’objectif principal de la présente étude est de mettre en évidence les stratégies énergétiques adoptées par le continent africain actuellement, pour ensuite étudier quelles sont les lacunes de cette stratégies et quelles pourraient être les solutions d’amélioration de cette stratégie.

 

 

Pour ce faire, l’étude va suivre une logique qui va tout d’abord mettre en relief la répartition des ressources énergétiques en Afrique et la place de cette dernière sur l’échiquier énergétique mondial. Ensuite, comme les ressources énergétiques africaines sont sources de compétitivité entre les grandes puissances, cet aspect va également être mis en évidence. Aussi, cette situation de compétition entre les grandes puissances a certainement des impacts sur la sécurité africaine. Ainsi, ce point mérite aussi d’être étudié dans l’étude. Enfin, une fois ces différents points appréhendés, il sera possible de proposer des mesures pour l’Afrique pour pouvoir sortir du dilemme de la sécurité énergétique.

L’étude va alors se diviser en quatre parties qui va suivre cette logique sus-mentionnée. Pour donner plus de détails, chaque partie va être subdivisée en chapitre. La première partie qui s’intitule « La répartition des ressources énergétiques en Afrique et la place de l’Afrique sur l’échiquier énergétique mondial » va tout de suite être abordée en premier lieu.

PARTIE 1 : la répartition des ressources énergétiques en Afrique et la place de l’Afrique sur l’échiquier énergétique mondial (gaz et pétrole)

 

Chapitre 1 : Généralités sur l’Afrique

 

  • Afrique, une puissance énergétique
    • Historique

6 % de la surface de la planète est occupé par le continent africain. En englobant les îles, la superficie totale de ce dernier est de 30 415 873 km2. Pour ce qui est du nombre de la population d’Afrique, il dépasse un milliard d’habitants. En effet, une part considérable de la population du monde (16 %) est représentée par la population africaine.

Géographiquement, le continent est limité comme suit :

 

Par ailleurs, 54 Etats souverains constituent actuellement le continent.

 

L’implantation européenne marque le XIXe siècle africain, suite l’abolition de l’esclavage. C’est surtout en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne que ces implantations des Etats européens ont été les plus importantes, par le biais de leur grand progrès technologique et en dépit des résistances de la population locale. Cette implantation constitue les prémices de la colonisation. En effet, durant la conférence de Berlin, le continent africain a été partagé par les grands pays colonisateurs. Dans ce contexte, jusqu’au XXème siècle, l’administration européenne a continué à exploiter les ressources naturelles et humaines de l’Afrique.[1]

 

Ce n’est qu’à partir des années 1900 que les Etats africains ont commencé à acquérir leurs indépendances grâce aux mouvements nationalistes. Toutefois, les puissances de la guerre froide ont toujours instrumentalisé le continent africain jusqu’aux années 1990.[2]

 

 

L’Afrique contemporaine est marquée par les frontières des États africains qui sont en majorité l’un des résultats de la colonisation. Aussi, pour une meilleure administration du continent, les différents pays ont été regroupés en sous-régions. Généralement, on peut citer l’Afrique du Nord, l’Afrique australe, l’Afrique noire (ou encore Afrique subsaharienne) qui est constituée elle-même par l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique de l’Est et l’Afrique Centrale.

 

 

Voici le regroupement des Etats par sous-régions[3] :

 

  • Les Etats d’Afrique de l’Est : Burundi, Comores, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Rwanda, Seychelles, Somalie, Somaliland, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe

 

  • Les Etats d’Afrique centrale : Angola, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, République du Congo, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Sao Tomé-et-Principe.

 

  • Les Etats d’Afrique du Nord : Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Soudan, Tunisie

 

  • Les Etats d’Afrique Australe : Botswana, Lesotho, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland

 

  • Les Etats d’Afrique de l’Ouest : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Léone, Togo.

 

  • Dépendance européennes en Afrique : Iles Canaries (Espagne), Iles Eparses (France), Ceuta (Espagne), Madère (Portugal), Mayotte (France), Melilla (Espagne), La Réunion (France), Sainte Hélène, Ascension et Tristan da Cunha (Royaume Uni).

 

  • Situation générale

Sur le plan social, l’Afrique est particulièrement pauvre en comparaison aux autres continents du monde. En effet, plus de 70% des pays les moins avancés dans le monde sont localisés en Afrique.[4]

Aussi, sur le plan des échanges mondiaux, on constate une très faible et en déclin permanent  de la contribution de l’Afrique en ce qui concerne le commerce mondial. Le pétrole, les minerais, et les produits agricoles constituent essentiellement les exportations du continent.[5]

Il est toujours important de souligner que l’Afrique est confrontée à des conditions physiques difficiles, notamment la sécheresse.[6] Cependant, une croissance à venir devrait être connue par le continent malgré l’existence de ces contraintes d’ordre naturel.

 

En effet, l’Afrique possède une grande ressource naturelle à l’exemple des grands gisements de minéraux (métaux), de pierres précieuses, de réserves d’or ou encore de zinc. Aussi, la plupart des grandes multinationales exploitent également le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Ces exploitations ont été citées comme une des raisons qui accentuent la paupérisation de la paupérisation des populations africaines.

 

 

La situation actuelle en Afrique est également marquée par l’arrivée de nouvelles puissances comme la Chine et l’Inde, pour l’exploitation de nouvelles ressources. La chine en particulier connaît un essor remarquable parmi ces grandes puissances et occupe davantage de plus en plus de terrain sur cette présence en Afrique mais aussi dans le monde en général. Les différents programmes qui ont eu pour but de restructurer le secteur énergétique pour la Chine semblent également porter ses fruits. D’autre part, si le développement actuel de la Chine reste constant, il est sur que la position de première puissance va lui revenir dans les quelques années à venir.

 

Par conséquent, la plupart des terres et des surfaces concernées sont maintenant entre les mains des grandes puissances. Cette situation est perçue par certains analystes comme la continuité de la colonisation de l’Afrique.[7]

 

 

En effet, l’énergie est comme source et conséquence du développement. Ainsi, il s’agit d’un défi économique. Certes, un lien étroit existe entre la croissance économique et la consommation d’énergie. Par conséquent, les possibilités d’accès à l’énergie déterminent  directement l’essor économique d’un pays.

 

Il faut savoir que des conditions de vie décentes, les industries locales et l’économie en générale, dépendent de cet accès à l’énergie. Pour le développement du continent africain, l’enjeu énergétique constitue un pilier fondamental.

 

Cependant, il est possible de considérer l’Afrique comme une terre de fractures énergétiques peu favorables à son développement après le constat de la production et de la consommation du continent.

 

 

 

 

Figure 1: Consommation d’énergie dans le monde

 

 

 

 

 

 

A part le défi économique, le continent africain fait également face à un défi démographique. En effet, une explosion démographique est connue par l’Afrique même si cette explosion est apparue de façon tardive. Aussi, comparée à celle des autres continents, l’explosion démographique connue par l’Afrique est plus forte.[8]

 

Actuellement, la population africaine continue toujours d’augmenter rapidement même si l’explosion s’est ralentie. Il est certain que l’approvisionnement en énergie du pays est corrélé certainement avec ce décalage de l’Afrique par rapport aux autres pays du monde.

 

Ensuite, un élément essentiel que fait également face le continent africain concerne les conditions physiques. Ainsi, il s’agit d’un défi climatique. En effet, plusieurs zones du continent connaissent périodiquement des périodes de sécheresses. Une diminution des pluies, parfois importante, est aussi constatée même dans les zones tropicales humides du continent.

 

 

 

 

 

  • Les stratégies de sécurisation de l’énergie
    • Observations générales

Plus haut, il a été mentionné que l’Afrique se présentait comme un continent de fractures énergétiques. En effet, il existe une grande fracture entre le continent et le monde.

Cette fracture se reflète surtout sur la consommation énergétique du pays. Certes, la consommation énergétique de l’Afrique ne représente que 3% de l’énergie utilisée dans le monde, alors que sa population constitue près de 16% de la population mondiale.

 

Autrement dit, la consommation moyenne d’un africain équivaut au quart de celle d’un habitant dans les autres continents. Que ce soit par rapport à la moyenne mondiale ou à la consommation européenne, la consommation énergétique en Afrique subsaharienne est inférieure de plus de 90 %.[9]

 

La consommation énergétique constitue alors certainement comme une frontière énergétique entre l’Afrique et les autres pays du monde, et plus particulièrement les pays industrialisés.

 

 

 

Tableau 1: Poids de l’énergie africaine sur la scène internationale (source : BP Statistical 2009)

 

 

 

D’autre part, un écart important est également constaté entre l’exportation des ressources et la sous-consommation locale. En effet, une grande production d’énergie caractérise le continent africain. Cependant, sa consommation est très faible. Par conséquent, une problématique sur l’indépendance de l’Afrique sur ses propres ressources se met en place.

 

 

La situation générale en Afrique est aussi marquée par l’utilisation de la rente pétrolière. Depuis leur exploitation pétrolière, aucune amélioration ou développement n’ont été connus par les pays producteurs africains. Au contraire, certains pays producteurs ont même vu leur indice de développement regressé. Cette situation se traduit par une gestion non conforme de la manne pétrolière, ce qui a empêché au continent de bénéficier de la rente obtenue.

 

En fait, la sécurité énergétique du continent n’est que peu touchée par le renforcement de l’exploitation des ressources de matières premières. Une des caractéristiques principales du secteur énergétique du continent est la faible utilisation des ressources extraites au sein du continent même. Bref, la consommation énergétique des africains dans l’ensemble du continent est nettement inférieur à celle des habitants de toutes les autres pays du monde.

 

Cette faible consommation à l’intérieur du continent concerne tous les énergies disponibles y compris le pétrole. Un africain consomme en moyenne par an du pétrole qui est égal à un tiers de la consommation individuelle moyenne mondiale. Ce qui équivaut aussi à une vingtième de la consommation d’un Américain moyen.

 

Cependant, en fonction des continents, il y a une variation des stratégies adoptées dans le domaine de la sécurité énergétique et de leur efficacité.

 

 

 

  • Cas des autres puissances

L’unité de mesure employée est l’unité thermique britannique ou British thermal units (Btu). Pour avoir une idée de la situation dans les autres puissances, il est toujours mieux de faire une comparaison sur la situation en Afrique. En effet, 15,4 millions de Btu, telle est la consommation annuelle d’énergies primaire en Afrique en 2007. Par contre, durant cette même année, par personne et par an, la consommation mondiale de cette même catégorie d’énergie était de 70,8 Btu. Pour les américains, ce cette consommation arrive jusqu’à 337,1 Btu.[10]

 

En ce qui concerne l’accès aux sources d’énergie modernes (combustibles fossiles et l’électricité, etc.), l’écart entre l’Afrique et les autres pays du monde est encore plus maquée.

 

 

 

 

En ce qui concerne l’Union Européenne en particulier, sa stratégie de sécurité énergétique est la réduction de sa consommation d’énergie de 20 % pour les années à venir. Il s’agit là de l’objectif mis en place. En effet, parmi la liste des préoccupations de l’UE, la sécurité énergétique est devenue une préoccupation importante. Aussi, la formulation des politiques énergétiques commune est en cours.

 

Dans ce contexte, l’Europe a déjà élaboré une politique énergétique à cause des besoins croissants en matière d’énergie, de la diminution de la production européenne d’énergie, des incertitudes sur les énergies produites par la Russie, des prix de l’énergie qui sont en constante augmentation et des changements climatiques. En fait, la compétitivité, la sécurité d’approvisionnement et la durabilité sont les principes fondamentaux de cette politique européenne.

 

 

La diversification des fournisseurs figure également parmi les stratégies de cette grande puissance  en matière de sécurité énergétique. L’objectif de ce volet est surtout d’éviter l’arrêt des flux énergétiques et de diminuer les effets potentiels. Aussi, éviter les pénuries et maintenir la croissance économique figurent aussi parmi les objectifs de cette initiative.

 

A part la diversification des fournisseurs, la réduction de la consommation, les pays membres de l’UE ont également décidé de négocier ensemble et d’innover dans le but de mettre en place un marché unique de l’énergie pour les années à venir.

 

Pour ce qui est des autres puissances comme la Chine et les Etats-Unis, leurs stratégies en matière de sécurité énergétique est de s’installer dans des pays disposant de ressources énergétiques comme le pétrole, le gaz, etc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 2 : Les ressources gazières et pétrolières en Afrique

 

  • La répartition des ressources gazières en Afrique et sa place sur l’échiquier mondial
  1. Les réserves totales et la qualité du gaz en Afrique

 

Dans l’ensemble du continent africain, les gaz est abondant. On peut surtout localiser les réserves en Afrique du Nord (Algérie, Egypte, Libye), en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale.

 

Souvent, le gaz, en Afrique, est destiné à usage domestique ou encore pour la production d’électricité. Son utilisation pour des usages industriels n’est pas encore fréquente dans le continent. L’Europe ou l’Amérique sont les destinations des exportations du Nigeria et de la Guinée équatoriale en matière de gaz.

 

En fait, il est important de noter que l’utilisation du gaz comme énergie procure de nombreux avantages dont le faible coût de construction, le rendement élevé, ou encore l’absence de pollution. L’utilisation de ce gaz est recommandé pour les pays africains car disposent de grandes ressources en gaz mais aussi d’un marché important.[11]

 

 

 

Du point de vue historique, une augmentation des réserves mondiales, et en Afrique,  de gaz est constatée. Cette augmentation est surtout appuyée par la découverte de nouvelles réserves. Une augmentation de 91, 6% est connue par l’Afrique en matière de réserves de gaz naturel. Les réserves totales de l’Afrique représentent 7,8% de la part mondiale. Le Tableau 2 met en évidence l’évolution de la croissance des réserves de gaz naturel en Afrique et dans le monde.

 

 

Tableau 2: Croissances des réserves de gaz naturel en Afrique et dans le monde

 

 

 

 

Le secteur gazier aujourd’hui en Afrique :

Actuellement, les réserves de gaz prouvées en Afrique représentent 7,5 % de la réserve totale mondiale. 92% de ces réserves dans le continent africain se concentrent surtout dans un groupe appelé Big four  qui est constitué de l’Algérie, de l’Egypte, de la Libye, et du Nigéria.

Les détails et les informations sur la demande et la production de gaz en Afrique sont détaillées à travers le tableau qui suit.

