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Stratégies managériales pour faire face aux défis des EHPAD et anticiper les évolutions du marché

Introduction

 

 

L’’intérrogation se pose sur la stratégie managériale adoptée par le manager pour anticiper les contraintes organisationnelles en stratégie d’établissement pour initier de nouveaux projets et éviter la somnolence des équipes ?

 

En effet, la tendance actuelle est que les organisations des établissements sont influées par des évolutions inévitables à l’exemple d’une plus grande médicalisation des EHPAD, le renforcement l’amélioration des normes, la pression législative, le contrôle des risques et des inflations des budgets de santé, la compétitivité, et les exigences des clients.

 

Ainsi, par le biais de ses équipes, l’appropriation de cette anticipation doit être anticipé et facilité par un manager afin de mieux faire face à ces contraintes.

 

D’emblée, pour faire durer les ressources indispensables à l’établissement des évolutions et contraintes mentionnées plus haut tout en rassurant les équipes et les associés, il doit renforcer sa position actuelle. En fait, il s’agit du sujet envisagé.

 

 

Il est important de souligner que dans le contexte actuel, vieillir à domicile devient de plus en plus le choix de vie adopté par les personnes âgées dépendantes. Par le biais d’une professionnalisation des acteurs de la prise en charge à domicile, appuyés par une politique encourageante par l’établissement d’aides considérables, ce choix de vie à domicile rendue possible.

Ensuite, toujours dans ce contexte actuel, on remarque également, l’accentuation de la paupérisation car sur la question de financement du mode de prise en charge des EHPAD, il y’a un désengagement de  l’Etat. Plus précisément, l’Etat ne finance plus le mode de prise en charge des établissements. Par conséquent, l’EHPAD devient une solution de prise en charge de la dépendance réservée à une population aisée devenue très minoritaire.

D’autre part, en ce qui concerne la concurrence, des prestations identiques et offres qui n’attraient plus les clients, sont présentées par les établissements. De ce fait, il n’existe plus d’éléments différenciant.

Enfin, appuyée par des indicateurs sociaux et économiques positifs, renforcée par une satisfaction de l’associé et d’une activité favorable à la démographie de la population, la situation de leadership actuelle, incite à garder la stratégie actuelle et de ne pas se demander des questions.

 

Il est indéniable de dire que de nos jours, la population vieillie et il y a un accroissement de l’effectif de personnes dépendantes. En même temps, leur rôle de régulateur est accentué par les tutelles et la volonté de faire respecter leurs droits est également constatée chez les usagers. Aussi, des changements importants sont entrain de se mettre en place dans le domaine médico-social, et surtout l’établissement de nouveaux mécanismes de gestion des dépenses de santé. En ce sens, afin de s’inscrire dans ce changement et maintenir une situation financière durable, une attention particulière est conseillée pour les établissements comme les EPHAD.

 

Pour appréhender notre sujet, nos avons évoqué trois hypothèses bien distinctes qui méritent d’être évoquées singulièrement.

 

 

Premièrement, en ce qui concerne le contexte interne et externe de l’établissement, on assiste à un bon déroulement. Ainsi, on peut penser maintenir les stratégies actuelles mais bien sûr tout en tenant compte des risques qui sont déjà en vue.

Ce premier hypothèse évoque alors le maintien de la situation de leadership actuelle, car des résultats et les indicateurs révèlent être positifs que ce soit pour l’établissement que pour la clientèle.

Pour ce faire, il faut donc pérenniser les moyens donnés aux EHPAD et des résidents à partir de l’établissement de politiques sociales correspondant aux mêmes principes qui sont déjà appliqués actuellement. Cependant, par l’inexistence de reforme ou de novation au sein de l’établissement, un risque dans ce cadre peut survenir. Il s’agit de la lassitude des équipes qui va faire suite à un « endormissement » de ceux-ci. Or, l’avenir de l’EHPAD en dépend principalement.

 

 

Deuxièmement, il est aussi important d’intégrer dans notre hypothèse la concurrence qu’elle soit déjà existante ou encore à venir.

Dans ce volet, l’apparition d’une concurrence agressive est favorisée par les éléments différentiant qui deviennent de plus en plus inexistants. Du côté du manager, cette situation l’incite à soumettre et à introduire continuellement des offres originales et attractives pour garder ou préserver ces parts de marché et de se placer toujours en tête de la concurrence.

 

Aussi, les garantir leur survie, les concurrents, de leur part, vont vouloir capter la clientèle ayant un pouvoir d’achat élevé à cause de la paupérisation des personnes âgées. Ainsi, face à cette concurrence, l’innovation dans le domaine de prestations et services devient cruciale pour la survie de l’établissement. Même si actuellement, l’EHPAD est en position favorable par rapport aux autres établissements, il faut chercher les moyens pour maintenir cette position.

Troisièmement, on sait que majorité des personnes âgées ont maintenant une volonté de vieillir à domicile. Ainsi, l’extension du marché vers cette tendance est également indispensable. Il s’agit là de la vision prévisionnelle.

Cette prise en charge à domicile est d’une part favorisée par l’état des EHPAD qui n’attraient plus la clientèle. De ce fait, cette dernière  se raréfie, ce qui pousse le manager a soumettre des solutions originales de prises en charges, d’hébergement et de vie sociale pour satisfaire les besoins émergents de cette clientèle.

 

D’autre part, ce nouveau marché (prise en charge à domicile) est appuyé par le fait d’une paupérisation des personnes âgées, dont la durée de vie s’allonge toujours. Ainsi,  leurs fonds propres se rapetissent même pour les riches. En plus, pour subventionner les EHPAD accueillant des personnes âgées pas à un niveau de dépendance modéré, l’Etat se désengage de plus en plus.

 

Le danger est alors réel et dans la coordination du domicile, dans la création et le financement de services et prestations innovants, les EHPAD se doivent de donner leur maximum. Les outils utilisés dans notre étude nous orienteront davantage à vérifier ces hypothèses avancées.

 

Par ailleurs, de nombreux enjeux tournent ainsi autour de ce sujet. En effet, l’intégration financière pour permettre les nouveaux projets, peut se faire par l’adaptation face à ces contraintes et l’anticipation des évolutions.

 

Les projets ont eux-mêmes des enjeux considérables comme le reconventionnement, le programme de mise en place, d’insertion des médicaments dans le forfait de soins, l’établissement et la formation d’IDE formées aux soins palliatifs, l’introduction de nouveaux professionnels, l’étude à l’incorporation de la médecine de ville.

 

En premier lieu, il est important de faut s’assurer que la durabilité de l’établissement étudié n’est pas exposée au risque de la concurrence et par les mutations des exigences des personnes dépendantes, afin de réaliser à terme ces projets. En effet, l’établissement peut, grâce à cette interrogation, fédérer et motiver les équipes sur leur carrière à venir et celui de l’établissement lui-même tout en intégrant le thème de l’attractivité de l’établissement aux de nouveaux projets.

 

Certes, il est certain une érosion voire une baisse brutale de son taux d’occupation, élément garant de son chiffre d’affaire, peut résulter de la non-adaptation de l’offre de l’établissement par rapport aux évolutions, aux contraintes et aux exigences du marché.

 

Une déstabilisation profonde de cet établissement découle de cette baisse, ce va obliger celui-ci à trouver des solutions pour réduire les frais. Certainement, les charges variables seront réduites et l’offre de service sera modifiée par cette poursuite de solutions.

 

Afin d’affiner notre étude, on va la diviser en cinq sections. Dans la première section, on va tout d’abord détailler davantage les hypothèses avancées pour mieux appréhender l’orientation de l’étude. Ensuite, à partir des informations acquises à partir de notre collecte de données, l’analyse des demandes des résidents va suivre dans la deuxième section. Dans la troisième section, l’analyse des attentes des familles des résidents sera effectuée à travers les questionnaires qui ont servi de base pour notre enquête. Enfin, pour pouvoir comprendre les tendances à venir concernant l’EHPAD, on les résultats obtenus à partir d’un guide d’entretien destiné aux directeurs et personnels de l’EHPAD seront transcris dans la quatrième section. Dans la dernière section, la confrontation des résultats avec les tendances sera réalisée pour mettre le lien dans le contexte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Les hypothèses avancées

I.1. L’enjeu de la stratégie managériale actuelle

 

L’adoption d’un référentiel propre à l’établissement et les outils utilisés ont porté ses fruits pour l’établissement. Grâce aux évaluations internes et externes, l’enjeu pour la survie actuelle de l’établissement peut être déterminé. Il en est de même pour les services du secteur social et médico-social. Aussi beaucoup de projets peuvent découler des ces évaluations comme le renouvellement  d’autorisation, les appels à projet, les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens,  etc. Ce sont surtout les établissements d’hébergement pour Personnes Agées y compris celui qui fait l’objet de notre étude, qui sont spécifiquement impliqués par cette démarche.

 

Ainsi, après les évaluations, on a pu constater que les personnels ainsi que les responsables au sein de l’établissement sont compétents dans leurs tâches. En effet, ils ont la maîtrise sur les législations, les instructions ainsi que les recommandations concernant l’EHPAD et les fonctions y afférentes. Il y a également une bonne gestion des principaux concepts aux fondements de toute démarche d’évaluation et d’amélioration continue. Aussi, l’organisation et l’animation des démarches de fonctionnement de l’EHPAD sont également maîtrisées. Par ailleurs, un plan d’amélioration constante de la qualité est bien établi et rédigé. Enfin, les exigences de tous les acteurs, de tous les organismes concernés dans la prise en charge des personnes âgées sont prises en compte.

 

Ainsi, ces mesures et ces stratégies managériales permettent à l’EHPAD de se placer dans une position favorable par rapport aux autres. En effet, les qualités de services offerts sont meilleures.

 

 

Premièrement, vis-à-vis des usagers, les enjeux de la stratégie managériale actuelle de l’EHPAD sont importants. En effet, c’est au centre du procédé d’évaluation interne et externe que se place l’usager. Un enjeu de sécurité et de qualité de la prise en  charge, surtout par une meilleure détermination de pratiques homogènes  entre les professionnels, est avant tout l’un des enjeux principaux. En fait, le facteur humain est très important dans les établissements. Pour garantir la sécurité de la prise en charge, il est crucial pour l’établissement de considérer l’équilibre entre un projet de vie personnalisé, ainsi que les particularités du résident.

 

 

 

Dans le leadership d’un établissement, les professionnels sont dans l’obligation de déterminer un cadre minimal d’intervention. Pour répondre aux besoins des résidents, il est possible pour le professionnel de faire appelle à un collaborateur extérieur. Dans ca cadre, la participation des usagers est également encouragée dans la mise en œuvre des projets d’amélioration de l’établissement.  Ainsi, c’est à partir des exigences des usagers que les améliorations sont effectuées que ce soit au niveau technique qu’au niveau administrative.

 

 

 

 

 

 

 

Deuxièmement, pour l’établissement, les stratégies adoptées ont également des enjeux non négligeables. En effet, elle doit permettre la l’établissement progressif d’un modèle d’organisation apprenante au service de l’innovation. Ainsi, l’établissement doit avoir la compétence d’identifier et de rectifier ses erreurs.

 

Pour ce faire, l’établissement doit tout d’abord passer par l’étape de déclaration des situations désagréables. Ensuite, l’établissement doit analyser et exploiter ces évènements pour après accomplir des analyses de cause-racine. En ce qui concerne l’EHPAD de notre étude, des démarches dans ce sens ont déjà été engagées.

 

La capitalisation  de cette connaissance et le partage tous les acteurs concernes constitue enfin une étape primordiale, surtout au sein  de l’établissement. Ainsi, une démarche d’amélioration constante des  fonctions des professionnels qui constituent l’établissement, pourra être atteint.

 

Un levier de management devra se constituer de ses étapes. La direction doit s’impliquer et participer pleinement dans cette démarche pour superviser toutes les opérations.

 

 

Enfin, la stratégie adoptée par l’établissement doit également amener à la recherche d’une meilleure correspondance entre exigences et  attentes des usagers. Pour pouvoir justifier des moyens dont dispose l’établissement, et pour pouvoir négocier, notamment avec les autorités compétentes, il s’agit de disposer d’une base d’analyse.