 

Tableau 3: Gaz naturel en Afrique

 

 

En ce qui concerne la qualité du gaz en Afrique, on peut dire que le gaz produit est un gaz de haute qualité. En effet, au large de la Côte d’Ivoire, une réserve de gaz de haute qualité a été découverte récemment.

En effet, la mise en test n’est plus nécessaire après des analyses de ces gaz et on peut tout de suite passer directement à la mise en production. En fait, qu’il s’agisse de la pression ou de la qualité proprement dite des échantillons, elles sont positives.

 

Des gaz de schiste sont également présents en Afrique et dont l’extraction est maintenant autorisée. En effet, des études sur les impacts environnementaux des techniques d’extraction  de ce type de gaz ont encore été effectuées. L’ensemble des réserves de gaz de schiste en Afrique du Sud, constitue la 5ème réserve mondiale de ce gaz.[12]

 

 

  1. La répartition géographique et par Etat des réserves gazières en Afrique

L’Algérie, l’Egypte, la Libye, et le Nigeria, concentrent presque la totalité (92%) des réserves prouvées de gaz naturel en Afrique. Les géants internationaux opérant dans le secteur visent surtout ces pays.

 

En Algérie, la production de gaz est particulièrement importante (86,5 Gm3 par an). Pour l’Egypte, cette production de gaz est de 58,9 Gm3 par an. Une part importante de la production de gaz dans ces Etats est destinée à l’exportation même si la majorité des besoins en énergie de ces pays producteurs est couvert par le gaz naturel. 60% des besoins en énergie est couvert par le gaz naturel pour l’Algérie.

 

L’Algérie exporte principalement ses gaz par GNL et par gazoducs. La Jordanie, la Syrie, l’Israël sont les principales destinations des exportations du gaz naturel de l’Egypte.

 

La production de gaz naturel est également abondante en Afrique Centrale : il s’agit de la Guinée Equatoriale, l’Angola et aussi au Gabon. La seule production de gaz de la région de l’Afrique de l’Est est représentée par le Mozambique. L’Afrique du Sud est la destination des exportations du gaz produit au Mozambique.

 

 

 

  1. La place du gaz africain dans les ressources gazières du monde

 

Dans l’approvisionnement énergétique européen, les ressources en gaz de l’Afrique du Nord (Algérie et Égypte surtout) occupent une place importante. Plus de 10 % des demandes européennes en gaz sont couvertes par les exportations algériennes et égyptiennes.

 

Des sociétés internationales privées exploitent les réserves en gaz naturel de l’Afrique de l’Ouest (Nigeria, Guinée Équatoriale, Angola). Actuellement, le gaz est abondant sur le marché international.

 

Toutefois, des tensions entre consommateurs américains, européens, ou asiatiques peuvent apparaître suite à l’augmentation de la demande.

 

Figure 2: Le gaz en Afrique

 

 

 

  • La répartition des ressources pétrolières en Afrique et sa place sur l’échiquier mondial

 

  1. Les réserves totales et la qualité du pétrole en Afrique

 

Il reste encore de nombreux espace non-exploité en Afrique en matière de pétrole et de gaz en particulier.  Ainsi, ces gisements constituent un enjeu important sur la scène internationale car fait naître une compétitivité entre tous les acteurs internationaux, et nationaux, pour exploiter les gisements encore inexploités.

Pour l’Afrique, ses réserves en pétroles constituent actuellement près de 10 % des réserves mondiales (127,7 milliards de barils). On constate aussi une augmentation de ces réserves de pétrole dans le contenant car dix ans passés, ces réserves constituaient moins de 8 % de la réserve mondiale. Pour les années à venir, cette proportion pourrait aller jusqu’à 12% d’après les analyses des experts. En fait, c’est de l’Afrique que viennent les 20 % de l’accroissement des réserves mondiales.

En ce qui concerne la qualité du pétrole en Afrique, elle est réputée pour être d’excellente qualité. En effet, le pétrole africaine est légère et donc plus facile à raffiner. Pour le pétrole produit dans le Golfe de Guinée en particulier, il est réputé pour être de très bonne qualité, car présente une très faible teneur en soufre et une densité faible.

 

Par ailleurs, le Nord de l’équateur recèle principalement les réserves africaines : la Libye dispose de 36 milliards de barils, le Nigeria quant à lui dispose 26 milliards de barils et l’Algérie 11,3 milliards de barils.

 

 

  1. La répartition géographique et par Etat des réserves pétrolières en Afrique

En Algérie et en Libye, la production de pétrole est stagnante. Cette production décroît en Egypte, en progression rapide au Soudan. La Libye dispose de près de 3% des réserves mondiales. L’Algérie, la Libye et le Soudan sont les principaux exportateurs de pétrole.

 

Le Nigéria, qui dispose des réserves importantes, assure la production principale en ce qui concerne la zone Afrique de l’Ouest.  En effet, sur la position des exportateurs mondiaux en pétrole brut, le Nigeria occupe la 6e place. Aussi, sa production quotidienne devrait augmenter encore pour les années à venir. L’Égypte, le Soudan, la Tunisie, le Tchad, le Cameroun, sont également des producteurs importants de pétrole. La production pour la Côte d’Ivoire est également importante mais est encore mal connue. Les résultats des prospections en Mauritanie n’ont pas été positifs.

 

Le Ghana présente des perspectives intéressantes. Des réserves ont également été découvertes en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire et au Libéria. Le Bénin, le Niger, le Mali ou le Sénégal, recèlent des réserves mais peu importantes.

 

Pour ce qui est du raffinage et commercialisation des produits pétroliers, les raffineries et des installations importantes sont présentes en Afrique du Nord.

 

Pour l’Afrique centrale en particulier, à part la République Centrafricaine, tous les pays faisant partie de cette sous-région sont des producteurs de pétrole. L’Angola tient la première place comme producteur dans cette sous-région. La Guinée Équatoriale, le Congo, le Gabon et le Cameroun sont des producteurs et dont la production est stable. Pour le Tchad en particulier, l’avenir de la production au douteux.

 

Les raffineries sont peu nombreuses et de faible capacité en l’Afrique de l’Ouest. En effet, ces raffineries sont déjà anciennes et l’avenir économique n’est pas prometteur.

 

Pour l’Afrique de l’Est, le Soudan représente le seul pays producteur qui dispose de réserves importantes, mais toutefois encore mal connues.

 

 

 

  1. La place du pétrole africain dans les ressources pétrolières du monde

 

Généralement, il y a une grande organisation pour la production de pétrole. En fait, cette organisation s’effectue en chaîne, allant de l’exploration qui conduit vers la découverte et à une production. En général, c’est par le biais une association entre de nombreuses compagnies pétrolière que cette production se fait.

 

Sur la scène mondiale, la place du pétrole africain constitue un aspect géopolitique.[13] En effet, un potentiel important en matière de pétrole est bien présent en Afrique de l’Ouest (de la Mauritanie à la Namibie). Aussi, cette région offre une grande ouverture à la compétition internationale. De  plus, la qualité du pétrole produit dans cette région en particulier et en Afrique en générale est très bonne (pétrole léger et très léger et peu sulfureux).

 

Par ailleurs, les États Unis et la Chine sont les principaux clients de l’Afrique. En 2007, l’Angola a été le principal fournisseur de pétrole de la Chine.  Aussi, 20 % de leurs importations de l’Afrique de l’Ouest sont obtenus par les États-Unis. Ces derniers ont l’objectif d’augmenter ce pourcentage à 25 % en 2015. Par conséquent, il existe une forte lutte pour l’acquisition des blocs dans l’offshore africain de l’ouest. Cette lutte est encore plus forte particulièrement entre les compagnies pétrolières occidentales et les compagnies chinoises.

 

 

 

Figure 3: Les exportations de pétrole en Afrique

Partie 2 : la compétition entre les grandes puissances ou régions autour des ressources énergétiques africaines

 

Chapitre 3 : L’exploitation et la dispute des énergies africaines par les États-Unis et l’Europe

Annuellement, 10 millions de tonnes de pétrole ont été produites par le continent dans les années 60. Actuellement, sa production représente plus de 10% de la production mondiale, soit une production annuelle de 376, 4 millions de tonnes. Le pétrole africain est également réputé pour sa qualité excellente, surtout pour la région ouest-africaine.[14]

 

Tant la quantité que la quantité du pétrole dans le continent africain, font de celui-ci un continent très convoité par les autres Etats et des autres continents du monde. Cette situation engendre en conséquence une exploitation massive et une dispute entre ces Etats convoiteurs du pétrole africain. Il s’agit des Etats-Unis, de l’Europe mais aussi des pays émergents comme la Chine ou encore l’Inde.

 

  1. Les États-Unis

1.1 Considérations stratégiques pour l’exploitation et la dispute des énergies africaines

Pour se réapprovisionner en énergie, une redéfinition des nouvelles zones d’intérêt stratégique a été adoptée par le Congrès et les groupes d’intérêts des Etats-Unis. L’Afrique figure parmi ces nouvelles zones d’intérêt stratégique américaines. Toutefois, en raison de leurs réserves de pétrole qui se totalisent à 40% des réserves mondiales, le Moyen Orient a tout d’abord été considéré comme la première zone prioritaire par les Etats-Unis. Cette zone du Moyen Orient est cependant une zone à haut risque l’approvisionnement américain en pétrole selon les dirigeants américains. C’est après cette considération que ces dirigeants américains et géostratèges ont pensé que la problématique en énergie du continent pourrait être solutionnée par le continent africain.

 

L’augmentation progressive des importations américaines de pétrole provenant de l’Afrique à partir de l’année 2000 jusqu’à nos jours pourrait être expliquée par cette situation. En même temps, on assiste également à une augmentation de la présente américaine dans le continent africain.

 

Autrement dit, pour les Etats-Unis, par le biais de leur présence qui devient de plus en plus renforcée dans de nombreux pays du continent africain (Algérie, Angola, Tchad, Cameroun, République Démocratique du Congo, etc.), ce dernier constitue désormais une de leurs zones stratégiques. Les dirigeants américains ont toujours le souhait d’étendre cette présence sur la totalité des pays africains.

 

 

Depuis les années 1990, la production pétrolière de certains pays africains comme la Libye, ou encore l’Algérie, n’a cessé d’augmenter. Selon Stephen Smith, dans son Atlas de l’Afrique, 14,5% de leur pétrole étaient importés par les Etats-Unis depuis l’Afrique, en 2003.[15]

 

A l’horizon de l’année 2015, le souhait des Etats-Unis est que l’Afrique leur fournisse 25% de leur énergie et pour diminuer ainsi leur dépendance énergétique envers les autres pays qui sont versatiles du point de vue politique.

 

La croissance de la demande mondiale en produits pétroliers est la principale raison qui pousse les autres Etats à intervenir en Afrique pour exploiter les énergies existantes, notamment le pétrole et le gaz. Le prix du baril de pétrole n’a pas aussi cessé de s’accroître en raison de cette demande croissante à l’échelle internationale.

Le pétrole devient ainsi un produit stratégique, économique et même politique. Un immense risque de pénurie de pétrole a également inquiété les analystes au niveau mondial. Selon Klare (2005), les réserves qui sont connues ne pourront pas satisfaire la demande mondiale si le rythme de croissance actuelle se maintient. Il s’avère que l’Afrique recèle des réserves, tant en gaz qu’en pétrole, qui ne sont pas encore exploitées.

Parmi les régions du continent africain qui présentent ces potentiels, on peut citer le golfe de Guinée, qui recèle encore de vastes réserves  qui n’ont pas encore été touchées (Lee et Shalmon 2008 ; Gary et Karl 2003). Les Etats-Unis investissent ainsi dans ces régions de l’Afrique pour en tirer le maximum de bénéfice afin satisfaire leur besoin en énergie.

Les Etats-Unis et les autres pays consommateurs, conscients des capacités techniques et capitaux limités des  Etats africains, profitent de la situation pour en tirer avantage afin d’exploiter les ressources énergétiques en place. Les compagnies pétrolières américaines auront aussi la possibilité de diversifier leurs sources de pétrole étranger par le biais de cette intervention en Afrique.

 

 

1.2 Politique énergétique envers l’Afrique

La politique énergétique des Etats-Unis envers l’Afrique est surtout de renforcer leur présence dans le continent. L’objectif de cette politique américaine est principalement d’améliorer leur sécurité énergique nationale.

Leur présence dans le golf de Guinée, mentionné plus haut possédant encore des réserves intactes, s’est renforcée. Vers les années 1990, les découvertes de réserves ont été importantes. Il y a eu un déséquilibre en ce qui concerne les relations entre les Etats-Unis et le monde arabe depuis les attentats qui se sont survenus dans le pays, notamment celui du 11 septembre 2001. L’intervention américaine en Irak a aussi accentué cette situation en 2003. Cela signifie que les fournisseurs des Etats-Unis en énergie diminuent.

 

Dans ce contexte, la solution pour les Etats-Unis, que ce soit d’ordre économique que politique, est l’exploitation plus intensive des ressources africaines.

L’octroie d’avantages financiers, l’établissement de liens diplomatiques plus étroits avec l’Afrique, l’aide aux Etats africains possédant de grandes réserves énergétiques, font partie des politiques énergétiques des Etats envers l’Afrique.

 

 

Les compagnies américaines d’extraction de pétrole investissent de plus en plus aussi dans la production de pétrole, avec l’encouragement du gouvernement américain.

Les partenariats entre les Etats-Unis et l’Afrique se multiplient donc. Il en est de même pour la Chine, qui est devenue le premier partenaire commercial de lu continent africain. La question concernant la Chine va être traitée dans les parties à venir.[16]

Comme exemple parmi ces partenariats, la Banque d’import-export américaine a signé un contrat avec une société d’Afrique du Sud. Il s’agit de la Société de Développement Industriel, et le contrat signé vaut près de 2 milliards de dollars. L’accord concerne principalement le financement des Etats-Unis des projets en matière d’énergies renouvelables et l’exportation d’énergies renouvelables en Afrique du Sud.

Cet accord vise aussi à améliorer la politique énergétique de l’Afrique. Mais il renforce également les liens économiques entres les Etats-Unis et l’Afrique. L’enjeu est important pour les Etats-Unis, et ainsi, ils n’hésitent pas à investir gros pour pouvoir acquérir plus de résultats, c’est-à-dire pour pouvoir satisfaire leurs besoins en énergie surtout.

Le principe est que, plus le continent africain se lance dans les énergies renouvelables,  plus il y aura de réserves énergétiques (pétrole, gaz, etc.) à la disposition des Etats-Unis.

 

1.3 Pratiques principales dans l’exploitation et la dispute des énergies africaines

A partir du moment où les Etats-Unis ont commencé à porter un grand intérêt pour le contient africain, des importants fonds d’investissement ont été lancés. Toutefois, les Etats-Unis ont des points de retard dans ce contexte par rapport à la Chine en particulier. Il n’empêche que les Etats-Unis, sont tiennent toujours  la première place en tant puissance mondiale. Ils sont en possession de fonds d’investissement important pour pouvoir mener et réaliser à bien leurs projets.

 

Les investissements internationaux en Afrique ont connu une augmentation considérable. Mais ceux des Etats-Unis tiennent la première place avec des investissements arrivant près de 20 milliards de dollar en 2008.

 

Ces fonds d’investissements américains ont toujours augmenté au fil des années, comme en 2011, ils ont atteint une valeur de 500 millions de dollars. Les grandes sociétés américaines d’extraction de pétrole offshore sont également bien présentes dans le contient. On peut citer par exemple les groupes Blackstone ou encore Warburg Pincus, implantés au Cameroun.

 

 

 

La promotion et la garantie des investissements américains sont gérées par l’agence américaine Overseas Private Investement Corportation(Opic).  Les marchés financiers en Afrique sont également renforcés par cette agence. Il s’agit aussi de l’agence qui a géré le lancement de fonds américains spécialisés sur l’Afrique en 2007. Ces investissements et ces lancements de fonds énormes traduisent la prise de conscience des Etats-Unis sur les nombreuses possibilités d’investissement qu’offre le continent africain.

En Afrique francophone, les Etats-Unis ont également réussi à renforcer leur présence. Toutefois, d’autres acteurs venus des autres nations comme les chinois, les indiens, etc., sont également remarqués dans ces Etats d’Afrique francophone.

Les compagnies pétrolière américaines, surnommées les seigneurs du pétrole, ont débarqué en Afrique de l’Ouest, qui est majoritairement francophone. Des partenariats, des affaires ont pu désormais s’établir entre l’Afrique francophone et les Etats-Unis.

Toutefois, une régionalisation et une harmonisation des systèmes sont toujours nécessaires pour ces compagnies pétrolières américaines car des efforts sont encore à fournir.

 

  1. L’UE

2.1 Considérations stratégiques pour l’exploitation et la dispute des énergies africaines

Pour s’approvisionner en énergie, surtout en pétrole, les pays européens dont la France, la Grande Bretagne, les Pays-Bas et l’Italie, se sont tournés vers le contient africain durant la guerre froide. Pendant cette période, presque tous les avantages énergétiques au Moyen Orient étaient en faveur des Etats-Unis. Les besoins croissants de ces pays industrialisés européens en hydrocarbures les poussent davantage à porter plus d’intérêt pour l’Afrique dans les années 1990.

 

Il faut savoir qu’en Europe, les réserves de pétrole et le gaz sont très limitées. De même que les gisements qui font l’objet de leur exploitation, peuvent s’épuiser rapidement, à l’exemple des gisements en Mer du Nord qui sont exploités par le Royaume Uni. L’exploitation serait plus ou moins terminée en 2020 selon le ministère du commerce et de l’industrie d’après le graphique qu’il a publié récemment.

 

Figure 1: Evolution de l’exploitation du pétrole en Mer du Nord par le Royaume Uni jusqu’en 2020

 

Selon l’UNEP (2004), les Etats-Unis et les pays européens importent annuellement entre 400 et 500 millions de tonnes de pétrole brut et de produits raffinés, qui viennent des pays africains, notamment du Nigeria, du Gabon et de l’Angola.

 

Il est crucial pour les pays européens de trouver de nouvelles sources d’énergies du fait que l’Union Européenne en générale, est dépendante en matière d’énergie. Une rupture d’approvisionnement, et une insuffisance de l’offre ainsi qu’une contrainte politique et économique, sont donc des risques que ces pays européens peuvent faire face en raison de cette dépendance.

 

La sécurité énergétique de l’UE est alors certainement menacée politiquement et économiquement, par ces risques. Il est aussi possible que cette menace soit une menace à long terme. C’est dans ce sens que le grand intérêt de l’UE pour l’Afrique, surtout en ce qui concerne l’exploitation énergétique du continent, est justifié.

 

 

2.2 Politique énergétique envers l’Afrique

 

L’établissement de partenariats énergétiques avec les pays africains semble être la politique énergétique adoptée par l’UE. Dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée (UpM) par exemple, un partenariat énergétique avec les pays de cette zone a été établi. Il faut aussi noter que la relation entre l’Europe et cette zone de l’Afrique est forte et ancienne.

 

Pour le gaz, près de 20% des importations européennes viennent de l’Afrique du Nord. En ce qui concerne le pétrole, l’importation européenne venant de l’Afrique du Nord représente plus de 15%.

 

Dans le cadre de ces partenariats, des infrastructures dont les gazoducs sont mis en place pour le transport du produit. Entre l’Algérie et l’Espagne par exemple, des gazoducs (MEDGAZ) ont été achevés. Il en est de même pour les gazoducs (GALSI) entre l’Algérie et l’Italie.

 

Le fondement de la politique de l’EU est de placer l’énergie au centre de sa démarche. Par le biais de cette Union pour la Méditerranée, il y a un renforcement du partenariat de l’UE avec ces pays producteurs de pétrole de la méditerranée.

 

 

L’UE envisage également d’approfondir le dialogue avec les pays producteurs africains. La sécurité énergétique européenne est en effet menacée aussi par un risque de déséquilibre entre l’offre et la demande. C’est à travers ce dialogue que l’EU peut promouvoir l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables et peut aussi améliorer la gouvernance internationale de l’énergie dans ces pays.

 

 

 

 

 

 

 

Sur la consommation totale mondiale en énergie, la part de l’Union européenne est de 17%. Cette part qu’elle représente lui permet d’avoir une position déterminante dans le cadre de ces dialogues.  Le renforcement de la coopération avec les pays africains producteurs de pétrole s’affiche aussi parmi la politique adoptée par l’UE.

 

 

L’UE et l’Afrique se sont mises d’accord sur un partenariat « gagnant-gagnant » en ce qui concerne l’énergie. En outre, l’exploitation de l’Afrique de son potentiel énergétique fait l’objet de l’encouragement de l’UE.

C’est à Vienne que s’est tenue la première conférence concernant le partenariat Afrique – UE (PAEE) sur le secteur de l’énergie. Les grands axes du programme de coopération entre  ces deux pays, toujours dans le domaine de l’énergie, y ont été définis.  Dans le cadre de ce partenariat, l’UE finance le développement énergétique, notamment les énergies renouvelables, de l’Afrique. Pour ce faire, l’UE met en place des outils modernes adaptés pour ce développement, elle finance également les projets dans le domaine de l’énergie sur le continent africain, et accompagne celui-ci dans la réalisation de ses projets.

La problématique qui se pose pour le continent africain dans le domaine énergétique est que son potentiel est immense, tant sur les ressources énergétiques naturelles, que sur les énergies renouvelables (énergie solaire avec le Sahara, énergie hydraulique le plus important du monde, l’énergie géothermique). Cependant, l’exploitation, la gestion, de ces ressources représente un coût très élevé. Le coût de la maintenance des infrastructures énergétiques  est également élevé. Le continent ne dispose pas de ces coûts d’exploitation est doit donc dépendre du financement extérieur pour pouvoir le faire.

 

C’est sur ce dernier point que l’UE, ou encore les autres pays consommateurs énergétiques, gagnent face à l’Afrique. En effet, en contrepartie avec le financement, l’aide et les investissements qu’elle effectue en Afrique, l’UE demande une part importante dans l’exploitation de ces énergies (pétrole, gaz, etc.) en Afrique. C’est le système du partenariat « gagnant-gagnant » élaboré par la politique de l’UE.

 

Il faut noter toutefois que dans le cadre de ce partenariat, l’UE tire plus de profits que les pays africains. Ces pays du Nord bénéficient directement de nouvelles ressources énergétiques.
Le commissaire européen en charge de l’Energie, Gunther Oettinger souligne que « Si l’Afrique exploite tout son potentiel énergétique, elle pourra alimenter le monde entier ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2.3 Pratiques principales dans l’exploitation et la dispute des énergies africaines

Les pratiques principales de l’UE dans l’exploitation et la dispute des énergies africaines se reflètent surtout à travers le financement du partenariat Afrique-UE. En 2009, l’UE est devenue le premier pourvoyeur d’aide au développement dans les autres pays dont l’Afrique.

La majorité de ces aides européennes est en effet consacrée à l’Afrique. Ces aides peuvent prendre plusieurs formes, à l’exemple des aides budgétaires, le financement des projets sectoriels, etc.).

Dans la pratique, l’UE s’engage à collaborer avec l’Afrique. Cette pratique s’inscrit également dans le cadre du partenariat stratégique Afrique – UE.

L’UE fait appel à différents instruments pour arriver à exploiter l’énergie africaine. Les instruments géographiques sont les principaux instruments utilisés par l’UE pour coopérer avec ses partenaires africains qu’il s’agisse d’un pays africain ou d’une organisation régionale.

Des efforts sont entrepris dans le cadre du RECP ou Programme de coopération Afrique –UE dans le domaine des énergies renouvelables. Une solide base scientifique et industrielle est à la disposition de l’UE ce qui fait d’elle un des leaders mondiaux des technologies en matière d’énergies renouvelables. Elle peut ainsi partager cette compétence à son partenaire africain et  renforcer en même temps une coopération qui sera plus efficace.

L’UE mise sur l’énergie renouvelable en Afrique vue les grands potentiels qu’elle offre. Elle pourrait aussi stimuler la croissance économique africaine et promouvoir le progrès social.

 

  1. Appréciation (positive et négative) de la stratégie énergétique des États-Unis et de l’UE envers l’Afrique

 

On peut dire que les stratégies énergétiques adoptées par les Etats-Unis et l’UE envers l’Afrique sont presque la même. Leur objectif principal est surtout de renforcer leur présence dans le continent. Une fois bien installé, ils peuvent ainsi débuter leur exploitation.

 

D’une part, ces stratégies énergétiques américaines et européennes peuvent revêtir un aspect positif pour le continent africain. Les investissements, les financements, les différentes aides, les partenariats et les coopérations, offerts par les Etats-Unis et l’UE, procurent à l’Afrique des avantages certains, notamment en ce qui concerne son développement économique et social.

 

De l’année 2000 à l’année 2010, les investissements directs étrangers en Afrique sont passés de 11 milliards de dollars à 55 milliards de dollars. Des fortes croissances ont également été enregistrées pour certains pays africains pendant cette période.

 

L’investissement de l’UE en énergie renouvelable en Afrique, serait aux avantages de l’Afrique. L’énergie renouvelable stimulerait la croissance économique et le progrès social du continent. En parallèle, un nouveau secteur industriel pourrait se développer dans le continent africain. Il s’agit de l’industrie de l’énergie renouvelable.

 

D’autre part, ces stratégies américaines et européennes ne sont pas réellement aux avantages de l’Afrique. Par rapport aux  profits acquis par les Etats-Unis et l’Europe, ceux de l’Afrique sont moindres dans le cadre de ces stratégies énergétiques. Si l’Afrique elle-même exploite ses potentiels, elle peut de loin concurrencer ces autres puissances. Le problème se pose sur la question du coût d’exploitation de ses ressources, qui nécessite un coût d’exploitation élevé. Elle doit donc dépendre de ces pays européens et américains pour pouvoir exploiter leurs propres ressources.

 

Le renforcement des présences des Etats-Unis et de l’UE dans le sol africain n’est pas aussi aux avantages de ce dernier. En exploitant les ressources, ces puissances s’accaparent en  même temps des terres africaines. Le terme « exploiter » est ainsi le terme approprié sur la situation qui se présente pour l’Afrique.

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 4 : L’exploitation et la dispute des énergies africaines par les pays émergents

  1. La Chine

1.1 Considérations stratégiques pour l’exploitation et la dispute des énergies africaines

Comme les Etats-Unis et l’UE, l’Afrique constitue également une zone stratégique prioritaire. Actuellement, le premier grand fournisseur en pétrole de la Chine est l’Angola ; viennent après, l’Arabie Saoudite et l’Iran. Dans le même temps, parmi les grandes puissances économiques du monde, Pékin a pu acquérir la troisième place. Après les Etats-Unis, qui sont le premier consommateur de pétrole dans le monde, la Chine tient la deuxième place e matière de consommation de pétrole.

 

Pour pouvoir maintenir sa croissance économique, la Chine a aussi besoin de plus en plus de matières premières. C’est le continent africain qui a la possibilité de lui approvisionner ses besoins. Dans ce contexte, la Chine multiplie aussi ses relations avec l’Afrique. En conséquent, elle est devenue actuellement le troisième partenaire commercial de l’Afrique, derrière les Etats-Unis et la France.

 

La Chine a la possibilité de traiter directement avec les dirigeants africains dans le domaine du pétrole. De ce fait, elle a certainement la possibilité de concurrencer fortement les USA. Il faut aussi savoir que dans l’extraction de pétrole en Afrique, la Chine est déjà bien présente et impliquée au Soudan.

 

Les préoccupations énergétiques et commerciales sont les principaux facteurs qui poussent la Chine à intervenir en Afrique. Un intérêt politique est également à citer mais il vient en troisième position.

 

En ce qui concerne le pétrole, cette ressource est devenue une inquiétude majeure pour Pékin.[17] La Chine en générale est un grand importateur de pétrole brut et de produits raffinés, et cette demande énergétique chinoise ne cesse de s’accroître chaque année. En trois années, c’est à dire de l’année 2000 à l’année 2003, la Chine est passée du huitième importateur au quatrième importateur mondial, derrière les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne.

 

Les chiffres traduisent une situation de forte dépendance énergétique de la Chine. Dans les années 1990, l’Afrique ne figurait pas encore parmi les fournisseurs de la Chine en énergie, que ce soit en gaz ou en pétrole. Jusqu’à cette année, les principaux fournisseurs du pays étaient l’Indonésie, le sultanat d’Oman et l’Iran.