 

 

 

En dernier lieu, par rapport aux autorités compétentes, la stratégie présente également des enjeux importants. En fait, le manager se doit d’organiser des débats, à des échelles différentes (locales, régionales, etc.), au sein de l’établissement, ou encore au  niveau d’un organisme gestionnaire qui rassemble un bon nombre d’établissements.

 

 

L’établissement étudié a établi des réflexions sur sa position par rapport aux autres établissements intervenants ou acteurs de la prise en charge. Ainsi, la conclusion est que la stratégie adoptée actuellement permet à l’établissement d’avoir une place privilégiée par rapport à ces autres acteurs. En conséquent,  la question qui se pose pour l’établissement est que : faut-il maintenir cette stratégie managériale pour maintenir cette position de leader dans le marché des EHPAD face aux risques des tendances qui vont se présenter à l’avenir ?

 

 

 

I.2. La proposition de nouvelle offre plus attractive pour faire face à la concurrence

L’évolution de la concurrence dans le secteur de l’EHPAD, a un lien étroit avec la tendance actuelle. En effet, on assiste à une augmentation de la durée de vie ; aussi pour les établissements existants, les places sont insuffisantes pour accueillir toutes les personnes âgées. Par ailleurs, les conditions de l’ouverture d’un établissement de prise en charge de personnes âgées sont très pointues, très contraignantes ; en même temps, le temps d’octroie d’autorisation est très long (en moyenne 3ans).

 

En conséquent, un développement très important est constaté en ce qui concerne le marché des EHPAD. Aussi, actuellement, le nombre des personnes âgées de plus de 85 ans atteint aujourd’hui plus d’un million, et d’après les estimations, en 2020, ce chiffre va doubler. Dans les années à venir, il y aura une grande progression des populations de très grand âge selon la transition démographique actuelle. Aussi, avec ou sans incapacité, l’espérance de vie s’accroît, et faisant suite à la progression de l’effectif des personnes âgées nécessitant une prise en charge totale. Cette situation traduit le vieillissement de la population et ainsi, la majorité de ces personnes nécessitera des placements en EHPAD. Le placement en EHPAD sera donc irréversible.

 

Résultant de cette situation, pour pouvoir fournir l’assistance indispensable aux personnes âgées, l’évolution à venir amène à envisager un accroissement considérable des EHPAD. C’est dans ce contexte que le concept de concurrence se met en place. En effet, chacun des établissements va essayer d’obtenir le maximum de clientèle pour assurer leurs bénéfices. Toutefois, la tendance actuelle est que les offres et services proposés par tous les EHPAD sont presque les mêmes. Ces offres ne vont plus attirer la clientèle ce qui nécessite la proposition d’offres plus attractives pour se démarquer des autres. Dans ce cadre, le manager joue également un rôle crucial.

 

Ainsi, afin que les personnes âgées puissent finir leur vie dignement dans un cadre agréable où tous les soins sont correctement prodigués, l’établissement doit donc mettre en place de nouvelles structures d’accueil.

 

 

I.3. L’extension du marché vers la prise en charge à domicile

 

 

Ci-dessous un tableau des prévisions retenues mettant en avant le besoin de placement en EHPAD jusqu’en 2025 :

Projections des besoins de places en établissement en 2010, 2015 et 2025
  2010 2015 2025
Maintien à domicile renforcé (à l’exception des personnes les plus dépendantes)   Entre 372 000 et 393 000 places Entre 340 000 et 381 000 places
Taux de résidence à domicile et en établissement constants Entre 445 000 et 460 000 places Entre 477 000 et 504 000 places Entre 540 000 et 594 000 places
Résidence en EHPAD pour les personnes âgées les plus dépendantes   Entre 488 000 et 519 000 places Entre 563 000 et 623 000 places

 

 

D’après ce tableau, on peut en déduire l’augmentation des chiffres d’année en année traduit la tendance des personnes âgées à être pris en charge à domicile. Ainsi, pour satisfaire ces besoins des personnes âgées, l’établissement est dans une position de chercher à étendre son marché vers la prise en charge à domicile.

 

 

 

 

Il convient de préciser que la prise en charge à domicile est une prise en charge à part entière avec une continuité des soins 24 heures/24. Il s’agit d’une pratique conduite à se développer au moins au domicile du patient.

 

 

D’après le décret du 2 octobre 1992, « Pour une durée déterminée mais révisable selon l’évolution l’état de santé, les structures d’hospitalisation à domicile offrent la possibilité d’assurer au domicile du malade, les soins médicaux et paramédicaux progressifs et nécessairement coordonnés. Les prises en charge à domicile se distinguent de ceux quotidiennement dispensés à domicile par la difficulté et la fréquence des actes. »

 

D’autres circulaires comme celui du 30 mai 2000 précise davantage sur la définition de cette prise en charge à domicile. Elle permet aux patients/personnes âgées de bénéficier de personnel, soignant ou thérapeute à domicile accompagné des soins qui vont avec.

 

En fait, la prise en charge à domicile s’inscrit dans un processus de soins gradués. Il ne s’agit pas d’un maintien à domicile, ni d’une forme de services de soins infirmiers à domicile.

 

 

Il est important de noter que c’est avec le consentement du patient et/ou de sa famille, que la prise en charge à domicile est réalisable uniquement, et obligatoirement, l’admission conditionnée par une prescription médicale. Aussi, un test médical, paramédical et une évaluation sociale, font suite aux requêtes d’admission de la personne. Ce n’est qu’après avis du médecin coordonateur, du cadre de soins et du médecin traitant, que l’admission est prononcée.

 

Ainsi, même si les démarches paraissent être compliquées pour la prise en charge d’une personne âgée à domicile, les établissements se doivent d’investir dans ce marché pour garantir leur marque. En effet, la satisfaction des exigences de la clientèle est la base de la bonne marche des établissements. Par conséquent, étendre leur marché vers cette prise en charge à domicile est stratégie managériale cruciale pour la survie de l’établissement.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • L’analyse des besoins des résidents

II.1. La question de lien social

 

Disposer de plus d’idées sur les conditions de vie des résidents, connaître leur degré de satisfaction par rapport aux services fournis et aussi de rappeler les motifs qui les ont amenés à être placés en institution, sont les objectifs à atteindre dans un contexte qui se particularise par l’envie d’accroître la qualité des services fournis et des soins offerts au sein des établissements d’hébergement tout en consolidant la compétence d’accueil des personnes âgées dépendantes des établissements pour personnes âgées.

 

 

A partir de leur participation aux activités de groupe, leurs passe-temps durant la journée, leurs rapports avec les autres résidents ainsi qu’avec avec leur famille, l’étude retrace la vie sociale des résidents en EHPAD. La plupart des résidents questionnés ont affirmé directement s’être faits des amis ou des connaissances parmi les autres résidents. Aussi, la participation régulière aux activités et la manière dont ils occupent leur temps, sont influée grandement par le niveau de relations au sein de l’établissement et l’état de santé des résidents. La coordination d’activités collectives qui portent attention aux résidents est difficile, indiquent les personnels des établissements. Pourtant, la participation aux activités de groupe organisées est affirmée par les deux tiers des résidents. Néanmoins, l’activité principale des résidents reste l’écoute de la radio ou regarder la télévision. Pour les résidents plus dépendants, on peut remarquer que l’ennui est très présent.

 

 

Il est important de noter que la majorité des établissements proposent des activités et des animations collectives régulières au sein ou en dehors de la structure, pour proposer un cadre de vie de qualité aux résidents et aussi dans une perspective thérapeutique, de préservation de la mémoire ou de la mobilité par exemple.[1] Cependant, à part les personnels de l’établissement, le gestionnaire précise également qu’organiser des activités collectives qui prêtent attention aux résidents est une chose très complexe à mettre en place. L’état de forte dépendance des résidents (physiques ou psychiques), la différence des profils (goûts et état de santé), l’insuffisance de personnel ou de bénévoles pour coordonner et planifier ces activités de groupe et aussi l’insuffisance d’intérêt ou de motivation des résidents pour ces activités, sont les principaux motifs des conditions qualifiées comme étant très difficiles. En effet, l’effectif des résidents qui ont affirmé n’ayant pas la volonté ou n’ayant pas l’aptitude à participer aux activités collectives dans leur établissement, représente plus d’un tiers de leur effectif total.

 

 

Selon les résultats obtenus à travers les questionnaires montre que la plupart des personnes vivant en établissement a des relations avec les autres résidents et avec sa famille. Aussi, les plus isolés concernent les résidents de moins de 70 ans.

 

Il est également nécessaire de préciser le contexte relationnel dans lequel les résidents vivent. En effet, en ce qui concerne les visites des leurs proches, neuf résidents sur dix affirment en recevoir. La situation diffère dans la fréquence de ces visites car deux sur dix trouvant ressentent ne pas recevoir assez de visites. Pour quelques uns des résidents, ces visites sont les seules occasions qu’ils ont de pouvoir être en contact avec leurs proches. En revanche, une majorité indique joindre de temps en temps leurs proches par téléphone et également par courrier. Concernant l’utilisation des nouvelles technologies comme Internet, même gratuit, pour établir des relations, les résidents paraissent ne pas être trop intéressés. Certes, moins d’1 % des résidents l’ont mentionné. De temps en temps, une fois par mois ou moins d’une fois par mois, près de la moitié des résidents indiquent se rendre chez leur famille. Pour les résidents des logements-foyers, cette fréquence de visite de la famille est plus élevée car ils sont les plus souvent plus autonomes que les autres. En effet, avec la perte d’autonomie, cette mobilité pour rendre visite à la famille de la part des résidents décroît nettement.

 

 

Toutefois, par rapport aux résident, ceux résidents qui sont de moins de 70 ans ont un environnement familial plus restreint. 50% d’entre eux indiquent n’avoir aucun enfant ou petits-enfants vivant, ce qui correspond au double de l’ensemble des résidents. Il est probable que leur présence en établissement à un âge relativement jeune peut être expliquée par cette situation. Aussi, les visites de proches pour ces résidents sont rares et d’autres indiquent même ne pas en recevoir.

 

En ce qui concerne les relations entre résidents, la majorité des résidents (78 %) indique que de nouvelles connaissances et se faire de nouveaux amis parmi les autres résidents ont pu se faire. D’autres qui n’ont pas pu en faire ont indiqué avoir la volonté eux aussi de vouloir faire des connaissances et se faire des amis parmi eux. Seulement une minorité indique ne pas vouloir faire connaissance ou se faire des amis parmi eux. Pour les résidents ne pouvant pas répondre aux questionnaires, c’est par l’intermédiaire de leurs proches qui leur rendent visite, qu’on a pu soutirer des informations les concernant. Pour les résidents plus dépendants, les visites des proches et de la famille est plus fréquente.  Aussi, par rapport aux autres résidents, ces résidents qui sont plus dépendants ont plus de difficultés à établir des relations et à se faire des connaissances dans l’établissement.

 

 

D’autre part, au sein des EHPAD, une variété d’activités occupationnelles ou thérapeutiques est proposée aux résidents. En effet, des séances de jeux de sociétés et des fêtes d’anniversaire ou pour d’autres occasions sont organisées au sein de l’établissement, affirment les gestionnaires. Ainsi, ce sont des occasions pour la plupart des résidents de pouvoir de pratiquer une activité manuelle, collective, voir des spectacles (cinéma, théâtre, etc.) etc. Pour les ateliers mémoires, neuf sur dix résidents en EHPAD ont la possibilité d’en prendre part. De même, des échanges ou des rencontres intergénérationnels sont également organisées.

 

 

Parmi les activités, plusieurs catégories d’activité sont également proposées aux résidents comme les activités liées aux « soins du corps, bien-être » (massages, relaxation, etc.) et aussi les ateliers (musique, chant, etc.). Il existe également des activités effectuées à l’extérieur des établissements (pique-nique, promenade, etc.), ainsi que des activités manuelles comme le jardinage, les arts graphiques, etc.

 

 

Dans la plupart des cas, les activités récréatives animées par l’établissement, qui sont « toujours » ou « le plus souvent » encadrés par du personnel qualifié, intéressent les résidents et dont la majorité y participe. Il arrive que des intervenants extérieurs, non médicaux et non paramédicaux ou des bénévoles, interviennent également pour assurer les activités.[2]

 

 

 

Pour la participation aux activités de groupe, deux tiers des résidents indiquent y prendre part. Soit parce qu’elles ne le peuvent pas, soit parce qu’elles ne le souhaitent pas, toutes les personnes âgées hébergées au sein de l’établissement ne participent pas toutes aux animations et activités proposées par celui-ci. Près de la majorité indique y participer régulièrement et occasionnellement. Selon les proches des résidents les plus dépendants et ne pouvant pas répondre, la majorité n’ont pas l’aptitude de participer à ces activités et une minorité ne voulant pas tout simplement y participer.

 

 

A partir des questionnaires, on a également pu en tirer que la participation régulière des résidents aux activités est influée fortement par les relations sociales et l’état de santé des résidents.  En effet, en fonction de l’état de santé des résidents, de leur âge et du fait qu’ils aient ou non des relations, la part des résidents qui concourent habituellement aux activités collectives est assez différenciée. La fréquence de participation des résidents qui indiquent être en bonne santé, est plus élevée par rapport à la fréquence de celle des résidents qui se disent être dans un étant de santé mauvais. Aussi cette fréquence de participation est plus élevée chez les résidents de moins de 70 ans que ceux qui sont âgés de 90 ans et plus. Il en est de même pour les résidents s’étant faits des amis dans l’établissement dont le taux de participation aux activités collectives est supérieur à celui des résidents n’en ayant pas. Enfin, cette participation aux activités de groupe varie également en fonction de leur degré de dépendance, de leur sexe, et du fait que les résidents reçoivent ou non des visites de proches.

 

 

 

 

 

Enfin, interroger conjointement chaque résident et un de ses proches, a été envisagé par notre étude auprès des établissements d’hébergement pour personnes âgées. Toutefois, pour que les réponses d’un proche soient valides, il faut qu’il connaisse bien le résident, ait de bonnes relations avec lui, et lui rend visite régulièrement. En fait, récolter des informations sur les résidents qui n’étaient pas en capacité de répondre (problèmes de cohérence, de communication, etc.), a été l’objectif principal de cette interrogation complémentaire. Par la suite, cette interrogation complémentaire a permis de compléter les réponses des résidents qui avaient répondu, de comparer les déclarations de chacun, et enfin de pouvoir avoir plus d’idées sur les appréciations des résidents sur les conditions de vie des personnes vivant en établissement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II.2. L’amélioration interne et externe de l’EHPAD actuel (équipements, etc.)

 

D’une part, l’étude permet l’interrogation d’un échantillon de résidents ou de leurs proches, de mesurer le degré de satisfaction des résidents sur les conditions de vie en établissement et, d’autre part, de connaître les améliorations interne et externe de l’EHPAD en fonction de des besoins de chacun. En effet, les résultats permettent d’orienter sur les projets de amélioration  de l’établissement en général et de ses structures internes et externes.

 

 

Sur l’amélioration de l’EHPAD existant, il y a une tendance des interventions plus ou moins fréquentes de soignants extérieurs. En effet, en plus des médecins libéraux qui suivent les résidents, d’autres professionnels médicaux ou paramédicaux, extérieurs à l’établissement, interviennent auprès d’eux. Parmi ces intervenants extérieurs, il y a des infirmiers, des pédicures-podologues, des masseurs-kinésithérapeute.

 

Aussi, d’autres professionnels extérieurs suivent également des résidents des EHPA, mais ce suivi semble être courant. Il en est de même pour l’intervention d’aides-soignants extérieurs qui est généralement assez rare. Aussi, la nature des interventions proposées par ces aides soignants paraissent ne pas être bien différentes de celles proposées en établissement.

 

Il s’agit d’une situation intermédiaire quant aux dentistes et les pédicures-podologues. Ces professionnels n’interviennent que de temps en temps au sein des établissements.

 

 

En ce qui concerne la permanence et le suivi  des soins, la permanence des soins médicaux incluant les urgences pour les établissements existe. Dans ce cadre, un projet de transmission d’information entre établissement est envisagé.

 

 

 

Quant au cadre interne de l’établissement, les objectifs d’amélioration de l’EHPAD existant concernent le confort et simplification et la recherche de bien-être en équipant les chambres de nouvelles infrastructures ; l’autonomie avec la sécurité médicale en offrant aux résidents une surveillance médicale à distance ; la création d’espace personnalisé pour les résidents où ces derniers pourront personnaliser eux-mêmes leurs chambres avant leur entrée dans l’établissement ; l’accueil au sein de l’EHPAD en mettant en place des salons ou salles privatives pour recevoir les familles et les proches ; l’autonomie et habitudes des résidents en leur donnant la possibilité de pouvoir cuisiner par eux-mêmes, pour leur famille et pour ses voisins ; la recherche de nouveaux services ; et enfin la vie sociale des résidents en créant des « chambres invités » pour pouvoir loger la famille ou les amis du résident.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II.3. Les perspectives futures

 

Les perspectives futures de l’EHPAD concernent surtout la mise en place d’espaces spécifiques dédiés aux personnes âgées dépendantes. En effet, moins d’un tiers des maisons de retraite, EHPAD, affirment ne pas être en possession d’espaces spécifiques pour ces personnes. Même si la majorité organise des activités spécifiques afférentes, la disposition d’espaces spécifiques est vraiment à part entière.

 

 

En détails, les perspectives de l’EHPAD de demain ciblent alors l’autonomie des résidents avec ses semblables en mettant en place de petites unités autonomes et indépendantes pour personnes dépendantes ; l’indépendance et la sécurité médicale des résidents en logeant le résident dans une unité indépendante pour personnes âgées qui serait adossée à l’hôpital ; l’intégration d’une structure tout en conservant une vie sociale ouverte ; donner la possibilité aux résidents d’être autonome et de pouvoir gérer sa pathologie ; l’organisation de week-end en dehors de l’établissement pour être avec la famille ou encore l’organisation de voyages pour les résidents sous l’encadrement des personnels de l’établissement. La mise  en œuvre d’un EHPAD de jour, c’est à dire être en maison de retraite la journée et rentrer dans le domicile pour la nuit, figure également parmi les perspectives de l’EHPAD de demain. Ce dernier cible également la vie amoureuse, intime et sexuelle du résident en l’aidant et en l’accompagnant dans ce cadre.

 

 

 

II.4. Le mode d’entrée à l’EHPAD et le financement

 

Pour ce qui est de l’entrée en établissement, 75% des résidents indiquent l’avoir plutôt bien ou très bien vécu et le reste ont indiqué l’avoir plutôt mal ou très mal vécu. La qualité du service rendu et l’environnement de l’institution (calme, tranquillité, etc.) sont les plus souvent mentionnés comme étant les aspects positifs ; par contre, le fait de ne pas se sentir chez soi, d’avoir dû se séparer de ses biens et de se sentir seul, sont principalement les éléments négatifs mentionnés. Après analyse des situations et résultats, on a également pu en conclure que le vécu de l’entrée en établissement a un rapport certain avec sur le « bien y vivre ». Ainsi, une meilleure anticipation au changement de l’espace de vie, l’inexistence de grande hâte ainsi que la contribution dynamique du résident à la décision d’entrer dans un établissement, sont les éléments qui favorisent une bonne entrée.[3]

 

 

Accordé aux résidents, d’autres raisons d’être entré en établissement sont citées. En fait, c’est sur les parcours de vie des résidents et leurs aspirations que ces raisons se reflètent.

 

Parmi ces raisons, s’affiche en premier lieu les conditions de logement. En effet, certains résidents ont été motivés de pouvoir changer leurs conditions de logement. Certains proches ont également mentionné ce motif. Pour des raisons d’arrangement patrimonial, ou parce qu’ils se sont étaient sans domicile pendant certaine période, d’autres résidents ont décidé d’entrer en établissement.

 

 

 

 

Ensuite, la dégradation de l’état de santé du conjoint est également mentionnée comme étant une des raisons de l’entrée en établissement. En effet, pour accompagner son conjoint ou parce que le conjoint ne peut plus aider, on peut décider d’entrer en institution. Le besoin d’une prise en charge plus importante est également mentionné par les proches comme une des raisons.

 

 

Ensuite, le mort du conjoint, qui est ressenti comme un évènement déclencheur pouvant faire apparaître un sentiment de solitude ou une détérioration de l’état de santé de la personne, est une raison importante de l’entrée en établissement.[4]

 

Parmi les raisons de l’entrée en établissement, les résidents ont également mentionné le besoin de se sentir en sécurité. Cette raison est mentionnée par les résidents que par les proches. En effet, pour les proches savoir que le résident est en sécurité est important. Le processus de décision est également appuyé par la question de se prémunir contre la prise de risque.

 

 

Enfin, parmi les motifs cités par les résidents, il y a aussi l’envie de vivre dans la tranquillité, d’acquérir une certaine autonomie et de ne pas constitué comme un « poids » pour l’entourage.

 

 

D’autre part, le discours des résidents ne font pas apparaître certaines raisons sur l’entrée en établissement mentionnées par les proches. Ces motifs concernent principalement les difficultés relationnelles qui sont en générales des problèmes familiaux ; le coût de la prise en charge à domicile, dont certains sont soucieux de pouvoir assurer les frais ; les problèmes rencontrés avec les intervenants professionnels à domicile

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II.5. Synthèses des résultats sur la satisfaction des résidents dans la maison de retraite

 

La déclaration des résidents interrogés sur leur appréciation globale de leur vie en institution semble être majoritairement positive. En effet, la plupart des résidents ont pu s’exprimer et indiquer y vivre bien. Ce résultat semble être contraire au concept des Français sur la vie en établissement. En effet, plus de 50% des Français indiquent qu’il n’est pas envisageable pour eux de vivre dans un établissement pour personnes âgées et que seulement 17 % d’entre eux songeraient de placer un de leurs proches dans une institution spécialisée si celui-ci devenait dépendant.[5]

 

Toutefois, concernant les prestations offertes, les proches des résidents eux-mêmes sont généralement satisfaits. Il est donc possible de prévoir que la solution de pris en charge à domicile a toujours la préférence de la plupart des Français, mais que cette la qualité de l’accueil et des prestations des établissements les poussent davantage à délaisser cette idée.

 

Ainsi, un fort pourcentage des résidents sont surtout satisfaits de la qualité et des conditions dans lesquelles les questions relatives aux soins, les activités et à l’accompagnement, sont délivrées dans les établissements. Il est donc également opportun de mettre en évidence  les différents aspects de la vie en établissement qui créent le plus d’insatisfaction chez les résidents et, ainsi que les éléments qui influent le plus sur leur bonne appréciation de vivre en établissement. Généralement, les modalités d’accueil présentées par l’établissement comme la préparation et l’âge à l’entrée en institution, apparaissent surtout comme des facteurs indépendants qui influent de façon importante sur ce sentiment.

 

 

 

Concernant la satisfaction en générale des résidents dans sa maison de retraite, on peut constater qu’en général, ils sont tous satisfaits. Sur les 17 questionnés, tous ont répondu par Oui. 5 d’entre eux ont répondu par « Bien », seulement 1 par « très bien », 6 par « tout est bien », 3 ont répondu par « l’ensemble », et 2 par « satisfait ».

 

 

En ce qui concerne la nourriture, sur les  6 questionnés, seulement 1 a répondu par Non, c’est-à-dire qu’il n’était pas satisfait de la restauration dans l’établissement. Sur les 5 avoir répondu par Oui, 1 a répondu par Oui sur la cuisine et le repas, et les 4 autres sur la nourriture en générale.

 

Ensuite, pour ce qui est du soin,  sur les 7 résidents questionnés, tous ont répondu par Oui, c’est-à-dire qu’ils sont satisfaits du soin dans l’établissement.

 

Quant à la sécurité, 5 sur 5, c’est-à-dire la totalité des questionnés sont satisfaits.

 

Sur la question de la vie sociale, sur les 10 résidents questionnés, 2 ont répondu n’étant pas satisfait notamment sur l’intégration et l’éloignement avec la famille. Dans la dimension de l’échange, de la vie sociale en générale et de l’ambiance, les 8 restants ont répondu être satisfaits.