 

Les réserves en Indonésie ont commencé à se raréfier alors que la consommation de la Chine augmente continuellement. Il est alors crucial pour la Chine de trouver un nouveau fournisseur en énergie. Ce qui a poussé la puissance asiatique à se tourner vers l’Afrique. Cette dernière est ainsi devenue un terrain de convoitise pour la Chine en matière énergétique.[18]

 

Les ressources africaines permettent de ce fait à Pékin de diminuer sa dépendance énergétique. Et actuellement, la place en tant que deuxième importateur de pétrole provenant d’Afrique est attribuée à la Chine. L’approvisionnement de la Chine en pétrole par l’Afrique représente 25 %, si dix années auparavant cet approvisionnement de l’Afrique représentait 15 %.

 

 

 

 

Figure 2: Les principaux fournisseurs en pétrole de la Chine

(Source : United Nations Statistics division, http://unstats.un.org/unsd/databases.htm)

 

 

La considération de l’Afrique pour la Chine est comme un réservoir de matières premières énergétiques et minières. Du côté de l’Afrique, Pékin constitue le partenaire commercial parfait, car des conditions politiques spécifiques ne sont pas imposées. En même temps, Pékin offre à ses fournisseurs un soutien diplomatique.

 

Les relations entre l’Afrique et la Chine sont constitue la seule relation qui inquiète les Etats-Unis car la Chine a la potentialité de les concurrencer fortement et même de les surpasser si le rythme actuel de la Chine est maintenu. La préférence des Etats africains de coopérer avec la Chine constitue également un avantage pour cette puissance économique, ce augmente encore davantage le souci des américains.

 

 

Même si les Etats-Unis sont les premiers investisseurs en Afrique, ont une forte présence dans le continent, notamment à travers ces différentes grandes compagnies pétrolières, ils reculent face à la Chine. A l’exemple des investissements en Afrique du Sud, les Etats-Unis qui occupaient la première place, ils ont reculé au troisième rang, et devancés par la Chine.

 

 

La Chine est consciente des capacités des industries d’extraction africaines qui sont limitées. Il s’agit d’une situation favorable pour la Chine car elle dispose des moyens financiers et en infrastructures, pour pouvoir réaliser cette exploitation.[19]

 

 

 

 

Par rapport aux compagnies pétrolières occidentales, celles de la Chine a un peu de retard sur la scène internationale. Pour rattraper ce regard, la Chine essaie coûte que coûte d’exploiter les vastes ressources énergétiques de l’Afrique qui sont encore intactes ou sous exploitées.

 

Contrairement aux autres compagnies pétrolières, qui ont été découragées à consentir d’importants investissements dans les régions africaines où l’instabilité politique locale règne, les compagnies pétrolières chinoises se sont rapprochées de ces régions et y ont consacré d’importants investissements. L’investissement de la Chine au Soudan peut être cité à titre d’exemple.

 

D’après Taylor (2006), pour s’approprier des concessions et obtenir des contrats pétroliers dans la région de l’Afrique subsaharienne, les compagnies pétrolières chinoises sont prêtes à offrir un prix excessif. Il s’agit en général, des stratégies énergétiques entamées par la Chine. Cette stratégie chinoise inquiète les autres Etats occidentaux en la critiquant et en la qualifiant de distorsions du marché.

 

 

1.2 Politique énergétique envers l’Afrique

Le potentiel économique de l’Afrique a intéressé la République populaire de Chine depuis quelques années. Le Soudan est le premier pays africain qui a reçu les investissements chinois. Les premiers investissements chinois en pétrole au Soudan datent de l’année 1994 si pour les investissements pour la banque dates de l’année 2000.

Depuis ces premiers investissements, les entreprises chinoises ont peu à peu commencé  s’installer en Afrique pour compter jusqu’en 2005, 820 entreprises chinoises dans le continent. Les investissements de l’Asie du Sud-est ont été dépassés par ceux de la Chine. Au Gabon, la compagnie pétrolière chinoise est bien présente, il s’agit de la compagnie Sinopeccherche.[20]

En même temps, les relations entre les deux pays sont consolidées par les conférences, les Forums, à l’exemple du Forum sino-africain de Pékin qui s’est tenu en 2006. Il s’agit d’une des premières réunions entre la Chine et les chefs d’Etat africain.

Au fur et à mesure de l’application de sa politique en Afrique, la place en tant que deuxième partenaire commercial  de l’Afrique est revenue à la Chine. A partir de l’année 2006, la diaspora chinoise est aussi bien installée en Afrique. Pour la Chine, le continent africain représente en  même temps une énorme source de matière première, d’énergie mais également un marché pour ses produits.

 

La signature de grand contrat entre la Chine et le gouvernement de Kinshasa, inquiète aussi les Etats-Unis. L’échange d’infrastructures venant de la Chine, contre des minerais stratégiques d’Afrique (cuivre, cobalt), est l’objet de ce contrat.  En parallèle, un contrat de renforcement de présence dans cette même région de l’Afrique est aussi signé. Les signatures de ces contrats sont à l’origine de conflits internes, dont certaines grandes puissances occidentales comme les Etats-Unis sont derrières ces conflits.

 

 

 

Par la suite, des accords pétroliers entre la Chine et l’Algérie ont été signés. Ces accords s’intègrent dans une relation à long terme qui s’est renforcée chaque année. En terme de contrats gagnés dans le secteur du bâtiment et des travaux publics en Algérie, la China State Construction and Engineering Corporation (CSCEC) est le leader. Dans ce secteur, la Chine est occupe actuellement le septième rang en tant que fournisseur de l’Algérie.

Au Sahara, le développement du gisement de Zarzaitine est pris en main par la Sinopec en signant un contrat de 420 millions d’euros en 2002. La construction d’une raffinerie dans le désert algérien figure également dans le projet d’autre société chinoise, la China National Oil and Gas Exploration.

 

La présence de la Chine, en matière d’exploitation pétrolière est également de plus en plus marquée au Congo-Brazzaville.[21] Pour cet Etat africain, le pétrole brut est son premier produit d’exportation et qui assure les deux tiers de ses ressources budgétaires nationales. D’autres contrats d’exploitation de gisements offshore ont été également gagnés par la Sinopec.

 

 

 

Figure 3: Carte de la Chine en Afrique

 

La plus grande part (40%) de l’exploitation au Soudan est détenue par la Chine, grâce à sa compagnie pétrolière la China National Petroleum Company (CNPC) et aussi par le biais du consortium Greater Nile Petroleum Operating Company (GNPOC). L’entreprise a également entrepris  la construction d’un oléoduc de 1 500 kilomètres pour le transport du produit exploité dans le sud du Soudan jusqu’au port du pays situé au bord de la mer rouge.

 

1.3 Pratiques principales dans l’exploitation et la dispute des énergies africaines

Il est indéniable de nier la présence financière de la Chine populaire en Afrique. Actuellement, la Chine est le premier bénéficiaire des investissements directs étrangers. Dans le cadre des investissements directs à l’étranger, elle figure également parmi les principaux investisseurs.

Le volume des investissements chinois à l’étranger a même connu une augmentation de 112% entre l’année 2002 et 2003 et une présence dans 160 pays. La pratique principale de la Chine dans l’exploitation et la dispute des énergies africaines et d’investir massivement dans les gisements de matières premières et d’énergies dans le continent. Elle multiplie en  même temps ses partenariats avec le continent.

Comme en Amérique du Sud qu’en Afrique, le développement de la présence de la Chine s’est effectué à très grande vitesse.

 

 

Pays Exportation Importation Total
Afrique du Sud 2,02 1,84 3,86
Algérie 0,64 0,09 0,73
Angola 0,14 2,2 2,14
Bénin 0,47 0,07 0,54
Congo 0,06 0,81 0,87
Egypte 0,93 0,15 1,08
Maroc 0,69 0,16 0,85
Nigeria 1,78 0,07 1,85
Soudan 0,47 1,44 1,91
Autres 2,93 1,52 4,45
Total 10,13 8,35 18,4

Tableau 1: Commerce sino-africain en  2003 (en milliards de dollars)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pratique de la Chine se reflète alors surtout sur la multiplication de ses investissements sur place. En ce sens, de nouvelles infrastructures, comme de nouvelles routes, sont construites.

 

Les ressources pétrolières en Angola sont une source de dispute entre la Chine et les Etats-Unis. L’avantage des Etats-Unis dans ce contexte est leur présence dans cet Etat africain qui s’est déjà effectuée depuis des décennies. Toutefois, en rachetant le tiers de la production pétrolière angolaise, la Chine est également devenue un acteur majeur. La Chine obtient ainsi le droit d’une participation de 50% dans le gisement en contrepartie de leurs aides financières.

La Chine offre en effet des aides aux Etats africains pour la construction et la reconstruction de leurs infrastructures. C’est par le biais d’exportation de pétrole que ces Etats remboursent par la suite ces aides chinoises.

Voici les affirmations de Li Zhaowing dans le Forum Chine-Afrique, «Nous sommes prêts à travailler avec les nations africaines à travers les canaux bilatéraux et à travers le Forum Chine-Afrique, qui est un forum multilatéral, pour renforcer la coopération dans de nombreux domaines, notamment celui de l’exploration énergétique»[22].

 

Les dirigeants chinois indiquent également que cette coopération de l’Afrique avec la Chine est avantageuse pour le continent africain. Il est en effet riche en matières premières et énergétiques mais a réellement besoins d’investissements.

 

 

  1. L’Inde

2.1 Considérations stratégiques pour l’exploitation et la dispute des énergies africaines

Selon les statistiques de 2010, l’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde. L’Inde est alors le quatrième grand consommateur d’énergie dans le monde, derrière les Etats-Unis, la Chine et la Russie.  Les besoins énergétiques de l’Inde sont énormes avec ses 1171 millions d’habitants (en 2010). En pétrole brut, ses besoins sont importés à 81%.

 

La croissance économique de l’Inde est également forte. Ce développement économique associé une croissance démographique élevée, engendre un accroissement important de la consommation d’énergie de l’Inde et plus particulièrement pour le pétrole.

 

Par ailleurs, les dirigeants de l’Inde sont aussi en situation d’inquiétude sur la question énergétique du pays qui ne cesse de s’aggraver. Il est alors primordial pour elle de trouver une nouvelle source d’approvisionnement en énergie. C’est dans ce contexte que l’Afrique entre en scène.

 

Cette situation pousse l’Inde à consolider progressivement ses relations avec le continent africain. Des sommets Afrique-Inde ont été organisés ; ces sommets traduisent la volonté des deux pays à se rapprocher. Le partenariat Afrique – Inde se considère être un partenariat « équitable », mais les recherches d’intérêts sont toujours présentes.

 

 

Le fait de croire que les initiatives indiennes sont purement désintéressées, est faux. Le marché africain de matières premières est le principal intérêt de l’Inde, tout comme la Chine.[23] L’Inde recherche une source d’approvisionnement en énergie et en minérales, et il s’avère que l’Afrique réponde à ses attentes. Cet approvisionnement en énergie est la priorité des indiens. Cette demande croissante en énergie de l’Inde est également liée au développement de son secteur industriel. Par conséquent, des accords de collaboration avec l’Afrique, pour l’importation de matières premières et matières énergétiques, plus particulièrement de pétrole, ont été signés par New Delhi.

 

L’Inde envisage aussi la diversification de ses sources d’approvisionnement afin de les sécuriser. Il s’agit d’une autre motivation qui a poussé l’Inde à se tourner vers l’Afrique mais aussi l’Amérique Latine car sa source d’approvisionnement en énergie jusque là n’était que le Moyen Orient.

 

En produit brut, l’Inde est approvisionnée principalement par le Nigéria (11%). L’Angola, l’Ouganda et le Ghana, avec leurs gisements pétrolifères, font l’objet de convoitise par l’Inde.[24] Un fonds souverain indien a été crée par le gouvernement pour financer les avoirs de la firme publique Oil and Natural Gas Company (ONGC), et pour pouvoir ainsi concurrencer les autres pays dans l’exploitation de ces ressources africaines.

 

Consciente de l’avantage considérable que dispose la Chine, l’Inde propose un partenariat plus équitable aux pays africains. Elle est dépendante énergétiquement. L’Inde ne dispose pas non plus des moyens financiers pour pouvoir concurrencer la Chine, c’est plutôt une coopération technique qu’elle propose à ses fournisseurs. Plus précisément, l’Inde propose aux Etats africains, un transfert de technologie, des ventes de médicaments, etc.).

 

2.2 Politique énergétique envers l’Afrique

La multiplication des investissements à l’étranger, notamment en Afrique, semble être la politique énergétique adoptée par l’Inde et ses sociétés d’extraction énergétique, à l’exemple de la société nationale, Oil and natural gas corporation (ONGC). Actuellement, les importations pétrolières de l’Inde provenant de l’Afrique, représente 20%. La région du golf arabo-persique représente encore la majorité avec 70%.

 

Le financement de ses acquisitions pétrolières figure parmi la politique énergétique adoptée par l’Inde en créant un fonds souverain. L’Inde peut ainsi se rivaliser avec ses concurrents comme la Chine dans le secteur des marchés de matière première.

 

La signature d’accords de partenariats avec Afrique et l’augmentation des investissements s’affichent également dans la politique énergétique de l’Inde envers Afrique.  Outre le transfert de technique et technologique, l’Inde propose aussi actuellement la rénovation des raffineries et la reconstruction  des infrastructures comme les voies ferrées et les routes.

 

 

Il y a une certaine ressemblance entre les motivations de l’Inde et de la Chine, qui ne s’arrêt pas uniquement sur le pétrole ou encore le gaz. Leurs intérêts portent également sur les matières premières du continent dont le phosphate au Sénégal.

Pour les Etats africains qui font des prêts,  l’Inde accorde plus de prêt et à des montants élevés. Mais les prêts accordés par Pékin demeurent toujours plus importants.

Dans sa politique énergétique, l’Inde fait comprendre aux Etats africains les avantages qu’ils bénéficient en coopérant avec elle plutôt qu’avec la Chine ou encore avec n’importe quel pays du monde. La situation joue en la faveur de l’Afrique car l’Inde aussi, comme la Chine, investit massivement dans le continent.

Comme elle ne dispose pas de moyens financiers énormes pour miser totalement sur les investissements, la politique énergétique de l’Inde repose aussi principalement sur le transfert de technologie et l’amélioration des conditions de vie des Africains. Dans ce sens, l’Afrique importe principalement de molécules génériques venant de l’Inde.

 

En Afrique orientale, on peut encore constater une présence limitée des Etats-Unis ou encore de la Chine. C’est dans cette partie de l’Afrique que l’Inde conduit une diplomatie pétrolière particulièrement dynamique. Des recherches géologiques paraissent être prometteuses dans des pays qui ne produisent pas encore actuellement du pétrole, comme la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda ou Madagascar.