 

 

Sur la satisfaction concernant le personnel de l’établissement, la majorité a répondu être satisfaite même si sur les 16 questionnés au total, 2 ont répondu n’être pas satisfaits sur la discrétion du personnel et l’attente sonnette.  Les 14 restants ont étaient satisfaits en ce qui concerne l’écoute, le personnel, la disponibilité, présence, encadrement, compétence, le service et l’amabilité. Dans ce volet, il y a eu 2 qui ne se sont pas prononcés.

 

 

 

 

Par ailleurs, les résidents disant vivre mal dans l’établissement ne dépassent pas 50%. Ces résidents sont surtout constitués de ceux qui indiquent être souvent ou parfois en état de tristesse, angoissés ou déprimés.

 

Les avis des résidents sur le déroulement des différents moments de leur vie quotidienne au sein de l’établissement peuvent être étudiés en détails au-delà de ces appréciations généralement positives. Ces avis peuvent concerner les soins, les repas, les activités, les sorties et les liens sociaux et sur la façon dont l’établissement les propose.

 

Cependant, des critiques sont évoqués pour certains aspects mais n’influencent pas toutefois l’appréciation en générale des résidents.

 

Un des volets d’insatisfaction des résidents concerne par exemple le fait de ne pas pouvoir sortir aussi souvent qu’ils le veulent. Aussi, les promenades dans le jardin ou le parc de l’établissement paraissent insuffisantes. Ainsi, ces résidents annoncent alors qu’ils ont la volonté sortir un peu plus. Cependant, pour d’autre, leur état physique ne leur permettent pas de sortir davantage comme ils le voudraient, et ils nécessitent ainsi un accompagnement pour le faire.

 

En ce qui concerne le personnel, une minorité des résidents a indiqué d’une manière globale que le personnel n’était pas très disponible, voire pas disponible du tout. En effet, près de la moitié (49%) des résidents indiquent nécessiter d’une aide et d’un accompagnement dans leur quotidien (pour la toilette, pour l’habillage et pour le déplacement). Aussi, plus d’un cinquième des résidents trouve que le personnel n’arrive pas assez rapidement quand on l’appelle, que le personnel ne connaisse pas bien leurs problèmes. En conséquent, certains résidents affirment que suite à cette situation, il leur arrive d’être triste, angoissé ou déprimé.

 

 

Au final, l’effectif des les résidents qui exprime être insatisfait par rapport la prise en charge du personnel et à la qualité des soins qui leur sont donnés, est faible. En effet, ils ne sont que 5 % à indiquer ne pas être très bien ou mal soignés. En fait, l’avis des résidents sur la qualité des soins semble être corrélé à celui évoqué sur la disponibilité du personnel.

 

Toujours en ce qui concerne le personnel, la façon dont il s’adresse aux résidents, qu’il ne fait attention lors des soins ou des aides, sont indiqués par une minorité des résidents.

 

 

Pour ce qui est des repas, il s’agit de moments-clés du quotidien des résidents. Aussi, le repas n’est pas un moment de plaisir au sein de l’établissement, indiquent une minorité des résidents qui mangent sans aide. Il en est de même pour une proportion infime des résidents qui sont aidés. Certains résidents ne sont pas satisfaits des horaires du repas du soir. D’autres ont évoqué, mais ne s’agissant pas d’une majorité, que la nourriture offerte qui est servie est mauvaise ou plutôt mauvaise. Pour la quantité de la nourriture, elle satisfait presque la totalité des résidents.

 

 

 

 

 

 

Il faut reconnaître que la façon dont ils ont vécu leur entrée dans l’établissement influence de manière significative le bien-être des résidents. En effet, les probabilités de se sentir bien dans l’établissement pour les personnes qui l’ont bien vécue, s’élève à six fois par rapport à celles des personnes l’ayant mal vécu. Leur satisfaction en général est également influencée par les appréciations portées les résidents sur les repas et sur leurs relations avec le personnel qui leur offre les aides et les soins, et avec les autres résidents, à part leur impression durant l’entrée en établissement. Ainsi, les résidents qui déclarent se sentir bien dans l’établissement sont les résidents qui sont en général satisfaits de la quantité, de la qualité des repas, celles pour qui le repas est un moment de plaisir, ceux qui sont satisfaits du personnel, et ceux qui se sont fait des relations parmi les résidents.

 

Au contraire, le vécu dans l’établissement n’est pas significativement influencé par les horaires des repas, du lever, du coucher, les activités présentées par  l’établissement.

 

 

 

Ainsi, la qualité des prestations (accueil, organisation, restauration, propreté, etc.) et le fait d’avoir établi des relations avec les autres, sont les deux éléments qui ont une influence significative sur la satisfaction en général des résidents.

 

Enfin, quant à l’opinion des résidents sur la disponibilité des résidents diffère selon la dépendance des résidents. En effet, les résidents plus âgés (plus de 90 ans), plus dépendants, nécessitent plus d’aides et d’accompagnement. Ainsi, il s’agit surtout de ces résidents qui se plaignent de la disponibilité du personnel.

 

 

 

 

En ce qui concerne le choix du médecin, les opinions sont également diversifiées. 89% des résidents ont la possibilité de choisir le médecin qui leur prend en charge, selon les gestionnaires de l’établissement.

 

Toutefois, en raison de l’impossibilité du médecin de se déplacer dans l’établissement, certains résidents n’ont pas pu effectuer leur choix. Le choix étant limité, il est déclaré que ces résidents n’ont pu ainsi choisir leur médecin.

 

 

 

Pour ces qui est des espaces d’intimité, la majorité des résidents dispose d’une chambre individuelle en établissement. Presque la totalité des résidents qui ont des visites accueillent généralement leurs visiteurs dans leur chambre ou dans leur logement.

 

D’autre part, une minorité de résident accueille également leurs visiteurs dans des salles communes comme la salle à manger, le salon, la bibliothèque, le jardin, etc. ; ce cas est plus courant quand il s’agit d’un résident est en chambre double.

 

 

 

 

 

Ainsi,  la plupart des résidents ont la volonté de sortir davantage de l’établissement. Aussi, la majorité est satisfaite de la nourriture proposée en établissement que ce soit en quantité qu’en qualité. C’est seulement sur la question des horaires qui créée une certaine polémique.

 

 

 

Dans cette analyse des besoins des résidents, le recueil du point de vue ces derniers a été priorisé, mais a toutefois été complété par certains avis d’un proche pour acquérir toutes les informations sur tous les résidents. Cela a également permis d’évaluer les différences d’appréciation entre les résidents et leurs proches. Une analyse distincte a été attribuée au point de vue du résident, quand celui-ci pu être collecté. Au final, les résultats ont montré que les résidents ayant la possibilité de détailler leurs conditions de vie en établissement représentent 60% de l’effectif total ; que 80% des résidents reçoivent également et régulièrement  une visite de leur famille ou des amis, qui peuvent à leur tour fournir des informations sur l’appréciation des conditions de vie des résidents dans l’établissement.

 

 

 

 

 

 

 

 

  • L’analyse des attentes des familles

 

Distingués par les personnels ou les soignants de  l’établissement, les proches des résidents qui viennent souvent leur rendre visite sont habituellement des femmes. Elles représentent plus de la moitié des visiteurs des résidents et dont moyenne se situe autour de 60ans. Dans la majorité de cas, ces visiteurs peuvent s’agir d’un des enfants du résident (plus de la moitié des cas), ou encore de sa sœur ou de son frère (7 %). Dans certains cas (qui ne sont pas fréquent), ces  visiteurs peuvent également être une belle-fille ou un gendre du résident, soit de leur conjoint. Les cas des visites des de petits-enfants, d’un autre membre de la famille et d’une autre personne sont rares.

 

 

 

 

III.1. L’amélioration du cadre interne  et externe de l’EHPAD[6]

 

D’après les résultats obtenus à partir des questionnaires, la majorité des familles des résidents sont pour l’amélioration de l’EHPAD que ce soit sur le plan interne ou externe.

 

Les améliorations de l’EHPAD proposées aux familles concernent la création d’un espace personnalisé pour le résident, la mise en place de salon ou salles privatives pour leur accueil quand elles viennent rendre visite à leur proche. La plupart des proches des résidents questionnés ont déclaré tout à fait favorable, notamment sur l’intégration de l’installation de système vidéo ou l’utilisation d’Internet pour la communication. Les réponses des proches ont également été favorables quant à la mise en place d’infrastructures modernes dans les chambres des résidents.

 

 

Ces améliorations concernent également l’autonomie et les habitudes des résidents en leur donnant la possibilité de faire la cuisine pour leur famille ou les amis qui viennent leur rendre visite. Toutefois, pour ce volet, les proches semblent ne pas trop inspirés par cette idée du fait que la majorité des réponses obtenues sont « pas du tout favorable ».

 

 

Aussi, il y a la recherche de nouveaux services (comme le service de conciergerie par exemple), la recherche de confort et de bien être pour les résidents. Pour ce faire, l’amélioration propose l’accès à un espace de détente et bien-être doté des infrastructures nécessaires (sauna, salle de gym, etc.). Les déclarations des proches des résidents paraissent être partagées sur ces nouveaux services, même si une réponse nulle a été exprimée. Toutefois, pour les espaces détentes, les proches encouragent fortement cette perspective car va certainement contribuer au bien-être du résident en établissement.

 

 

Le volet vie sociale est également ciblé par la création d’une « chambre invité » pour pouvoir loger les familles ou les amis des résidents. Cependant, les proches ou les visiteurs des résidents semblent être satisfait de leur accueil actuel, c’est-à-dire en chambre du résident ou encore dans des lieux collectifs de l’établissement. Ainsi, cette idée n’est pas trop retenue même si une proportion non-négligeable des proches a indiqué que l’idée était plutôt favorable.

 

 

L’amélioration future (perspectives) de l’EHPAD a également été proposée aux proches des résidents. L’intégration du résident dans une petite unité autonome et indépendante  pour personnes âgées a été proposée. Les déclarations des proches ont été surtout positives sur cette perspective car plus de la moitié ont déclaré qu’elle était tout à fait favorable et plutôt favorable. Les perspectives englobent également le renforcement de l’indépendance et de la sécurité médicale, l’intégration d’une structure tout en conservant une vie sociale très ouverte. Sur ce dernier point, les avis sont partagés.

 

 

L’amélioration future concerne aussi le renforcement de l’autonomie du résident et pour que celui-ci puisse gérer sa pathologie en organisant ses soins. Les déclarations des proches sur cette question d’autonomie et d’organisation des soins sont prédominées par des déclarations plutôt favorables. L’avis des proches des résidents a été également sollicité sur l’organisation d’activités, de week-ends, de voyage à l’extérieur de l’établissement.[7] Presque la totalité des proche des résidents ont confirmé être d’accord avec ces perspectives. En effet, sortir de temps en temps de l’établissement n’apportera que du bien aux résidents d’après les interprétations.

 

 

 

L’EHPAD de jour (résident en établissement durant la journée et retour à son domicile la nuit) s’affiche aussi parmi les perspectives futures de l’établissement. Par surprise, cette idée est entièrement rejetée par les proches des résidents. En effet, plus de 90% des proches ont indiqué cette idée est plutôt pas favorable et pas du tout favorable. L’explication probable à ce fait pourrait être que les proches devront encore prendre en charge en partie le résident lorsque celui arrive au domicile même la nuit.  Ce dernier constituerait ainsi, encore une charge supplémentaire.

 

 

 

 

Enfin, l’accompagnement de la vie amoureuse, intime et sexuelle des résidents  a également fait l’objet de l’interrogation des proches des résidents. En fait, sur les 25 proches des résidents questionnés, 12 d’entre eux ont déclaré que l’idée est tout à fait favorable et plutôt favorable, contre 10 d’entre eux qui indiquent que cette idée n’est pas du tout favorable ou plutôt pas favorable. 3 réponses nulles ont été obtenues en ce qui concerne ce volet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III.2. Ce que pense la famille de la dépendance du résident

 

Pour accomplir les actes de la vie quotidienne, la perte d’autonomie des résidents par rapport à d’autres, est confirmée par les déclarations de leur proche. Il en est de même l’état d’incapacité de communiquer des résidents. En effet, un effectif important des proches (59 %) indiquent n’avoir aucune communication avec le résident qu’ils sont venus voir. De surcroît, leur état de santé des résidents en général, est jugé par leur proche comme moins bon. Du point de vue social, les proches jugent également que les résidents sont plus isolées, la participation aux activités collectives y compris. Toutefois, un peu plus de la moitié des résidents se sont faits des amis dans l’établissement selon leurs proches.