 

2.3 Pratiques principales dans l’exploitation et la dispute des énergies africaines

L’Inde veut que ses partenariats avec ses fournisseurs africains soit équitable. Elle veut surtout éviter l’image de prédateur, intéressé uniquement par les matières premières, qui peut donner naissance à des critiques, comme celles qui sont formulés à l’encontre de la Chine.

L’Inde à travers ses compagnies, renforce sa présence en Afrique de l’Est et multiplie en même temps ses investissements. La pratique de l’Inde est qu’elle ne se contente pas d’exploiter le pétrole africain mais aussi le marché. En Tanzanie par exemple, l’Inde a ouvert une société de textile. Une industrie de l’automobile, annexe de Tata Motors, a été également implantée en Afrique du Sud. Des usines pharmaceutiques Ranbaxy sont implantées un peu partout en Afrique, au Nigéria, en Côte d’Ivoire, en Zambie.

Il faut noter que la proximité linguistique et culturelle favorise la coopération bilatérale entre Inde et Afrique de l’Est.

Il est également important de citer les fortes communautés indiennes en Afrique de l’Est et en Afrique australe (Afrique du Sud, Kenya, Tanzanie, etc.). L’inde s’appuie fortement en effet sur ces communautés pour renforcer sa présence. En Afrique francophone de l’Ouest, l’extension de l’influence indienne devient de plus en plus remarquée. New Delhi est arrivé à prendre une initiative audacieuse de proposer à ces pays de l’Ouest africaine un accès à leurs gisements de matières premières et d’énergie en échange de crédits d’un demi-milliard de dollars, des aides, ainsi que des transferts de technologie.

Toutefois, cette initiative s’avère être fructueuse pour l’Inde qui est devenue par exemple le premier client du Sénégal. L’activité de l’ONGC en Côte d’Ivoire traduit l’influence de l’Inde en Afrique de l’Ouest.

 

 

 

  1. Appréciation (positive et négative) de la stratégie énergétique des pays émergents envers l’Afrique (mettre l’accent sur le rôle positif joué par la Chine)

En obtenant des contrats profitables de la part du gouvernement africain, les compagnies énergétiques asiatiques s’implantent en Afrique. Les profits qu’elles obtiennent dans ces contrats sont plus importants que ceux en Asie.

 

Que ce soit du côté de la Chine que du côté de l’Inde, la stratégie énergétique adoptée semble être rapprochée. Leurs politiques énergétiques se reposent en effet sur la multiplication des partenariats avec les Etats africains, les investissements massifs (surtout pour la Chine), les aides financières, l’octroie de prêts, l’installation d’infrastructures, l’amélioration des conditions de vie de la population africaine.

La Chine et l’Inde ne se contentent pas non plus de l’exploitation des énergies en Afrique mais se tournent également vers le marché africain et les matières premières stratégiques.[25] Toutefois, la Chine a une longueur d’avance sur l’Inde, tant sur la présence dans le continent africain que sur les moyens à leurs dispositions, surtout financiers.

Si la présence de l’Inde est surtout renforcée en Afrique de l’Est, avec un influence grandissante dans la partie de l’Afrique de l’Ouest francophone, la Chine est quant elle déjà présente un peu partout dans la majeure partie du continent africain. Les liens économiques entre l’Afrique et ces géants asiatiques sont renforcés par le biais de ces accords et ces partenariats. Il en est de même pour les relations diplomatiques.

 

Plus particulièrement pour la Chine, son entrée dans le territoire africain donne l’opportunité aux Etats africains d’avoir un nouvel horizon. Contrairement aux autres puissances occidentales (France, Etats-Unis, etc.), des exigences politiques particulières ne sont pas exigées par la Chine. Les Etats africains peuvent de ce fait conserver totalement leur souveraineté. La Chine laisse également à ces Etats africains la liberté totale de vote à l’ONU, et elle ne s’engage pas à une influence démocratique envers ces Etats africains.[26]

Pour améliorer les économies africaines, des mesures ont été prises par la Chine à l’exemple de l’abaissement des droits de douane, etc. De manière dynamique, cette puissance asiatique s’engage aussi dans les interventions de maintien de la paix dans le continent noir.

Pour l’Afrique les partenariats avec Pékin sont intéressants. Outre les investissements massifs de la Chine en Afrique,  le partage du son savoir-faire, de la main-d’œuvre, l’octroie des prêts à taux réduits, sont des avantages certains pour le continent. La Chine favorise la construction et la rénovation des infrastructures africaines comme les routes, les voies ferrées, etc. Une politique pétrolière ou énergétique n’est en aucun cas mentionnée quand on parle de la politique d’implantation de la Chine en Afrique.

 

 

Pour l’Afrique, la Chine, depuis son essor économique, représente un nouveau débouché pour son commerce extérieur. En général, cette coopération sino-africaine semble profiter aux Etats africains même si pour certains Etats, certains contrats ne paraissent pas équitables.

 

En ce qui concerne les collaborations avec l’Inde, l’Afrique bénéficie plus spécifiquement des savoirs-faires techniques et technologiques. L’Inde est en effet une puissance technologique. Il s’agit d’une reprise des relations entre l’Inde et l’Afrique car dans les deux pays ont déjà eu des relations pendant les temps anciens, plus précisément pendant les périodes de la route de la soie et ou encore des épices.

 

Les besoins croissants en énergie des puissances occidentales (Etats-Unis, UE) et des puissances asiatiques (Chine, Inde, etc.) entraînent une course et une concurrence très agressive dans l’exploitation des ressources énergétiques du continent africain. Chacun d’entre eux adopte sa propre politique et stratégie énergétique envers  l’Afrique afin de s’approvisionner au maximum en énergie, de rivaliser avec les autres Etats, et de gagner du terrain. Il est quand même constaté que les politiques adoptées par ces pays ont une certaine ressemblance, notamment l’initiative dans l’investissement, le renforcement de la présence sur le sol africain, l’octroie des aides, etc.

 

Toutefois, la dispute de ces consommateurs énergétiques peuvent revêtir des aspects négatifs pour le continent africain car entraîne quelquefois les conflits internes. Aussi, les coopérations sont les plus souvent inéquitables et les Etats africains en sortent toujours perdant dans la plupart du temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III. Appréciation de la situation générale de l’exploitation et la dispute des énergies africaines par les grandes puissances ou régions

  1. Domination des États-Unis et les pays européens

Sur la scène internationale en matière d’exploitation et de dispute des énergies africaines, la domination des Etats-Unis est toujours marquante. Il s’agit en effet d’une puissance complète, et ce fait lui procure de multiple avantage dans cette course à l’exploitation énergétique, notamment sur la question financière et la question stratégique. Leur diplomatie active et l’implantation de leur armée dans les autres pays du monde, renforce davantage leur présence, y compris en Afrique.

 

L’image que reflètent les Etats-Unis est l’image d’un géant sur le plan économique. Leur influence politique et culture est également très forte. Actuellement, ce développement des Etats-Unis maintient son rythme. Ces compagnies pétrolières d’extraction énergétique en Afrique disposent ainsi naturellement d’une plus grande influence et plus de moyens par rapport aux autres compagnies d’extraction des autres pays. Les Etats-Unis ont également l’initiative d’améliorer continuellement sa productivité. En même temps, ils ont aussi l’objectif d’augmenter leur part dans l’exploitation énergétique en Afrique.

 

 

Les Etats-Unis constituent les plus gros consommateurs de pétrole dans le monde. Pour eux, le pétrole africain a alors une importance stratégique. Le renforcement et le soutien politique et économique aux Etats africains font donc partie de cette politique stratégique américaine en Afrique. Une grande part des besoins énergétique des Etats-Unis est déjà couverte par l’Afrique. Dans ce contexte, la grande puissance souhaite aussi réduire sa dépendance en énergie dans les pays se situant dans la zone du Golf.

 

A part les Etats-Unis, l’Europe exerce aussi d’autre part une domination dans cette exploitation et dispute de l’énergie africaine. En effet, quand on parle d’Europe, il s’agit des anciennes puissances coloniales. C’est durant la révolution industrielle (XIXème siècle), que l’Europe était déjà en quête de source d’approvisionnement en énergie. Etant les colonisateurs de ces pays africains, les pays européens ont alors l’avantage d’être déjà présents en Afrique pendant ces périodes. C’est pendant ces temps qu’ils ont exploité ces ressources africaines et se sont accaparés des zones les plus productrices de l’Afrique.

Après l’indépendance des Etats africains autour des  années 1960, l’Europe n’a pas du tout l’intention de quitter le continent, même actuellement. Cette présence européenne, qui s’est déjà effectuée pendant les temps anciens, et qui est encore renforcée actuellement, avantage certainement l’Europe dans cette exploitation des ressources africaines.

 

 

 

 

 

 

 

  1. La montée considérable des pays émergents

Les pays émergents englobent quelques pays d’Asie et d’Amérique du Sud. L’émergence de ces pays a même fait apparaître une nouvelle dénomination qui est celle de BRIC (le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine).

 

Ces pays ont connu et connaissent encore actuellement, un essor économique important, qui peut voire même remettre en cause la domination des grandes puissances actuelles (Etats-Unis, UE). Ils sont également qualifiés comme des puissances économiques montantes.

 

Plus récemment, un pays africain a pu rejoindre ce groupe, il s’agit de l’Afrique du Sud.[27] Par conséquent, le terme BRIC est devenu BRICS en intégrant l’Afrique du Sud. Comme les puissances occidentales, ces pays émergents se préoccupent de leur approvisionnement en énergie, d’autant plus que leur développement économique et démographique est synonyme d’augmentation de consommation d’énergie. Ce qui explique leur présence dans le continent africain.

 

Il faut noter que même si la présence de ces pays émergents, notamment la Chine et l’Inde, s’est faite plus tardivement que celle des Etats-Unis ou celle de l’Europe, on peut dire que ces nouvelles puissances économique sont déjà bien présentes en Afrique. Leurs politiques et stratégies énergétiques sont déjà bien établies.

 

L’ambition de la Chine et de l’Inde vis-à-vis de l’Afrique est partagée,  même s’ils sont deux pays bien distincts. Ils veulent aussi se repositionner sur la scène internationale et remettre en cause la domination des puissances occidentales.

 

Les relations sino-africaines inquiètent les Etats-Unis et l’UE, car si le rythme qu’elle poursuit actuellement est maintenu, elle peut rivaliser avec eux et même les surpasser.[28] La Chine ne cesse aussi de renforcer sa présence en Afrique. John Colley a même affirmé que « La Chine s’est installée en Afrique et compte bien y rester… Du Caire à Capetown, des îles de l’Océan indien au Golfe de Guinée, traversant les savanes et les montagnes, un vent nouveau venu d’Orient souffle sur l’Afrique »[29].

 

La Chine propose à l’Afrique une relation « gagnant-gagnant » car elle intègre le développement de l’Afrique dans son plan d’action. La Chine domine également les échanges entre l’Asie et l’Afrique.[30] Il est alors possible de dire que dans quelques années à venir, la Chine peut dominer l’exploitation de l’énergie en Afrique et se démarquer de ses concurrents.

 

Partie 3 : les défis portés par la dispute et l’exploitation internationale des ressources énergétiques pour la sécurité africaine

La dispute et l’exploitation des ressources énergétiques africaines présentent des aspects positifs pour le développement socio-économique des régions du continent noir. Les pays qui font la course dans cette exploitation investissent énormément dans le continent. Les aides et les financements venant de ces pays sont également importants. Les pays africains producteurs bénéficient de la construction et de la reconstruction d’infrastructures.  Le transfert de savoir-faire et de technologie venant des pays exploitants contribue aussi d’autre part pour le développement socio-économique de ces pays africains. Toutefois, cette dispute et cette exploitation internationale des ressources énergétiques n’ont pas que des effets positifs pour le continent africain. Ils présentent en effet des défis majeurs pour la sécurité africaine, notamment pour la sécurité énergétique, la sécurité économique et politique, la sécurité sociale, la sécurité écologique et enfin la sécurité militaire.[31]

 

Chapitre 5 : Défis pour la sécurité énergétique de l’Afrique

  1. La destruction des ressources énergétiques dues à l’exploitation désordonnée

L’exploitation désordonnée des ressources énergétiques de l’Afrique a des impacts négatifs pour le pays. La destruction des ressources énergétiques découle de cette exploitation désordonnée.

 

Les ressources énergétiques de l’Afrique sont énormes mais elles tendent à être détruites au fil des années. Le pétrole, les minerais, le gaz, les différentes sortes d’essence de bois font l’objet d’exploitation désordonnée, qui accentue par exemple la perte et la disparition de la grande forêt africaine, considérée comme le deuxième poumon de la planète après celle de l’Amazonie.

 

La Fonds Mondial pour la Nature (WWF) a même indiqué dans un rapport que « si l’exploitation désordonnée du bois et des minerais perdure en Afrique, sa grande foret va disparaître d’ici 50 ans à un rythme accentué ». Il faut souligner qu’il s’agit un d’immense massif forêt dense couvrant une superficie de 1.500.000 km2.

 

Cette exploitation désordonnée est par ailleurs accentuée par les découvertes scientifiques et la performance des technologies des exploitations.

 

 

  1. Une baisse rapide des réserves et l’atteinte à la durabilité dues à l’exploitation abusive

Autrefois, l’augmentation de la demande était inférieure à celle des réserves. Or, la tendance est que le  volume de la consommation est supérieur aux volumes découverts, depuis plusieurs années.[32]

Depuis le XIXème siècle, l’utilisation massive des énergies fossiles s’est accentuée progressivement. Le développement du secteur industriel, l’essor des nouvelles technologies sont des facteurs qui ont favorisé cet accroissement rapide de la consommation énergétique.

 

La croissance économique se repose fondamentalement sur l’utilisation de ces énergies, notamment le pétrole.

Par conséquent, la recherche de nouvelles réserves d’énergie est devenue une obsession pour les pays consommateurs et les réserves déjà  identifiées font l’objet d’une exploitation massive, ce qui entraîne une baisse de ces réserves à une vitesse fulgurante.

C’est le cas pour les réserves énergétiques de l’Afrique qui connaissent une baisse  rapide, en raison des exploitations massives des autres pays qui sont de très grands consommateurs (Etats-Unis, Europe, Chine, etc.).