 

 

 

 

Selon les proches, les résidents vivaient à leur domicile, chez un proche, ou dans une famille d’accueil agréée, avant leur entré dans l’établissement pour personnes âgées.

 

Après confrontation des résultats, des précisions aux informations fournies par les responsables des établissements sur la situation des résidents avant leur entrée en institution, sont apportées par les déclarations des résidents et celles de leurs proches. Ainsi, les proches des résidents confirment qu’avant l’entrée du résident en établissement, celui-ci vivait chez eux.  A leur domicile habituel, la majorité des résidents vivaient seul, d’autres en couple et seulement une minorité vivaient avec leurs enfants ou petits-enfants ou d’autres personnes, selon toujours les résidents.  Pour le cas des femmes en particulier, elles restaient plus souvent seules avant d’entrer en établissement par rapport aux hommes. Toutefois, la plupart des résidents a une descendance (enfant et petits-enfants).

 

 

 

D’après les déclarations des proches, un soutient, une surveillance ou la présence d’une personne de leur famille ou des amis pour réaliser les activités de la vie quotidienne, étaient offertes aux résidents. Dans la plupart des cas, ce sont les enfants, les beaux-enfants ou petits-enfants qui se chargeaient de cette tâche. Dans des cas peu fréquents, il s’agit d’un ami ou d’un voisin, du conjoint ou un autre membre de la famille, qui se chargeait de ces aides et surveillance.

 

 

 

 

D’autre part, il existe également des cas où un ou plusieurs professionnels viennent aider les personnes âgées à domicile. Ces professionnels peuvent être un auxiliaire de vie ou aide ménagère, infirmière, aide-soignante, kinésithérapeute, etc.

 

 

En définitive, près de la totalité des résidents recevait de l’aide à leur domicile avant leur entrée en établissement, toujours d’après les proches. Ces aides concernent à la fois l’aide offerte par leurs proches et par un professionnel. Aussi, c’est en référence étroite au mode de vie à domicile que l’aide en établissement a été configuration.

 

 

 

 

Si la personne âgée, avant d’entrer en établissement, vivait en couple, ainsi l’aide mixte est la plus fournie. Lorsqu’la personne âgée a vécu avec ses enfants, ses petits-enfants, ou encore avec d’autres membres de sa famille, l’aide est exclusivement familiale.[8]

 

 

Les déclarations des résidents correspondent pratiquement à celles des proches en ce qui concerne les raisons de l’entrée en établissement de la personne. Majoritairement, la question de l’état de santé ou l’âge de la personne sont les principales raisons de l’entrée en établissement de la personne, d’après les déclarations. Parmi les motifs, les résidents ont mentionné également, mais rarement, le sentiment de solitude et l’incapacité de ses proches à lui offrir l’aide dont il a besoin. Aussi, les proches ont également retenu ces deux derniers motifs qui sont additionné par les coûts d’intervention à domicile.[9]

 

 

En ce qui concerne l’état de santé du résident en général, il y a eu certaines divergences entre les déclarations des résidents et celles de ces proches. En effet, une minorité des résidents affirment que leur état de santé est très bonne santé, alors que près de la moitié des proches, indique cet état de très bonne santé. Il en est de même pour les déclarations sur les mauvais états de santé des résidents. Après analyse de la confrontation des résultats,  on peut constater que seulement près de la moitié des déclarations des proches et des résidents sont concordantes. Ainsi la majorité des réponses présente un écart des écarts déclaratifs. De ce fait, en ce qui concerne l’état général de santé, il existe un plus grand optimisme chez les proches par rapport aux résidents eux-mêmes.

 

 

 

Toujours dans ce cadre de l’état de santé, lors des cas de douleurs intenses ressenties par les résidents, les proches ne sont pas en mesure d’émettre des déclarations précises du fait que ce sont les résidents eux-mêmes qui ressentent la douleur. Toutefois, une proportion négligeable de proches indiquent n’avoir aucune connaissance sur les éventuelles douleurs ressenties par le résident. En effet, certains proches démentent certaines déclarations des résidents sur le cas de douleurs intenses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III.3. La situation de vie en maison de retraite

 

Pour ce qui de la situation de vie en maison de retraite, les proches sont en général satisfaits. Cette appréciation positive concerne globalement les prestations offertes et leur délivrance. Presque la totalité des proches sont satisfaits du confort dans l’établissement. Seulement une minorité déclare n’être pas satisfaite. En effet, 9 proches des résidents sur 10 ont indiqué tout à fait favorable, près de la moitié a répondu plutôt favorable. Ainsi le reste a indiqué plutôt pas favorable et pas du tout favorable.

 

En ce qui concerne la prise en charge en général des résidents, les proches ont également déclaré être satisfaits. Ainsi, dans ce volet, les déclarations des résidents et celles des proches sont concordantes.

 

En fait, leur appréciation de la qualité de vie exprimée par les résidents eux-mêmes correspond le plus souvent à celle exprimée par les proches. Lors des interrogations, on a tout  de même eu des réponses nulles, c’est-à-dire des proches qui n’expriment pas leurs opinions, et indiquant que le résident n’est pas en état de juger de sa situation.

 

 

 

Toutefois, la proportion des proches qui évaluent que le résident à qui ils rendent visite régulièrement vit mal ou très mal est presque identique à celle calculée sur les déclarations des résidents eux-mêmes. En tout, plus de 85% des résidents expriment être satisfait de la vie dans leur institution.

 

 

 

Globalement, le niveau d’appréciation général des résidents dans l’établissement semble être connu par les proches. En effet, il existe une cohérence en général sur les déclarations des résidents et de leurs proches en ce qui concerne la satisfaction en établissement. Aussi, pour ce qui est de l’entrée en établissements, les déclarations des deux parties paraissent également être concordantes. Certes, plus de 81 % de réponses sont identiques quand on apparie les déclarations des protagonistes quant à l’entrée en établissement.

 

Toutefois, dans le cas d’une divergence, par rapport à celle du résident, la vision du proche est le plus fréquemment plus positive. De ce fait, les proches attestent dans la majeure partie des cas quand le résident déclare avoir bien ou très bien vécu son entrée en établissement. Tandis que dans les cas où les résidents affirment avoir mal ou très mal vécu leur entrée, les proches ne sont seulement d’accord que dans infime partie des cas.

 

 

 

Du point de vue moral des résidents (tristesse, angoisse, dépression), les écarts déclaratif sont néanmoins nettement plus marqués. En effet, après la confrontation des réponses, près de la moitié des réponses des résidents et des proches sont identiques. Aussi, dans ce contexte, il y a également plus d’optimisme du côté des proches par rapport aux résidents.

 

 

 

C’est sur le point des conditions d’entrée en établissement qu’on constate une différence sur les points de vue différents. La première raison d’entrée en établissement avancée par les résidents et les proches est l’état de santé. Toutefois, quand une proportion importante des résidents indiquent que leur raison d’entrée en établissement est l’impossibilité de leurs proches de fournir de l’aide, près de la moitié de ces derniers déclare par l’affirmative à cette condition.

 

 

 

Sur les critères de sélection à l’entrée en établissement, une différence est également constatée dans les déclarations. En effet, il y a plus de résidents qui déclarent ne pas avoir participé au choix par rapport aux proches questionnés. Aussi, par rapport aux proches, les résidents énoncent moins de critères de sélection. La proximité géographique, étant en tête des critères mentionnés par les résidents que par les proches, le délai d’attente, et les coûts sont les principaux critères évoqués par les résidents ainsi que les proches.

 

La façon de ressentir la préparation à l’entrée en établissement n’est pas la même façon pour les proches et pour les résidents, ces derniers sont toujours dans la majorité des cas moins optimistes. Les proches veulent accélérer l’entrée de la personne âgée en établissement tandis que les résidents eux, semble vouloir retarder cette entrée.

 

 

 

Selon les proches, la majorité des résidents se sont bien préparés sur l’entrée en établissement même si ces derniers ne sont pas vraiment en connaissance du délai d’entrée en établissement.

 

Sur la question du choix de l’établissement, ce sont surtout les proches qui déterminent les critères de sélection. Plus de la moitié des proches ont confirmé cette idée. Aussi, un résident sur quatre a indiqué avoir visité l’établissement avant d’y entrer. La raison avancée par une minorité de résidents sur cette non-visite de l’établissement est le fait qu’ils n’étaient pas capable de le faire (malade, trop de fatigue, etc.), alors plus de la moitié des résidents ont déclaré ce fait.

 

 

Juste la moitié des résidents ont déclaré qu’un proche l’a accompli à leur place. Par contre, une proportion négligeable de résidents n’ont pas su avancer une explication sur le fait qu’ils n’aient pas visité l’établissement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les activités en journée, des divergences de satisfaction sont remarquées. En effet, pour ce qui est de la vie sociale en établissement, les résidents et proches sont relativement partagés. Encore, il existe un plus grand optimise chez les proches par rapport aux résidents en rapport à ces relations.

 

 

D’autre part, seulement une partie des proches a évoqué que le résident n’a pas pu se faire des amis à l’établissement. Pour les activités de groupe, d’après les résultats, le nombre de proche en connaissance de l’organisation d’activités de groupe par l’établissement, est supérieur à l’effectif des résidents. Cependant, plus de 80% des déclarations des résidents et proches sont concordantes après confrontation. La fréquence de participation des résidents à ces activités permettent de confirmer cette différence d’appréciation en ce qui concerne ces activités.

 

 

Les déclarations des proches et des résidents sur la participation à ces activités collectives ne sont pas identiques. Certains résidents déclarent y participer régulièrement ou de temps en temps alors que les proches déclarent que ce n’est pas le cas. Pour ce qui est de l’incapacité à participer à ces activités, ou de la volonté à ne pas vouloir y participer, les proches et les résidents sont du  même avis mais c’est sur l’effectif qui les diffère.

 

 

 

 

 

Sur leurs occupations, les résidents mentionnent globalement plus d’ « activités » par rapport à leurs proches. L’écoute de la radio, la télévision, et la musique sont les activités principales d’occupation indiquent les résidents. Les proches confirment ce fait.

 

Quant à la restauration, la majorité des résidents n’est pas trop en position d’avancer leurs opinions du fait qu’ils n’ont pas trop l’occasion de gouter à la nourriture proposée. Toutefois, selon les résidents eux-mêmes, ils sont satisfaits de la nourriture offerte en établissement, tant sur la qualité que sur la quantité. En effet, plus de 80% des résidents indiquent que la nourriture à l’établissement est favorable ou plutôt favorable.

 

 

C’est du point de vue de l’appétit que les déclarations des résidentes et des proches ne sont pas en accord de façon générale. La plupart des résidents indiquent avoir un bon appétit en général, alors que la majorité des proches ne sont pas d’accord. Certains résidents ont déclaré que cet appétit dépend des jours. Ainsi, les réponses des résidents et des proches en ce qui concerne l’appétit sont en général contradictoires.

 

 

 

 

 

 

 

 

De façon générale, une certaine prudence est de mise sur l’interprétation des résultats obtenus car il semble logique qu’il est impossible systématiquement de substituer la parole du proche à celle du résident. Autrement dit, il faut être conscient que ces déclarations concernent les proches des résidents mais pas des résidents eux-mêmes.

 

Par ailleurs, les réponses de l’ensemble des résidents et celles de l’ensemble de leurs proches sont souvent concordantes après examen leur parole. A part l’analyse des besoins des familles et proches des résidents, cette partie nous a permis de décrire de manière relativement globale les concordances ou divergences fondamentales entre les déclarations des résidents eux-mêmes et celles de leurs proches.

 

Néanmoins, il s’agit seulement des réponses sur les questions identiques ou quasi-identiques qui font l’objet de comparaison car les raisons des différences de réponse peuvent être multiples. C’est à partir de cette comparaison que la différence sur les points de vue des résidents et de leurs proches peut s’effectuer.

 

 

 

 

 

 

 

  • Définir les tendances à venir à travers les résultats des entretiens avec les directeurs d’EHPAD et des personnels

 

Afin de connaître les positions des directeurs des EHPAD et des personnels, on a utilisé des guides d’entretien destinés à ces responsables. L’objectif est surtout de connaître les véritables tendances à venir en ce qui concerne l’EHPAD à travers les réponses qu’ils donnent.

 

 

  1. L’amélioration de la qualité d’hébergement des résidents de l’EHPAD

 

Après la mise en commun des entretiens avec les directeurs des EHPAD et des personnels, la majorité des réponses ont opté pour l’accroissement des compétences professionnelles et technologiques des personnels, et avoir ainsi une approche plus approfondie  de la nutrition et la restauration.

 

L’amélioration proposée concerne également la personnalisation des soins et de la prise en charge au quotidien des résidents. Il s’agit alors de revoir en équipe pour l’amélioration de l’hébergement c’est-à-dire pour la personnalisation (remise à jour plus régulière du PAP).

 

Une partie des répondants ont indiqué l’importance de la présence, c’set à dire il qu’il est nécessaire pour eux que l’on s’occupe plus des résidents, que l’on prenne  le temps de discuter avec eux. En d’autres termes, ils recommandent la présence humaine.

 

Les réponses mettent souvent aussi en évidence l’amélioration de qualité : service en  chambre, au restaurant et encore un peu plus de présence et d’attention. Pour ce qui  de l’équipement, le restaurant nécessiterait plus d’équipements pour mieux agrémenter les tables.

 

La réponse d’un responsable a mis en évidence que pour connaitre réellement les besoins, pour ce qui est de l’amélioration de l’établissement, le mieux est de demander aux résidents directement et peut-être à leurs familles. Il faut noter que cette option a déjà été traitée par les deux premières parties de notre étude.

 

Globalement, au niveau équipement, l’amélioration des chambres est le plus souvent mentionnée. Une chambre plus grande pour plus de personnalisation (meubles et décorations personnels) et pour pouvoir installer table et chaise pour que les visiteurs se sentent accueillis et aient envie de rester, a été évoquée. Autrement dit, l’objectif ici est qu’il y ait plus de convivialité.

 

Une réponse d’un responsable est à retenir. En effet, celui-ci a indiqué la nécessite de faire un diagnostic des besoins des résidents avant la création ou l’évolution d’une structure. A part l’amélioration des chambres, il ajoute également l’idée de créer des coins avec un petit peu d’intimité au sein de son EHPAD.

 

D’après l’analyse des besoins des résidents et de leurs proches, la restauration au sein de l’établissement a quelque fois fait l’objet d’insatisfaction. Ainsi, certaines réponses ont indiqué l’amélioration du côté hôtelier qui n’est pas actuellement au niveau de la clientèle haut de gamme accueillie. Aussi, l’amélioration du parc extérieur (presque pas praticable) de l’établissement est également mentionnée souvent parmi les réponses.

 

  1. L’adaptation du mode de vie en EHPAD

 

En ce qui concerne l’adaptation du mode de vie en EHPAD, la plupart des répondants ont indiqué la difficulté de cette adaptation. Ainsi, il faut préserver des espaces de vie privatifs au sein de l’EHPAD toujours d’après les responsables. Le rôle du personnel de faire le maximum pour l’adaptation des résidents est également évoqué.

 

Toutefois, des facteurs qui bloquent et qui appuient cette difficulté d’adaptation sont mentionnés par certains répondants. Ces facteurs concernent surtout l’espace restreint, et promiscuité c’est-à-dire qu’il y a toujours du monde ce qui fait souvent suite à une restriction des actions chez les résidents. D’autres ont mentionné que la famille constitue également un facteur bloquant lorsque celle-ci qui n’aide pas à l’intégration (comme par exemple elle empêche la personne âgée d’aller aux activités quand elle est présente).

 

Néanmoins, les répondants ont également évoqué les facteurs favorisants dont la sécurité (premier point positif présenté au futur résident), l’intégration, qui doit être effectué en amont au moment de l’entrée en EHPAD.

 

Même si l’adaptation est difficile, elle peut se faire progressivement selon toujours certaines réponses des responsables. Cette adaptation progressive est plus certaine pour ceux qui étaient d’accord pour rentrer en EHPAD mais bien plus difficile pour ceux qui sont rentrés par  obligation (décision par la famille). Cette situation s’intègre dans la préparation à l’entrée en établissement.

 

La présence des familles, plus de liberté (heures coucher, repas, etc.) sont des facteurs favorisant à cette adaptation.  Une solution proposée est  de mettre en place une personne qui s’occupe d’eux, et aussi pour  la  personnalisation. L’adhésion peut ainsi se faire progressivement. En fait, le principe est que la collectivité est synonyme de rupture avec la solitude. Il s’agit alors d’un facteur positif.

 

En général, presque la totalité des répondants ont indiqué, par expérience professionnelle, que la mutation est très mal vécue par les résidents. Toutefois, la situation dépend de chacun. Le rôle de la famille et des responsables dans ce sens est d’expliquer au résident les objectifs de prise en charge. Cela va contribuer à  une adaptation plus facile. En effet, les répondants ont affirmé avoir remarqué que l’adhésion est plus facile quand l’entrée se fait pour des raisons de sécurité et de solitude.

 

 

 

 

  1. Le choix de l’entrée des personnes âgées dans l’établissement

 

Des indicateurs comme le contrat de séjour signé par le futur résident, la documentation transmise, la visite préalable, la rencontre avec médecin, psychologue, directeur, etc., peuvent affirmer la volonté du résident d’entrer en EHPAD.

 

Toutefois, plus de 80% des réponses obtenues affirment que ce sont les proches qui incitent les personnes âgées ou qui font même le choix par eux-mêmes de l’entrée en établissement. Pour les personnes désorientées, faire le choix par eux même est  plus difficile. Ainsi, la famille intervient généralement concernant le choix du placement en établissement.

Toutefois, certaines réponses des répondants affirment qu’il s’agit d’un choix personnel dans la majorité des cas mais que le deuil du domicile est difficile. Après analyse, on peut affirmer que c’est seulement une minorité qui choisit vraiment en personne.

 

Le choix est ainsi le plus souvent fait par la famille car cette dernière affirme également que c’est plus rassurant de savoir ses parents en EHPAD.  D’autre part, pour faire plaisir à ses enfants, le résident dit oui, indique une déclaration.

 

Globalement, 25% des choix concernent les choix personnel, contre les 75% restants qui représentent le choix de l’entourage de placer la PA en établissement. Il est juste important de faire prendre conscience aux PA que leur autonomie a diminué.

 

 

Pour les Jardins de Cybèle en particulier, le choix personnel des PA d’entrer en établissement représente seulement 3%. Ainsi, la plupart a été influencée par leurs enfants, voire contraints. Cette influence des proches ou contrainte concerne 90% des cas. La famille est ainsi l’acteur le plus mentionné dans ce choix d’entrer en établissement.

 

Le fait que ce soit la famille qui opte pour ce choix de placer la PA en établissement est également appuyé par la lourdeur de la prise en charge et non pas pour des raisons financières, d’après certaines réponses. Toutefois, cela ne concerne pas la majorité des cas.

 

En plus de la décision de la famille, la décision des médecins de la personnel est également évoqué, pour des rasons de sécurité. En fait, la raison de santé est surtout la première raison de placement de la PA en établissement.

 

 

 

 

  1. La prévision d’autres alternatives à l’entrée en institution

 

Le maintien à domicile mais avec amélioration est le plus souvent mentionné comme étant une autre alternative à l’entrée en établissement. L’amélioration est nécessaire car il faut adapter le lieu de vie au profit de la dépendance de la personne ou aux soins nécessaires.

 

Toutefois, les coûts de ce maintien à domicile est beaucoup plus important. Ainsi, il s’agit peut être également d’une solution temporaire. Aussi, le maintien à domicile n’est pas assez encadré de nos jours.

 

Il y a de moins en moins de foyers-logement car les gens restent chez eux le plus possible. L’EHPAD est la seconde solution choisie par les personnes quand le foyers-logement n’est plus possible.

 

Par ailleurs, le domicile est également une alternative certaine quand les pathologies ne sont pas trop lourdes et qu’ils peuvent avoir les services d’aide à domicile adéquats. Un minimum d’autonomie est requis pour le Foyer-logement qui tend ainsi à disparaitre de plus en plus.

 

Certains répondants ont répondu qu’il n’y a pas d’autre alternative mais uniquement le soin à domicile. Quand celui-ci n’est plus possible, on passe à l’établissement.

Certes le domicile est l’alternative à condition que toute une infrastructure de logistique et des personnes soignantes et encadrantes, soient disponibles.

 

Toutefois, une minorité de répondant indique que le foyer-logement est également une alternative, dans la mesure où il n’est pas loin du domicile de la PA et de ses habitudes.

L’aide à domicile, l’accueil de jour et les structures d’accueil temporaire, permettent de prolonger le plus possible le domicile et soulager les aidants familiaux.

 

 

 

  1. La proposition de prestations supplémentaires et des équipements supplémentaires pour répondre aux attentes des résidents.

 

Généralement, pour les personnes de plus en plus dépendantes, plus de matériel médical est indispensable. On peut également prévoir également des prestations supplémentaires pour un accompagnement individuel et individualisé selon quelques responsables.

 

Il existe déjà des services par des intervenants extérieurs (coiffeur, pédicure, etc.). Le point  à revoir est l’organisation de plus de sorties et de sorties plus individuelles, par petits groupes et qui soient plus attractives, selon répondant. Les animations sont à intégrer dans ces sorties pour éviter que l’ennuie se met en place. Dans ce sens, il faudrait améliorer les extérieurs (parcours de marche) ainsi que les espaces privatifs dans la chambre pour recevoir les invités.

 

Certains responsables affirment que de équipements supplémentaires ne sont pas vraiment nécessaires mais des prestations supplémentaires constituent une bonne perspective.

 

Déjà évoqué dans l’amélioration en générale de l’EHPA, des équipements supplémentaires en ce qui concerne la restauration est toujours évoquée. En fait, selon le répondant, l’infrastructure de l’établissement ne permet pas l’installation d’une cuisine privative ou collective.

 

Selon un répondant, les familles demandent un accès plus facile à l’extérieur ainsi qu’un parc aménagé. Aussi, il faut également un assouplissement dans le fonctionnement des EHPAD : horaires plus souples, équipements de loisirs et de vie sociale (billard, cuisine, conciergerie), et plus d’activités plus séduisantes. Ainsi, des prestations supplémentaires seront les bienvenues.

 

Un responsable questionné a indiqué que les équipement et prestations supplémentaires, s’ils ont lieu, doivent concerner l’accompagnement et la relation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  1. La domotique dans l’établissement

 

La mis en commun  des entretiens permet de conclure la domotique en établissement est avantageuse en fonction de la faculté d’orientation des résidents. En effet, pour répondre aux nouvelles demandes des PA, l’évolution technologique (via la domotique) s’avère être indispensable.  Ainsi, la domotique sera intéressante, voire indispensable dans les prochains EHPAD pour assurer la continuité avec ce que les gens ont déjà chez eux.

 

Il s’agit aussi surtout d’un confort pour les plus handicapés. Pour les PA autonomes, elle n’est pas vraiment une nécessité.

 

D’autre part, il n’y a aucun intérêt dans cette perspective, car pour la plupart des résidents qui ne seraient pas faire fonctionner les équipements. Aussi, certaines réponses ont indiqué que pour les PA dépendantes, il s’agit d’une bonne initiative, mais pas pour les PA indépendantes.

Autrement dit, il s’agit d’un confort pour les personnes plutôt dépendantes mais pas indispensable pour les personnes assez autonomes.