Les ressources énergétiques de la planète sont épuisées par le rythme actuel de la consommation énergétique. La durabilité est ainsi profondément atteinte. Le physicien André Lebeau a même évoqué que « Le rapprochement que l’on peut faire entre les quantités consommées, l’accélération prévisible et l’estimation des réserves présentes dans l’environnement montre, quelles que soient les incertitudes, que l’épuisement est une perspective extraordinairement proche à l’échelle du temps des sociétés humaines, un siècle tout au plus. »

 

Chapitre 6 : Défis pour la sécurité économique de l’Afrique

  1. La baisse du rendement économique des énergies due à la compétition désordonnée

En matière de production, mais également concernant sa part dans les réserves mondiale de pétrole, l’Afrique connaît un recul et une baisse, selon le dernier rapport « Statistical review » de BP.[33]

A l’exemple de la Libye qui a connu une chute de 71% de sa part de production en 2011. Globalement, une chute de 12,8% est constatée pour la production africaine en général en 2012. Cette production équivaut à peine au tiers de la production au Moyen Orient.

Ainsi, la part est en baisse et les réserves sont en hausse. Cette situation est surtout due à une compétition désordonnée à l’échelle internationale. Le retour de l’Iraq sur la scène pétrolière mondiale est le signe que cette compétition est bien présente. Cette concurrence entraîne une baisse du rendement économique des énergies, due à la baisse des parts dans la production et dans les réserves mondiale de pétrole.

Il faut aussi souligner que même si l’Afrique possède des grandes réserves énergétiques, d’autres pays comme la Russie[34], sont toujours des grands producteurs d’énergie dans le monde.

 

 

  1. L’aggravation du déséquilibre de la structure industrielle de l’Afrique due à l’exploitation désordonnée des énergies

 

Avec la prise de conscience du caractère stratégique de l’énergie, le secteur énergétique est devenu un secteur majeur et qui n’est plus isolé. Il demande aussi en conséquence l’application de politiques d’équilibre efficaces.

 

Faute de l’absence de ces politiques d’équilibre, le déséquilibre de la structure industrielle du continent s’aggrave. Ce déséquilibre industriel touche en même temps les pays pétroliers et non-pétroliers africain.

Les structures de production, les structures de fonctionnement et les structures économiques de ces industries africaines sont en effet déséquilibrées davantage par l’exploitation désordonnée des ressources, mais elles doivent aussi s’adapter à la nouvelle économie pétrolière.

 

En matière de gestion et planification de l’énergie, un déséquilibre marque également la structure des industries africaines. Il est certain que le secteur énergétique africain demande une planification nationale, sous-régionale et régionale.

Les industries africaines n’ont pas une approche globale pour élaborer une planification énergétique. L’ensemble nécessite une cohérence en définissant les politiques en matière de demande et d’offre d’énergie ainsi que les politiques relatives aux autres secteurs.

 

  1. Une dépendance excessive de l’économie africaine envers le commerce énergétique causée par l’exportation internationale des énergies

Les minerais et les ressources énergétiques dont le pétrole et le gaz, sont abondants en Afrique. Ces ressources ne profitent pas pourtant à la plupart des Etats africains, même si l’économie de la majorité de ces pays dépend excessivement du commerce énergétique. En effet, les exploitations des énergies de ces régions africaines contribuent fortement à leur PIB et à leurs recettes fiscales.[35]

Le pétrole, le gaz et la houille constituent la catégorie de l’énergie commerciale. Ces produits énergétiques sont produits et exportés abondamment par l’Afrique. La plupart des Etats africains ne disposent pas d’autres potentialités économiques. Ainsi, le commerce de ces produits énergétiques constitue le principal pilier de leur économie.

Il est même possible de parler de dépendance envers ce commerce énergétique car l’économie africaine ne trouve aucune autre ressource à part ce secteur commercial des énergies.

 

 

Chapitre 7 : Défis pour la sécurité politique de l’Afrique

  1. La dépendance de certains régimes africains envers des grandes puissances

Les décisions émanant des grandes puissances ont toujours été approuvées immédiatement et sans hésitation par l’Union africaine. Cette situation justifie le fait que l’Union africaine n’a aucune indépendance à l’égard de ces grandes puissances. Autrement dit, l’Union africaine est devenue comme une sorte d’organisation ou d’institution qui a toujours le devoir d’accepter et de mettre en application toutes les décisions de ces grandes puissances.[36]

Ces grandes puissances interviennent, soit directement soit à travers les organisations internationales à l’exemple de l’ONU, dans les régimes des pays africains. Des actions sont par exemple menées par ces organisations afin de maintenir la paix, ou encore afin de réduire la pauvreté dans le continent noir. Seule, l’Afrique n’est pas capable de maîtriser ces situations, et doit ainsi toujours dépendre des grandes puissances.

 

L’Afrique est atteinte d’une maladie politique qui paraît être une mal gouvernance. Dans les Etats africains, la corruption et « patrimonialisation » des richesses sont des phénomènes qui sont courants  (J.F. Bayart). La pauvreté et les tensions sociales, les guerres civiles, l’inexistence d’un pouvoir politique  capable de maîtriser le développement des trafics, caractérisent le continent africain. Pour faire face à ces situations, l’Afrique a besoin d’aide humanitaire. Ces aides humanitaires justifient les différents aspects de la dépendance  de l’Afrique envers les grandes puissances.

La période coloniale a fait en sorte de rendre l’Afrique dépendante économiquement, sur le plan international. L’Afrique a une difficulté à être souveraine comme le montre les reformes imposées par les bailleurs de fonds. Dans ce contexte il est par exemple possible de prendre comme exemple l’ajustement structurel qui a été imposé par le FMI.

On peut dire que l’Afrique est dépendante de l’aide extérieure, qu’il s’agisse de la contribution au PNB de ces pays africains que pour le maintien de ses services publics mais aussi le remboursement de la dette.

La survie de certains pays comme le Mozambique, la Tanzanie, le Malawi, le Rwanda ou encore le Burundi, se repose sur ces aides.

Or, ces aides ont un objectif stratégique et tendent à baisser progressivement. Les aides les plus importantes sont surtout accordées aux pays pétroliers. L’aide est moins importante pour les pays non-pétroliers.[37]

 

  1. Le changement fréquent de pouvoir dans certains pays africains à cause de la compétition entre les grandes puissances

Comme le régime africain est dépendant des grandes puissances, le continent noir est donc sous l’influence de ces dernières. Ces puissances sont constamment en quête de profit et d’intérêt dans le pays. Elles imposent ainsi leur politique et veulent toujours mettre au pouvoir un dirigeant africain auquel elles peuvent manipuler et avoir facilement le contrôle.

Les coups d’Etat sont fréquents dans certains pays africains. Ces coups d’Etat contestent en effet la légitimité de l’Etat de façon violente. Ces coups d’Etat peuvent également prendre la forme de guérillas ou encore de soulèvements populaires.

Les manifestants et organisateurs de ces coups d’Etat sont en effet conscients que leur Etat n’est pas réellement légitime, ce qui les pousse à effectuer de tel acte de  contestation. C’est dans ce sens que dans certains pays de l’Afrique, le changement de pouvoir est fréquent.

 

 

 

Chapitre 8 : Défis pour la sécurité sociale de l’Afrique

  1. La hausse des crimes transnationaux due à la dispute internationale des ressources énergétiques

Un climat quasi insurrectionnel règne dans certains Etats africains, comme dans l’Etat fédéré de River (Sud-est du pays). Des mouvements d’aspiration de l’ethnie majoritaire locale comme le MEND (Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger), fait régner ce climat insurrectionnel.

 

Pour ce mouvement, il se manifeste à travers les enlèvements divers (enfants, étrangers, nationaux fortunés), les prises d’otages et le sabotage des infrastructures pétrolières. Il faut souligner que des capacités militaires impressionnantes (AK 47, missiles sol air, etc.) sont à la disposition de ce mouvement.

 

La revendication des revenus pétroliers face aux abus des grandes compagnies pétrolières étrangères, est la principale origine de ces rébellions, à l’exemple de la revendication du Mouvement pour la survie du peuple Ogoni (MOVOP).

 

Les sabotages (sabotages de pipelines, attaques de plate-forme pétrolières) et les attentats à la voiture piégée, semblent être les formes d’actions les plus utilisées par les mouvements et les rébellions. La réduction de la production pétrolière résulte de ces mouvements.

 

 

  1. L’aggravation rapide des disparités entre les couches sociales des pays africains due à l’exploitation et la dispute désordonnée des ressources énergétiques

Certaines régions africaines ont pu profiter de l’exploitation et de la dispute des ses ressources énergétiques, ce qui a conduit à une amélioration du niveau de vie des populations de ces régions. Par le biais des investissements importants, une croissance économique soutenue est connue par l’Afrique subsaharienne ces dernières années. L’amélioration des infrastructures et le renforcement des secteurs, comme celui de l’éducation et de la santé, ont été possibles grâce à ces investissements.

 

Par contre, d’autres régions africaines n’ont pas pu bénéficier de la situation. Au contraire, elles ont été les victimes de ces exploitations des ressources. En effet, à cause des exploitations désordonnées, des populations étaient dans l’obligation de se déplacer, on assiste aussi à une diminution de la surface cultivable. Dans certains cas, au milieu des installations pétrolières, des villages demeurent enclaver, les sites sacrés ont été désacralisés.

 

Des espaces (savane, forêts, marécages et terrains en friche), sont pris sans dédommagement à la population. Ces espaces ont pourtant été employés par la population pour les activités complémentaires. La population n’est plus en mesure de pratiquer son système de production.

 

Ces situations accentuent la pauvreté de ces populations qui sont directement touchées et sont exclues des retombées économiques et sociales de l’exploitation du pétrole. Du temps où l’exploitation du pétrole n’avait pas encore eu lieu, ces populations étaient déjà pauvre, et avec l’exploitation du pétrole, elles connaissent désormais la misère.

 

L’exploitation et la dispute désordonnées des ressources énergétiques, aggravent donc rapidement les disparités entre les couches sociales des pays africains.

 

 

 

  1. La hausse des crimes dans les sociétés africaines due à la dispute désordonnée des ressources énergétiques

 

De nombreux pays africains comme le Nigéria, connaissent une situation qui se situe entre prospérité et tensions sociales. Des conflits secouent la région entre l’Etat fédéral et des mouvements comme le MEND.

 

 

Il faut noter que les crimes sont les plus en hausse dans les régions africaines producteurs d’énergie. L’importance stratégique, notamment du pétrole, est l’origine de l’augmentation de ces crimes. L’Etat fédéral et les mouvements de revendication qui défendent les intérêts des populations locales dans cette exploitation des ressources énergétiques, veulent chacun prendre le contrôle et profiter des bénéfices de ces exploitations. Cette course au profit entraîne des conflits internes et les crimes sont en hausse.

 

Il est également possible de prendre l’exemple de la presqu’île de Bakassi, dont les taux de criminalité y sont très élevés, en raison d’un conflit interne camerounais. Il faut savoir que les réserves en pétrole et en gaz naturel sont abondantes dans cette région ; ce qui a engendré la dispute du territoire entre deux Etats africains.

 

La région a également fait l’objet de revendication successive par des pays étrangers comme l’Allemagne, la France, l’Angleterre. Ces revendications et ces disputes territoriales ont été des sources de conflits et de tensions.

 

L’apparition de bandes armées et des groupes de rebelle augmente les attaques, accentue l’insécurité et les tensions entre les communautés. Comme les crimes sont davantage plus importants dans les régions riche en pétrole et en gaz naturel, il est possible d’en conclure que des intérêts économiques sont derrières la violence des attaques de ces groupes.

 

 

Chapitre 9 : Défis pour la sécurité écologique de l’Afrique

  1. L’aggravation de la pollution environnementale africaine causée par l’exploitation désordonnée et abusive des ressources énergétiques

Des problèmes environnementaux majeurs résultent de l’exploitation abusive des ressources énergétiques. Pour le cas du pétrole par exemple, l’environnement est profondément affecté en raison des émissions de dioxyde de carbone (CO2), entraînant principalement le réchauffement climatique.  La pollution des lacs, la pollution atmosphérique dans les zones urbaines, la destruction de la biodiversité, sont des conséquences du développement du pétrole. Les paysages, les systèmes agricoles et le tourisme sont également affectés par l’exploitation des ressources pétrolières.

A plusieurs niveaux, la santé humaine et ses activités sont aussi touchées par l’exploitation et l`utilisation du pétrole. Même si l’énergie en général et le pétrole en particulier contribue à un développement économique global, ses impacts négatifs sont également considérables sur la santé de l’homme et son bien-être, mais également sur l’environnement. Ces impacts sur l’environnement prennent la forme des différentes pollutions, à leur tour vont favoriser le réchauffement climatique, et menace par conséquent l’ensemble de la planète.[38]

Il est important de souligner que les milieux naturels (air, eau et sols) sont affectés directement par chaque étape du développement pétrolier, depuis l’exploration, allant au forage, jusqu’à la commercialisation et la consommation.

 

 

Tableau 1: Les impacts provoqués par des toxines et d’autres pollutions issus du processus de production pétrolière

Produit Chimique Partie du processus production pétrolière Impacte sur la santé/ l’environnement  
Benzène H2O Produite Cancérogène, toxique pour la reproduction toxique pour le développement  
Taluène H2O produite Toxique pour développement, hémotoxique suspecté, memotoxique, toxique pour la fire et les réuni  
Mercure Eau Produit et fluides de forage (boues) Toxique pour le développement, hémotoxique suspecte, persursateau endocrinien, nearotoxique, toxique pour la reproduction emmunotoxiques  
Zinc Eau Produit et fluides de forage (boue) Hémotonique suspecté, toxique pour le développement et toxique pour la reproduction  
Plomb Eau Produit et fluides de forage (boues) Contérogène, toxique pour la reproduction toxique pour le développement  
Sodium (Salumuté) H2O Produit Contamine les sols, et rend inaptes à accueillir la végétation  
Sulfure d’hydrogène Oxtraction du gaz naturel Hémotoxique suspecté, nemotoxique et toxique pour la reproduction  
Dioxyde de Soufre Tarchage du gaz naturel Principal responsable des pluies acides.

Source : Paul Epstein et Jesse Selber, 2002.

 

A l’échelle locale et mondiale, l’environnement et la santé publique sont également affectés significativement par la consommation de pétrole et de gaz naturel.