 

Par conséquent, elle peut amener du plaisir aux résidents. Elle peut généralement faciliter justement pour ceux qui ne peuvent pas trop se mobiliser. Pour être plus précis, la domotique permettrait une aide à l’autonomie et ne pas tomber dans la dépendance trop rapidement. En effet, selon un personnel questionné, un sentiment de rabaissement s’installe lorsque la personne est toujours obligée de demander des choses.

 

Globalement, la majorité des questionnés ont répondu que la domotique en établissement est important, surtout pour les résidents plus dépendants,  car ça leur apporte de l’autonomie.

 

En revanche, une déclaration a signalé qu’actuellement les PA ne sont pas très ouvertes aux technologies nouvelles alors ce système pourrait être source de stress ou d’angoisse pour les résidents.

 

 

En ce qui concerne la domotique à domicile,  elle permettrait aux personnes âgées de rester plus longtemps au domicile, mais juste temporairement, indiquent certains répondants. Une présence morale est également indispensable, mais le matériel ne fera pas tout.

 

Une minorité des répondants sont pour cette domotique à domicile mais ils ajoutent que tout dépend aussi de l’état de dépendance. Bref, la conclusion est la domotique peut aider, mais par contre à domicile, elle ne remplace pas la présence humaine.

 

 

 

  1. L’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)

 

Il est important de mentionner que l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication en établissement présente plusieurs intérêts. En effet, à partir des NITC, les PA peuvent communiquer avec la famille si celle-ci habite loin, et permet également de s’ouvrir sur le monde. Elles permettent également de se cultiver, de jouer (jeux), etc. Toutefois, il faut que l’outil reste simple.

 

Certes, les réseaux sociaux comme Facebook, les emails, les messages, skype, les visio-conférences, etc.,  facilitent la communication à distance. Les répondants confirment que des résidents s’en servent bien.

Toutefois, pouvoir les résidents actuels n’y sont encore pas très enclin mais les futures générations sûrement, avec tout de même la limite de la dépendance.

 

En outre, les générations changent  de plus en plus et les modes de vie avec (téléphone portable, internet, etc.). Ces NTIC concernent alors le lien social et l’information sur l’extérieur en particulier.

 

Toutefois, presque la moitié des répondants ont indiqué qu’actuellement, l’intégration de ces NTIC en établissement n’est pas vraiment une priorité, mais plus pour la génération. Ces répondants ajoutent que cela n’intéresse pratiquement personne et il faut avoir gardé ses facultés mentales pour s’en servir. Le mieux serait alors d’intégrer des technologies et des systèmes plus faciles à utiliser (tactiles et intuitifs).

 

L’appréciation des PA sur ces NTIC dépendrait aussi de leur âge ainsi qu’un peu de leur vécu avant de rentrer dans l’établissement. Ainsi, pour une majorité, cela ne les intéresserait pas. En fait, pour les non-initiés,  soit ils n’en voudront pas, ou bien s’y intéresseront moyennant une formation sur l’outil.

 

Certains répondants ont indiqué qu’il ne s’agit d’une perspective prioritaire dans l’immédiat, mais peut-être dans 20 ans. Le raison est qu’actuellement, la population n’est pas forcément encore très au fait de cette technologie.

 

Ce sont surtout les nouvelles générations qui utilisent les NTIC. C’est ainsi pour cette génération que l’intégration des NTIC en établissement serait favorable.

 

 

  1. La vie intime des personnes âgées hébergées à l’établissement

 

Presque la totalité des responsables questionnés ont indiqué que c’est un devoir de respecter l’intimité des résidents. Ainsi, des efforts sont faits dans ce sens, mais toutefois le sujet reste encore un tabou.

 

L’intimité est préservée indiquent les répondants, tout au moins dans l’espace privatif de la chambre, mais surtout pour tout ce qui concerne la vie sexuelle, c’est tabou que ce soit pour la PA, la famille, et le personnel ; de même,  le personnel n’a pas été formé spécialement dans ce domaine.

 

La mise en commun des déclarations permet également d’affirmer que les demandes précises concernant leur vis intime ne sont pas exprimées par les PA. Certes, le personnel fait attention aux précautions avant d’entrer dans la chambre, les incitations à la coquetterie, etc. C’est sur le côté vie sexuelle qui n’est pas vraiment exprimé.

 

Quelques précautions sont également prises pour les couples  (avant l’entrée dans la chambre par exemple). Pour les personnes seules, les personnels affirment essayer de les mettre ensemble durant les activités s’ils le désirent.

 

Les répondants font toujours remarque qu’il n’existe pas de demandes particulières venant des PA. En conséquent, des solutions ne peuvent pas être vraiment apportées.

 

 

 

  1. La politique de maintien à domicile des personnes âgées

 

La majorité des responsables questionnés indique qu’il serait nécessaire de remettre en question la politique de maintien à domicile des personnes âgées actuelle.  En effet, ils évoquent qu’il faut mettre en place une politique de l’aide à domicile avec tous les services adaptés.

 

La prise en charge à domicile est une bonne initiative, cependant elle a ses limites. Ainsi, elle implique beaucoup d’organisation et de présence. D’autres facteurs marquent également les limites de cette prise en charge à domicile : le manque de finances  et le manque de soignants à domicile. En effet, il est impossible pour le maintien à domicile d’évoluer sans finances. Un changement de politique est donc à faire.

 

La politique de maintien à domicile des PA actuelle est également caractérisée par beaucoup moins d’aide financière de l’Etat. Aussi, le maintien à domicile est très difficile, et demande la présence d’un entourage pour être réalisée.

 

D’autres facteurs accentuent cette difficulté de maintien à domicile des PA. Il y a les raisons de sécurité, les chutes, les accidents, l’aspect financier, l’organisation, etc.

 

D’autres répondants insistent sur le fait que la dépendance correspond à maison de retraite uniquement.

 

 

 

 

  1. Alternative entre le domicile et l’établissement

 

La plupart des questionnés indique qu’entre le domicile et l’établissement,  le foyer-logement est le plus mentionné. Celui-ci offre en effet de la sécurité et la convivialité. Le foyer-logement propose aussi un espace plus grand qu’une chambre de maison de retraite. C’est une des raisons mentionnées par les répondants pour que le foyer-logement soit une bonne alternative.

 

Certains répondants, mais ne représentent pas une majorité, mentionnent également comme alternatives les familles d’accueil, les services de jour pour soulager les familles. Certes, ils peuvent être des alternatives car peuvent rompre l’isolement et accueille la PA quand celle-ci ne veut pas rentrer en institution.

 

Une minorité a répondu que la construction de petites maisons dans un espace protégé avec salle commune serait une alternative entre le domicile et l’établissement. Ces services s’adressent surtout pour les non dépendants.

 

 

 

Une réponse a évoqué que la seule alternative doit être forcément quelque chose de médicalisé.

 

Ainsi, le foyer-logement, les familles d’accueil, les structures d’accueil, un système de « résidence service », des lieux de vie collectifs, on été mentionné comme alternative entre le domicile et établissement mais uniquement de façon transitoire.

 

 

 

 

  1. Avantage et inconvénient d’un maintien à domicile avec une surveillance médicale à distance

 

Pour quelques répondants, il ne s’agit pas seulement d’une alternative mais vraiment comme une solution. Des systèmes de télémétrie existent déjà et viendront probablement très bientôt au domicile indiquent ces répondants.

 

Une surveillance médicale à distance est également perçue comme étant une bonne alternative. Toutefois, il est important que cette surveillance soit en liaison avec la famille et non pas sur un centre médical (intégrer la famille dans le projet). Une auxiliaire de vie, ou une dame de compagnie, etc., doit également être présente à ces surveillances pour garantir la sécurité, la continuité de ses habitudes de vie, et pour éviter l’isolement.

 

 

Toutefois, des inconvénients se présentent.  Il s’agit surtout du coût très élevé à domicile si on veut beaucoup plus d’intervenants pour rompre la solitude. L’alternative est également possible à condition que la pathologie ne soit pas trop lourde. Il s’agit alors d’une alternative à court terme.

 

Une proportion considérable de répondant a indiqué ne pas trop être inspiré de cette alternative car elle peut être source d’une grande solitude, de déshumanisation, ou encore « trop robotisé ».  Ainsi, c’est une alternative qui retire  le côté relationnel humain, qui n’est pas du tout rassurant.

 

En résumé, la surveillance médicale à distance pourrait être une alternative à retenir à condition qu’il y ait une présence humaine.

 

 

 

  1. Les petites unités indépendantes pour personnes âgées

 

Les déclarations sont partagées en ce qui concerne les petites unités indépendantes pour personnes âgées. Un peu près de la moitié indique qu’il ne s’agit pas véritablement d’une perspective prioritaire. Ces répondants optent plutôt pour un système de plateforme pluridisciplinaire pour accueillir les personnes désorientées du domicile, pour un accompagnement spécifique. Aussi, grâce aux services qui se développent et qui se professionnalisent et à la technologie, le domicile prend en charge les personnes plus longtemps.

 

Toutefois, des petites unités indépendantes de 10-15 personnes  ont été indiquées comme pouvant être une solution appropriée à certains résidents. En effet, elles pourraient offrir plus de liberté, de création de liens, de personnalisation optimale des soins, de personnel stable et adapté, etc.

 

Une minorité de répondants est convaincue que des petites unités seraient plus confortables que des grandes. Ainsi il serait plus facile d’avoir ses repères et celles-ci ressembleraient plus à une cellule familiale.

 

 

 

 

  1. La cohabitation des personnes âgées avec des jeunes couples, des enfants et des étudiants

 

Les réponses des responsables sont ici divisées en fonction de la dépendance des personnes. Ainsi, pour des personnes non dépendantes, il peut s’agit d’une solution à venir car offre un environnement agréable, des services de bien être, culturels, etc. Des échanges peuvent aussi avoir lieu. De même, il peut s’agir d’une formule qui peut être intéressante pour essayer de recréer des liens intergénérationnels qui ont tendance à disparaitre et aussi de briser l’isolement 

 

 

Par contre, pour les personnes dépendantes, il ne s’agit pas trop d’une solution appropriée car nécessite un accompagnement par des personnes compétentes et des professionnels. Aussi, un jeune peut également avoir ses propres occupations et n’aura pas trop le temps de s’occuper de la personne. Pour ce qui est des enfants, il est possible qu’ils soient bruyant, et nuisent ainsi à la tranquillité de ces personnes.

 

La condition pour que cette perspective puisse être réalisée est que la personne âgée devra être encore un peu autonome. Cela éviterait aux colocataires de fournir trop d’effort pour la prise en charge. Il s’agit également d’une solution qui peut être possible pendant un certain temps mais pas à long terme.

 

Faute de compétence des personnes qui vont cohabiter avec la personne, un encadrement par des personnes compétentes est également nécessaire.

 

Enfin, quelques répondants indiquent qu’il s’agit d’une idée très intéressante mais très difficile à concrétiser du fait de notre société très individualiste.

 

 

 

 

 

  1. Les améliorations apportées à l’offre proposée par l’EHPAD actuellement

 

Dans ce volet, ce qui a été mis en évidence à partir des entretiens, c’est que l’établissement est dans l’obligation de faire évoluer ses offres et ses équipes, les former pour répondre entièrement au besoin de soins avec création de nouveaux services en EHPAD.

En effet, l’offre des EHPAD devra évoluer pour s’adapter à la demande des futurs résidents dont le mode de vie aura évolué par rapport à celui de leurs ainés (loisirs, activités, etc.). Ces  améliorations concernent également conditions d’accueil mais aussi la qualité en sélectionnant du personnel compétent qui a vraiment la volonté d’aider les PA.

 

En fait, il est important de souligner, la nouvelle génération à venir n’aura pas les mêmes attentes que la génération actuelle (le bien-être des PA, les nouvelles technologies, l’amélioration des locaux, etc. De ce fait, des améliorations sont à effectuer du côté de l’établissement.

 

La tendance à venir est également que les PA auront de plus en plus de difficultés à s’offrir la maison de retraite. Ainsi, les établissements doivent proposer des offres en fonction des possibilités de ces PA. Cette situation est assez compliquée, indique un responsable, et nécessite une plus grande réflexion.

 

Il est également remarqué que le domicile se développer beaucoup plus, au détriment de l’EHPAD. Ainsi ce dernier doit proposer et élargir ses offres dans ce marché.