Les produits dérivés du pétrole, dont les carburants, sont des produits qui contribuent principalement à la pollution atmosphérique. Certains composants de ces produits entraînent les pluies acides, des affections respiratoires. Ces pluies acides endommagent les forêts, atteignent les lacs, les sources et les eaux souterraines. La production électrique est principalement la finalité de la consultation de gaz naturel, mais font apparaître des oxydes d’Azote. Ces derniers polluent fortement l’atmosphère urbaine et donnent également naissance à des pluies acides.

 

 

 

Les exploitations énergétiques ont des impacts importants et très graves au niveau international, sous l’aspect de changements climatiques. Le pétrole donne naissance à des gaz à effet de serre, le gaz naturel donne naissance au dioxyde de Carbone (CO2).

Des zones très étendues et très vastes peuvent être affectées par les impacts de ces exploitations énergétiques, surtout par les changements climatiques.

Au final, le réchauffement climatique entraîne à son tour la montée du niveau de la mer en raison de la fonte des glaces dans les pôles et des calottes glaciaires. Les changements climatiques se reflètent également par l’apparition  plus violente et plus fréquente des phénomènes météorologiques extrêmes, à l’exemple des ouragans. Certaines zones connaissent une désertification et de réduction des zones forestières en raison de la hausse de la température. Cette hausse de température engendre des maladies comme les cancers.[39]

 

 

  1. La destruction et le déséquilibre de l’écologie africaine causée par l’exploitation désordonnée et abusive des ressources énergétiques

Les impacts climatiques de l’exploitation des ressources énergétiques africaines sont désastreux. Le déséquilibre de l’écologie africaine s’accentue. Ce déséquilibre se traduit par le réchauffement planétaire et les changements  climatiques. Les émissions de gaz à effet de serre (GES), découlant surtout de l’exploitation  des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), touchent la planète toute entière.

 

Le fonctionnement des écosystèmes est bouleversé par ces phénomènes qui sont généralement la hausse des températures de l’atmosphère et des océans. La vie des êtres vivants sur la planète est directement affectée par ces déséquilibres, dont les altérations sont irrémédiables. Entre l’exploitation abusive des ressources, et le réchauffement de la planète, une spirale vicieuse existe ainsi bel et bien.

 

Les changements climatiques affectent surtout les pays les plus vulnérables et les moins avancés, qui sont les pays du Sud, notamment l’Afrique. La répartition des précipitations en Afrique est modifiée, la sècheresse  s’accentue, selon les études du Groupe d’Expert Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC). Ces phénomènes touchent plus particulièrement les régions d’Afrique sahélienne, d’Afrique du Nord et de l’Est.

 

Les évènements climatiques extrêmes (sécheresse, canicules, fortes pluies et tempêtes), vont aussi augmenter et s’intensifier toujours selon les scientifiques du GIEC. Des secteurs d’activités, notamment les secteurs d’activités primaires et secondaires, seront par conséquent touchés.

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 10 : Défis pour la sécurité militaire de l’Afrique

  1. La dispute internationale des énergétiques africaines pourrait conduire à des guerres.

La paix et la prospérité économique ne sont pas toujours des notions qui s’accompagnent avec l’exploitation et la dispute des ressources énergétiques. Ces derniers qui sont en effet des produits stratégiques et incontournables dans l’économie mondialisée et libéralisée. La bonne gouvernance n’est pas toujours connue par les Etats africains qui possèdent des réserves énergétiques abondantes. De même, ces ressources sont de véritable source de conflits, et ces pays africains qui en disposent sont dans la plupart des cas, les victimes des luttes pour l’appropriation des ressources.

 

Certaines ressources, dont le pétrole, sont perçues comme une source de problèmes pour le pays détenteur, voire même une malédiction pour ses populations. Outre les impacts d’ordre écologique, social, économique de l’exploitation et de la dispute des énergies africaines, il est également possible que cette dispute internationale à l’exploitation de ces ressources du continent noir engendre des guerres. Les conflits internes dans les régions africaines, entraînés par cette exploitation énergétique sont déjà justifiés par la hausse des crimes, l’apparition de groupes rebelles, de mouvement de revendication, etc.

 

Ici, l’hypothèse est que cette dispute peut faire suite à des guerres à l’échelle internationale. Certes, chacune des puissances qui exploitent et consomment le pétrole  africain, veut s’approprier de toutes les réserves et des territoires africains qui disposent de ressources énergétiques, afin d’assurer leur approvisionnement en  énergie. Comme le continent africain en recèle des quantités énormes, il fait l’objet de convoitise de ces puissances. L’économie de ces puissances se reposent aussi par ailleurs sur ces énergies, et il est donc crucial pour elles de s’en approprier. Ainsi, en raison de cette dispute des réserves africaines, il est fort possible que des guerres éclatent entre ces pays consommateurs. La Chine et les Etats-Unis par exemple, convoitent en même temps le Golf du Guinée qui recèle d’énorme quantité de réserves. Cette dispute crée déjà des tensions des deux côtés, et peut aller encore plus loin si la situation se dégénère.

 

 

 

  1. La propagation du terrorisme causée par l’exploitation désordonnée des ressources énergétiques

Un autre aspect des impacts de l’exploitation des ressources énergétiques est également la propagation du terrorisme. En effet, les terroristes visent plus particulièrement les gisements pétroliers. L’exemple de la Syrie illustre l’intensification des attaques terroristes contre les gisements pétroliers.

Pendant les multiples attaques, perpétrées par des terroristes qaïdistes, des installations ont été complètement détruites alors que le coût de ces installations s’élève à des millions de dollars.

 

Les terroristes ne s’arrêtent pas aussi sur la destruction des infrastructures mais procèdent également aux pillages des vivres et des carburants stockés, en grande quantité. Les puits pétroliers sont incendiés et les équipements sont détruits y compris les barrages.

 

Il semble que la propagation des terroristes soit motivée par la volonté de contrôler le pétrole dans les régions africaines.

 

Les grandes compagnies pétrolières étrangères font également l’objet des attaques des terroristes à l’exemple du groupe pétrolier British Petroleum et Sonatrach, implanté au sud d’Alger, qui a subi des attaques terroristes en janvier 2013. Pendant l’attaque, le groupe terroriste ont effectué des prises d’otages et menaces de faire exploser le champ pétrolier.

Quatrième partie: Propositions de mesures pour sortir l’Afrique du dilemme de la sécurité énergétique

 

Pour sortir l’Afrique du dilemme de la sécurité énergétique, la clé est d’augmenter la capacité africaine à contrôler ses ressources énergétiques. Il faut faire des efforts dans les trois domaines suivants :

 

 

Chapitre 11 : Planification des stratégies pour l’exploitation et le commerce des ressources énergétiques

1. La stratégie de protection des ressources

Le continent africain est profondément  touché par l’intensification de l’exploitation de ses ressources énergétiques par les autres puissances. Cette image reflète la défaillance de la sécurité énergétique du continent noir. En effet, par rapport à toutes les régions du monde, les Etats africains consomment beaucoup moins en matière d’énergie, notamment pour le pétrole et le gaz naturel.[40]

Il en est de même pour leurs accès aux autres types d’énergie modernes dont les combustibles fossiles et l’électricité.

 

On peut alors dire que le continent se caractérise par les faibles taux de consommation des ses ressources énergétiques. De ce fait, plus de 90% de ses ressources en énergie sont exportées par le continent noir selon l’AIE en 2008.

 

Par conséquent, il est crucial pour l’Afrique de protéger ses ressources d’énergie, pour éviter que celles-ci ne disparaissent rapidement sans que le continent africain lui-même n’en profite. Certes, dans cette exploitation de ces réserves, ce sont les autres pays consommateurs qui en profitent le plus et l’Afrique demeure  toujours la perdante. L’adoption d’une stratégie pour remédier à cette situation est alors indispensable.

 

La voie à suivre par l’Afrique afin de protéger ses ressources serait d’augmenter significativement ses consommations. Si leur consommation est augmentée, les Etats africains peuvent ainsi limiter l’exploitation des autres puissances et en même temps régulariser leur exportation en matière énergétique.

 

Par ailleurs, augmenter ses consommations en matière énergétique est un réel défi pour le continent africain. Il existe de nombreux freins à cet objectif.

 

La situation de l’Afrique ainsi que les stratégies énergétiques utilisées par les autres pays extérieurs sont à l’origine de ces obstacles.

 

 

En ce qui concerne le pétrole, l’augmentation de la consommation africaine pour ce type d’énergie est freinée par les restrictions financières.

Il existe une option pour les producteurs énergétiques africains. Ils ont le choix d’extraire, de raffiner et de distribuer leurs produits en quantité importante et à des prix inférieurs à ceux du marché international. Dans ce cas, il est possible pour le continent noir d’augmenter sa consommation locale. Il faut savoir qu’une telle stratégie a déjà été entamée par le Nigéria dans les années 70, mais n’a pas été maintenue.

 

Les stratégies énergétiques adoptées par les autres puissances étrangères à travers les programmes internationaux constituent également un autre obstacle à cette augmentation de la consommation du continent.

 

Ces programmes internationaux visent surtout à permettre aux Etats africains d’avoir accès aux énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou encore l’énergie éolienne.  Une fois ayant accès à ces types d’énergies, l’attention du continent africain sur ses réserves énergétiques régresse.[41] Ainsi, ces puissances extérieures peuvent en même temps continuer à exploiter ces ressources.

 

Pour arriver à cet objectif, les gouvernements et organisations des pays extérieurs élaborent les programmes pour améliorer la sécurité énergétique des ménages et des petites communautés africaines, et plus particulièrement dans les zones rurales.

 

Par ailleurs, les organisations locales, afin de soutenir cette augmentation de la consommation énergétique africaine, lancent des programmes pour une meilleure exploitation des ressources. Par exemple dans ce le cadre de ces programmes, les organisations distribuent des cuisinières et des poêles qui favorisent davantage l’utilisation des combustibles comme le pétrole ou le gaz.

 

Des projets semblables sont efficaces quand ils sont réalisés. Le nombre des consommateurs d’énergie locaux augmentent ainsi de façon significative.

 

En même temps, les compagnies d’extraction  africaine doivent entamer une amélioration de leurs infrastructures. Dans ce sens, le gouvernement africain joue un rôle important dans ce contexte.

 

Le gouvernement doit également encourager les projets locaux qui ont pour objet d’améliorer la consommation énergétique africaine et sa sécurité énergétique.

L’exploitation d’un potentiel énergétique du continent doit être intensifiée de manière considérable.

 

 

 

2. La stratégie de protection de l’écologie

Actuellement, l’écosystème est de plus en plus menacé par les activités de l’Homme. Les différentes pollutions, de la terre, de l’air, de l’eau, etc., constituent l’ensemble de ces menaces.

L’exploitation des ressources d’énergie font partie des facteurs qui contribuent à la destruction de cette écologie. L’Afrique est concernée de près par cette situation en raison de ses réserves d’énergie qui sont abondantes et qui font l’objet d’une exploitation abusive par les grandes puissances étrangères.

 

Ces exploitations détruisent le sol, les produits toxiques affectent les eaux, les gaz à effet de serre rejetés lors de ces exploitations polluent l’air et dérèglent ainsi le climat. L’Homme, les faunes et les flores sont tous concernés aussi bien les uns que les autres.

 

Il est important de noter que le continent africain recèle une biodiversité très riche et cette biodiversité est menacée.

Les zones protégées en Afrique comptent plus de 3000 zones. Ces zones protégées englobent les réserves de la biosphère, les zones d’importance internationale, les zones marines.  Toutes ces zones sont menacées par ces exploitations abusives.

 

La dégradation de la terre devient de plus en plus une des caractéristiques du continent. Comme la plupart des ressources énergétiques est enfouie dans le sol, l’exploitation abusive contribue rapidement à cette dégradation de la terre africaine.

 

Par conséquent, le continent doit adopter une stratégie efficace afin de protéger cette écologie riche. Localement, les législations strictes doivent être appliquées dans tous les Etats africains, car les ressources ne sont plus utilisées durablement. Une surveillance et une gestion de ces ressources doivent être mies en place.

 

Par ailleurs, le gouvernement encourage également l’accès aux énergies et infrastructures qui respectent l’environnement. Cette initiative du gouvernement africain a été évoquée lors de la déclaration de la Conférence des Ministres africains en charge de l’énergie (CEMA) en 2010.

 

Dans cette initiative, l’accès à une énergie moderne est la priorité en mettant en place des infrastructures adéquates. Cet accès à une énergie moderne doit en même temps contribuer à la réduction de la pauvreté et favoriser le développement durable du continent.

 

L’intégration régionale, notamment dans le secteur hydroélectrique, figure comme une stratégie privilégiée par les dirigeants africains. L’énergie produit par ce secteur est en effet une énergie propre et avantageuse en matière de coût. Ces dirigeants envisagent aussi la promotion d’autres énergies renouvelables.

 

 

En diminuant la demande extérieure en énergie, en exploitant les grandes ressources hydroélectriques qui sont présentes, en utilisant des énergies moins polluants (gaz naturel, électricité) à la place des énergies fossiles, et aussi en exploitant efficacement les potentialités sur les énergies éoliennes, solaires et géothermiques, le continent noir  peut être en mesure de réduire les risques de dégradation de son écologie.

 

Il serait aussi intéressant pour le continent d’établir des partenariats avec des institutions spécialisées dans le domaine de l’environnement et changement climatique. Ces partenariats auront pour objectif de promouvoir l’intégration régionale, l’environnement et le changement climatique dans le continent africain.

 

 

Afin que les exploitations énergétiques dégradent davantage l’écologie africaine, les responsables doivent effectuer des études d’impacts environnementaux, le suivi et l’évaluation des ces exploitations.   Dans ce sens, il serait nécessaire de mettre en place une police au service de la protection de cet environnement.

 

Cette police aura pour mission d’effectuer les contrôles des infrastructures des compagnies d’extraction, faire respecter les réglementations dans le secteur. Les gouvernements des Etats africains ont également une part importante dans ce volet environnemental.

 

 

Ces stratégies concernant la protection de l’écologie sont primordiales pour l’Afrique. En effet, les besoins futurs concernent le renouvellement de ces dégradations seront certainement supérieurs aux besoins de la société en matière d’énergie. Les mesures doivent donc être prises par l’Etat africain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3. La stratégie d’équilibre les grandes puissances

A part l’adoption d’une stratégie en ce qui concerne la protection de ces ressources énergétiques et de son écologie, il est également important pour le continent africain d’adopter une stratégie d’équilibre entre les grandes puissances.

 

Il est en effet constaté qu’entre les grandes puissances, il y a celles qui ont une plus grande part, que ce soit dans le domaine de l’exploitation que dan le domaine du commerce énergétique. Ainsi, il existe un déséquilibre.

 

Il faudrait donc égaliser ou plus précisément mettre en équilibre ces grandes puissances. Le plus intéressant pour le continent africain serait également de privilégier les puissances qui présentent plus d’avantages pour lui. A cet effet, on peut vraiment parler ainsi d’un échange équitable entre les deux parties, c’est-à-dire entre l’Afrique et l’autre puissance en question.

 

En parlant de puissance qui la plus avantageuse pour l’Afrique, il peut s’agir de celle qui accorde le plus d’aides ou encore celle investit le plus dans le continent, etc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 12 : Mécanisme de concertation pour l’exploitation et le commerce des ressources énergétiques

  1. Le mécanisme de concertation pour l’exploitation des ressources énergétiques

 

L’exploitation des ressources énergétiques en Afrique par les autres puissances est une exploitation à caractère abusive. Dans cette exploitation, il s’agit des exploitants qui en tirent plus de profits. Toutefois, avant le lancement d’une exploitation, une négociation doit d’abord avoir lieu entre le gouvernement africain et le pays qui souhaite exploiter dans le pays.

 

Le plus souvent, en contre partie à cette exploitation sur le territoire africain, le pays désirant effectuer l’exploitation propose des investissements ou encore accordent des aides, par exemple pour la construction ou la reconstruction d’infrastructures dans le continent. Cependant, la valeur de ces investissements et de ces aides sont en général largement en dessous de la valeur de l’exploitation des ressources. Ainsi, pour une bonne entente entre le pays africain et le pays étranger qui exploite, pour l’exploitation ces ressources énergétiques africaines, la valeur des aides et des investissements offerts par ces pays étrangers doit être égale à la valeur des produits qui sont exploités.

 

Par ailleurs, les dirigeants devraient également limiter le volume exploité et éviter de donner une totale liberté aux pays étrangers d’exploiter le territoire selon leurs grés.

En même, les lois sur l’exploitation énergétique en Afrique doivent également être renforcées.

 

 

  1. Le mécanisme de concertation pour le commerce des ressources énergétiques

Il est indéniable de dire que les pays africains ont une grande potentialité en matière de reserves d’énergie. Il s’agit d’un grand atout qui n’est pas encore suffisamment exploité par ces pays africains.[42] C’est pourquoi, ce sont les autres puissances étrangères qui en profitent.

 

Comme l’exploitation, le commerce des ressources énergétiques n’est pas aussi en faveur des Etats africains. Sur le marché, c’est en quelque sorte les grandes puissances qui déterminent le prix de ces produits,  même si cette situation ne se reflète pas directement.[43]

 

Or, l’Afrique peut exercer une pression sur ces puissances étrangères en ce qui concerne le commerce énergétique, du fait que ces dernières sont de plus en plus dépendantes de pétrole et du gaz africains. D’autant plus que les produits énergétiques provenant de l’Afrique sont réputés pour être de bonne qualité. Dans ce cadre, le prix des produits énergétiques dans ce marché international doit être bien déterminé précisément.

 

 

 

  1. Les difficultés éventuelles dans la mise en place de ces mécanismes et les contre-mesures

 

En mettant en place ces stratégies et ces mécanismes, les ressources énergétiques africaines se présentent comme de véritables opportunités pour les Etats africains pour le financement de leur développement.

 

Cependant la mise en place des ces mécanismes n’est pas facile car des difficultés se présentent à cette mise en place. D’une part, les besoins des puissances en matière d’énergie augmentent de plus en plus. Elles sont donc toujours prêtes à tout faire pour profiter de ces ressources africaines.

 

L’influence de ces grandes puissances sur les dirigeants africains est l’un des principaux facteurs qui empêchent la mise en place de ces mécanismes. En raison de cette influence, ces dirigeants africains ne sont pas en mesure de mettre en place ces mécanismes et ces stratégies.

 

Ces puissances exercent donc de plus en plus de pressions sur le continent africain. D’autre la situation de dépendance de l’Afrique dans de nombreux secteurs (économique, politique, etc.) envers ces puissances ne permet pas non plus la mise en place de ces mécanismes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 13 : Création de communautés africaines basées sur les ressources énergétiques

 

Dans les autres régions du monde, pour faciliter leurs échanges et favoriser leur développement ou leur croissance, des communautés ont été créées. La création de communautés pour l’Afrique, se basant sur les ressources énergétiques peut donc constituer comme une mesure ou une solution pour cette problématique concernant ses ressources énergétiques. Toujours en se basant sur les ressources énergétiques, ces communautés africaines doivent être catégorisées, notamment sur le plan économique, politique et diplomatique, écologique et militaire.

 

 

1. Créer une communauté économique basée sur les ressources énergétiques

Il faut noter que le projet de création d’une communauté économique africaine a déjà été envisagé dans les années 2000.  Toutefois, il ne s’agissait pas d’une communauté économique qui est basée sur les ressources énergétiques.

 

Les objectifs de la mise en place de cette communauté ont été précisés à partir d’article en vigueur. Tout d’abord, la communauté économique doit promouvoir le développement économique, social et culturel du pays. En même temps, elle doit également favoriser l’intégration économique de l’Afrique. Ainsi, le continent sera plus autosuffisant sur le plan économique, et va favorise le développement.

 

Ainsi, en se basant sur les ressources énergétiques, la communauté économique africaine doit alors promouvoir le développement économique du continent à partir de ces ressources énergétiques. Elle doit veiller à la bonne gestion de ces ressources que ce soit au niveau de l’exploitation qu’au niveau de la distribution.

 

Cette communauté économique aura une fonction principale car l’économie du continent en générale dépend en majeur partie de ces ressources.

Figure 1: Configuration actuelle de l’Afrique, qui compte actuellement 53 Etats dans son ensemble

 

 

2. Créer une communauté politique-diplomatique basée sur les ressources énergétiques

Comme la communauté économique, la communauté politique-diplomatique a également des missions particulières. Cette communauté politique-diplomatique africaine doit tout d’abord avoir une vision commune en ce qui concerne les ressources énergétiques du continent.

 

En effet, les ressources énergétiques africaines n’ont pas uniquement qu’un enjeu économique mais également politique. Les puissances n’hésitent pas à mettre en œuvre une politique stratégique afin d’acquérir une place dans l’exploitation de ces ressources africaines.

 

Cette communauté politique-diplomatique africaine doit donc s’impliquer dans le champ politique et diplomatique du continent, dans ses négociations avec les puissances. Les politiques établies doivent être bien définies et transparentes afin que cette communauté puisse l’étudier  efficacement. Cette communauté doit donc participer sur la prise de décision sur les politiques adoptées par les puissances en ce qui concerne l’exploitation de ces ressources.

 

3. Créer une communauté de coopération militaire basée sur les ressources énergétiques

Dans les précédentes parties, on a vu que les ressources énergétiques africaines étaient source de conflits. Ces conflits peuvent être des conflits internes, c’est-à-dire entre les pays africains eux-mêmes, mais peuvent aussi être des conflits entres les puissances qui disputent ces ressources africaines. Comme l’enjeu est important, il est alors nécessaire de créer une communauté de coopération militaire qui est basée sur les ressources énergétiques.

 

Principalement, l’objectif est de pouvoir maintenir la paix et de gérer les conflits même s’il est difficile, voire inévitable de faire face à cette dispute de ces ressources. Cette communauté africaine peut également promouvoir les relations et les coopérations militaires avec les autres Etats.  Elle peut veiller aussi à la sécurité des compagnies d’extraction qui font souvent l’objet d’attaques.

 

4. Créer une communauté de protection écologique basée sur les ressources énergétiques

L’enjeu est également important en ce qui concerne la protection écologique du continent. Il a déjà été évoqué que l’exploitation des ressources énergétiques sont un des facteurs qui contribuent principalement à la dégradation de l’écologie. La mission principale de cette communauté est de protéger l’écologie africaine en rapport avec l’exploitation des ressources énergétiques.

 

Les contrôles et les vérifications des exploitations, des compagnies d’extraction, afin de voir si elles sont en règle avec la législation environnementale. Dans le cas contraire, la communauté doit être en mesure d’appliquer les sanctions  et les mesures y afférentes. La création de cette communauté de protection écologique s’insère dans la stratégie de protection de l’écologie.

 

Cette communauté doit être en coopération étroite avec les responsables et les dirigeants africains dans le domaine de la protection de l’environnement. Elle peut aussi élaborer des partenariats avec d’autres institutions dans le secteur et mettre en œuvre des projets de développement, qui sont toujours relatifs à ce domaine.

 

 

  1. Les difficultés éventuelles dans la mise en place de ces communautés et les contre-mesures

La création de ces communautés constitue certainement à une voie qui permet au continent africain de sortir de ce dilemme de la sécurité énergétique. Toutefois, la création et la mise en place de ces contre-mesures font face à des difficultés non-négligeables.

 

La première difficulté à la mise en place de ces communautés concerne les traités, dont l’application est très insuffisante ; les conflits ne peuvent pas donc être évités et gérés efficacement. Le continent présente également un manque de ressources qui peuvent soutenir cette intégration.

 

 

Les formalités administratives, les barrières non tarifaires, l’insuffisance de crédit et de fournitures, la mauvaise qualité des infrastructures, constituent également des obstacles à la mise en place de ces communautés.

 

De même, les institutions africaines ne sont pas suffisamment solides et manquent de ressources tant humaines que financières.

 

L’intégration ne peut s’effectuer sans financement. Or, l’Afrique a un réel problème de financement, ce qui constitue donc un frein à la réalisation de ces objectifs.  Les ressources des communautés économiques déjà en place ne disposent aussi que de ressources limitées.

 

Globalement, l’instabilité chronique, l’existence de plusieurs organisations internationales qui sont souvent concurrentes, et le niveau de développement économique très faible du continent africain, sont les principaux facteurs qui freinent l’intégration régionale du continent noir.

 

 

Conclusion

Pour conclure, on peut ainsi dire que l’Afrique est une véritable puissance énergétique. Qu’il s’agisse de pétrole ou de gaz naturel, le sol du continent renferme de vastes réserves. De vastes réserves n’ont pas encore été touchées et sont encore intactes dans certaines régions africaines d’après des récentes découvertes.  Des découvertes récentes ont même Ces réserves d’énergies africaines représentent une grande part des réserves mondiales. Par conséquent, les analyses géopolitiques montrent que ces ressources ont des enjeux économiques mais également politiques qui sont de taille.

Le contexte international actuel est également marqué par une demande croissante en matière énergétique. En effet, la croissance d’un pays, plus particulièrement pour les pays industrialisés, repose désormais sur ces produits énergétiques. Comme les réserves dans les autres pays du monde tendent à disparaître rapidement, ne pouvant plus satisfaire la demande croissance mondiale, il est crucial pour les autres puissances de trouver une autre source d’approvisionnement en énergie. Ces puissances se tournent ainsi vers l’Afrique qui dispose encore de ressources suffisantes qui peuvent satisfaire leurs besoins. Par conséquent, les pays étrangers font la course et se disputent même l’exploitation de ces ressources africaines. Chaque pays a se propre stratégie énergétique afin d’arriver à cette exploitation des ces ressources africaines, mais globalement, la stratégie adoptée en général par ces pays sont l’investissement massif dans le continent et l’octroie d’aides, mais également le transfert de savoir et de technologie comme le fait la Chine.

A travers cette étude, on peut dire que l’Afrique sort perdante dans cette exploitation de ses ressources énergétiques, qui devient plus en plus intense et abusive. Ce sont toujours les puissances étrangères qui en profitent le plus, même si indéniablement on peut dire que ces investissements et ces aides contribuent au développement du continent.

Par ailleurs, la situation de dépendance de l’Afrique sur le plan économique et politique, envers ces grandes puissances constitue un réel facteur de blocage à la mise en place de solutions et contre-mesures efficaces pour remédier à la situation. Or, cette situation favorise et accentue la pauvreté dans le pays, qui est déjà un phénomène caractéristique du continent.

A part le plan économique et politique, l’exploitation des ressources énergétiques africaines présente également un enjeu écologique. Certes, cette exploitation énergétique en Afrique dégrade fortement l’écologie du continent. Elle favorise les différentes pollutions, qu’il s’agisse de la pollution de l’air, de l’eau ou du la terre.

De ce fait, l’Afrique doit prendre des mesures et adopter des stratégies pour pouvoir remédier à cette situation et d’améliorer sa sécurité énergétique. Dans ce contexte, il est important pour le continent noir d’adopter des stratégies pour protéger ses ressources en augmentant sa consommation locale, mais également des stratégies pour la protection de son écologie qui est fortement affecté par cette exploitation. De même, que ce soit dans le domaine de l’exploitation ou du commerce de ses ressources énergétiques, le continent doit également adopter des mécanismes de concertation qui seront en sa faveur. Enfin, la création de communautés dans le domaine économique, politique-diplomatique, la protection de l’écologie, et la coopération militaire, constituent également une voie ou une opportunité pour l’Afrique de sortir du dilemme  de la sécurité énergétique. Malheureusement, la réalisation de ces objectifs n’est pas facile car des difficultés qui sont de taille, se présentent. La situation en général du continent, qui est en situation de difficulté sur  le plan économique,  la situation de dépendance envers les grandes puissances, les conflits internes chroniques, la faiblesse des institutions existantes, sont les principales difficultés du pays.

Ainsi, le gouvernement et les dirigeants africains ont une grande place pour faire sortir le continent de cette impasse. L’amélioration de la sécurité énergétique africaine requiert la coopération et la collaboration de tous les Etats africains réunis car face aux géants (puissances) étrangers, un seul Etat africain n’est pas en mesure de renverser à lui seul la situation. Les Etats africains doivent impérativement donc se constituer  en un seul et unique Etat et rallier leur force.

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[30] Shaye Lu (2008), La Chine, une opportunité et non une menace pour l’Afrique, Fondation Gabriel Péri, 24 janvier.

 

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[42] Cawthra, Gavin, et Bjoern Moeller. 2008. Nuclear Africa : Weapons, power and proliferation. African Security Review 17 : 133-153

[43] Gary, Ian, et Terry Lynn Karl. 2003. Le fond du baril: boom pétrolier et pauvreté en Afrique. Baltimore : Catholic Relief Services

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