 

Enfin, les générations futures sont plus exigeantes. Par conséquent, c’est une raison pour les EHPAD de faire évoluer le soin offert et l’hébergement si elles veulent garder une clientèle suffisante.

 

Bref, l’EHPAD doit s’adapter avec le développement du domicile ainsi que les nouvelles demandes de la clientèle.

 

 

 

 

 

 

 

 

  1. L’auto-financement des personnes âgées

 

La totalité des répondants ont affirmé qu’il y aura une difficulté à se financer pour les PA. En effet, le surendettement accru des PA (aide aux enfants, chômage…), la retraite insuffisante, vont entraîner une réduction des coûts en diversifiant les services, création de lits habilités à l’aide sociale pour permettre de garder un nombre suffisant de résidents. Il est même probable que des PA ne puissent plus venir en EHPAD.

 

La généralité est qu’il y aura de plus en plus de PA qui ne pourront pas se payer l’EHPAD. Ces PA viendront  alors solliciter de plus en plus la famille, même éloignée pour financer les coûts.

 

En rapport avec cette situation, les PA seront contraints de rester à domicile, ce qui risque d’être très difficile vu les aides qui diminuent aussi de plus en plus. La solidarité familiale difficile aussi (chômage) accentue d’autre part cette situation.

 

Le recours à une aide financière des enfants, le recours au patrimoine seront des solutions.

 

Certains répondants ont souligné qu’une aide sociale pour la prise en charge des PA devra être mise en place lorsqu’elles sont dans l’impossibilité de financer cette prise en charge.

 

En vue de réduire le reste à charge si besoin, les établissements vont donc devoir aussi adapter leurs tarifs avec des prestations différentes comme des services optionnels et individualisés, selon un responsable.

 

 

 

 

 

 

  1. L’interrogation sur le financement des structures de l’établissement par l’Etat + 18

 

Le constat général est que l’Etat à des difficultés à faire face aux budgets en constante hausse et ne pourra pas ainsi financer indéfiniment le fonctionnement des EHPAD. Dans le cas où l’Etat va continuer à financer les structures, il s’agira de financement à moindre échelle. En effet, un répondant a indiqué que depuis 10 ans, les aides ont déjà diminué (APA, aide sociale, matériel, etc.).

 

Aussi, les finances de l’Etat vont être repensés et distribués différemment, en vue de faire des économies et non pas pour une meilleure prise en charge. La situation deviendra alors de plus en plus compliqué (les caisses de l’Etat se vident), accordé à un directeur d’établissement.

 

Par conséquent, pour continuer à financer il va falloir trouver des solutions comme par exemple la récupération en faisant une avance sur héritage, diminution des aides financières aux structures, etc.

 

Il est indéniable de dire que l’Etat essaie de faire des économies à tous niveaux ; il s’agit alors d’une décision politique. Il est tout même probable que les secteurs dédiés aux personnes âgées (domicile, EHPAD, retraite, etc.) seront négligés.

 

Ainsi, les montants des financements vont être minorés et le reste à charge va donc être plus important pour la personne âgée et sa famille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • L’analyse à travers la confrontation des tendances actuelles avec les résultats obtenus

 

 

Actuellement, il est constaté que l’entrée en établissement pour personnes âgées est de plus en plus tardive. D’après les déclarations des résidents et de ses proches, il ne s’agit pas uniquement  de l’altération de l’état de santé qui pousse les PA à entrer en établissement, mais il y a également le sentiment de solitude, les changements de conditions de logement, l’insuffisance des aides fournies par l’entourage ainsi que l’aide professionnelle. Pour les proches en particulier, le besoin de savoir son proche en sécurité en établissement, les motive à placer la PA en institution.

 

En ce qui concerne le choix de l’établissement, la situation géographique et sa bonne réputation sont toujours les premiers critères de choix mentionnés de la clientèle. Aussi, dans la majorité des cas, c’est la famille qui prend la décision de faire entrée la PA en établissement, que ce soit directement ou indirectement c’est-à-dire en incitant la PA à entrer en établissement.  Il en est de même pour le choix de l’établissement, c’est en majeur partie du temps la famille qui fait le choix ou conseille le futur résident du choix de l’établissement.

 

D’après la mise en commun des toutes les déclarations, les appréciations des résidents et celle des ses proches sont le plus souvent identiques. Toutefois, quelques différences sont perçues notamment en ce qui concerne les raisons d’entrée en établissement.

 

D’autre part, pour accompagner les personnes âgées à avoir un meilleur vécu à l’entrée, des pratiques sont fréquentes. Il s’agit surtout des visites de l’établissement, les rencontres avec le responsable de l’établissement ou encore avec un médecin.

 

A partir des guides d’entretien, un vieillissement des résidents à leur entrée en établissement est constaté. Une différence au niveau de l’âge des personnes accueillies en EHPAD et en logement-foyer est également remarquée. En effet, majoritairement, ce sont des personnes plus jeunes et qui ont encore très peu perdu de leur autonomie physique et psychique, qui sont accueillies dans ces logement-foyer.

 

 

L’augmentation de l’espérance de vie sans incapacité d’une part et la politique en faveur du maintien à domicile mise en œuvre depuis plusieurs décennies d’autre part, expliqueraient le vieillissement à l’entrée en établissement. Pour la prise en charge à domicile qui devient de plus en plus la tendance actuelle, pourrait être facilitée par l’établissement de la prestation spécifique dépendance et de l’allocation personnalisée à l’autonomie, et le développement des services et des soins à domicile.

 

 

Les décisions des proches des résidents, les avis personnels de ces derniers, et les professionnels (médecin, thérapeute, etc.) mais aussi les aptitudes des établissements à accueillir les diverses cas de personnes, déterminent généralement l’orientation ou non vers un établissement. L’aptitude des établissements est mentionné comme élément déterminant car certains établissements notent ne pas pouvoir accueillir tous les publics.

 

 

Des responsables ont indiqué qu’il est plus difficile d’accueillir les personnes présentant des troubles comportementaux ou qui déambulent. Dans ce sens, l’affirmation que le logement-foyer n’est pas une alternative est appuyée. En effet, les personnes qui nécessitent une prise en charge importante ne sont pas accueillies par ces établissements.

 

 

 

Pour les conditions d’admission d’un résident en établissement, l’âge est le plus souvent mentionné comme étant le critère d’entrée. En effet, certains institutions indiquent n’accueillir que les personnes de 60 ans et plus. Ensuite, le second critère le plus fréquemment mentionné est l’état de santé et le niveau de perte d’autonomie de la personne. Certes, certains établissements affirment aussi ne recevoir seulement que des personnes qui présentent une plus grande autonomie physique c’est-à-dire capable de se déplacer au sein de l’établissement sans avoir besoin d’aide.

 

 

D’autres critères plus spécifiques sont cités mais plus rarement. Il s’agit de la proximité géographique du résident. En effet, certains gestionnaires d’établissement affirment que le fait que les proches soient proches de l’établissement est une condition et un facilitateur d’entrée.

 

Un autre critère de sélection est les déambulations excessives ou les fugues. En fait, pour certains responsables, les personnes déambulantes constituent un sujet difficile voire impossible  à placer en institution.

 

Un facteur bloquant l’entrée en établissement est l’existence de troubles psychiques, de troubles du comportement qui souvent associées aux déambulations.

 

Les personnes présentant des dépendances susceptible de gêner la collectivité (dépendance à l’alcool, tabagisme, etc.), sont cependant mentionnées, mais presque rarement, par certains responsables d’établissements comme un public difficile à intégrer.

 

La question de financement des résidents par lui-même ou par ses proches est une condition non-négligeable à l’entrée en établissement. En effet, les prises en charge nécessitent des financements, et le résident ne pourra pas bénéficier de toutes les prises en charge dont il a besoin s’il ne dispose pas des moyens financiers pour ce faire.

 

 

Les responsables mentionnent plus rarement comme des critères d’accueil le fonctionnement de l’établissement et sa capacité à répondre à la demande. Cela dépend en fait de l’établissement d’accueillir une personne ou non.

 

Les motivations des personnes à entrer en établissement s’affichent dans les dernières conditions d’entrée. En effet, cette motivation peut préparer l’entrée de la personne en établissement et facilitera ainsi son intégration qui s’avère être toujours difficile lorsque la personne ne s’est pas préparée.[10]

 

 

 

 

En confrontant les résultats des entretiens avec les tendances actuelles, l’analyse se résume par la promotion de nouvelles approches des problèmes liés au vieillissement de la population.

 

Une première approche concerne la préservation du lien social et prévenir au maximum l’isolement de la personne âgée. Ensuite,  l’organisation de façon coordonnée les parcours de prévention et de soin de la personne âgée s’avère être également une approche à prendre en compte. Une troisième approche vise l’encouragement des innovations en ce qui concerne l’hébergement, que ce soit en domicile ou en EHPAD.

 

 

Ces approches, à leur tour, peuvent se catégoriser aussi en plusieurs sections. Pour ce qui est de l’EHPAD en général, un décloisonnement de celui-ci avec son environnement s’avère être nécessaire. En effet, l’établissement devrait coopérer avec d’autres services et structures de son environnement. Ces services et structures, qui seront en lien direct avec l’EHPAD, peuvent être des associations, des commerces, des crèches, etc.

 

L’objectif est ici de dynamiser davantage la vie de l’établissement et sortir un peu plus du caractère trop médical. Cependant, une réflexion en terme architectural de l’EHPAD doit se faire (architecture du bâtiment, aménagement de jardins ou espaces verts, etc.) et de lieu d’implantation avec grande  attention, pour qu’il puisse s’ouvrir sur son environnement. Le mieux serait de mettre sur pied un bâtiment aéré, ouvert et accueillant qui permet de voir ce qui se  passe à l’intérieur.

 

 

Pendant les entretiens, la question sur des échanges intergénérationnels a été évoquée. En fait, il s’agit d’une bonne perspective  car il faut un décloisonnement intergénérationnel de l’EHPAD. En effet, le lien social doit être  intergénérationnel et donc, l’EHPAD de demain devra ainsi être un lieu de rencontres entre les générations. Aussi, une nouvelle vision sur la personne âgée et la vieillesse doit être apportée par cet établissement futur.

 

 

L’amélioration des espaces de l’EHPAD a également jugée utile d’après les résultats des entretiens et des enquêtes mais également pour faire face à la tendance à venir. En fait, c’est par et pour le résident que le bâtiment et aménagement de l’espace de l’établissement doit se faire.

 

En effet, l’aménagement et la personnalisation de la chambre du résident, qui  l’espace vital de cette personne,  doit  se faire en selon les goûts de la personne. Cet aménagement de la chambre concerne en général la taille, la décoration, l’orientation, le mobilier, les équipements, etc. Aussi, le confort, la convivialité, l’intimité et l’indépendance doivent découler de l’aménagement apporté à la chambre du résident. Certes, quand on parle de chambre en EHPAD, il s’agit en fait d’un lieu de vie, d’épanouissement et d’accueil de la famille et des proches.

 

Cependant, tous les espaces de l’établissement doivent faire l’objet d’aménagement des résidents selon toujours leur préférence.

 

De ce fait, sur l’aménagement et les améliorations architecturales de l’ensemble de l’établissement, la PA doit réellement être un acteur central.

 

 

Par ailleurs, dans cet aménagement et rénovation architecturale de l’établissement, il est important aussi de casser son image hospitalière mais d’opter plutôt pour à une architecture qui évoque davantage un lieu de vie et de soin.

 

En effet, il faut différencier l’EHPAD d’un lieu d’hospitalisation, même si celui-ci est un espace de soin. Il s’agit aussi d’un lieu de vie et d’épanouissement pour le résident où la sécurité et la prise en charge de la maladie sont assurées. Toutefois, la tendance actuelle impose aux établissements d’évoluer de plus en plus vers une médicalisation forte. Cette situation complique la situation. L’important est que l’EHPAD évoque plus un lieu de vie à celui d’un lieu d’hospitalisation.

 

 

 

Ainsi des innovations dans les relations entre personnels et résidents, entre résidents et familles ou aidants, entre résidents et environnement  extérieur, doivent être prises en compte par l’aménagement de l’EHPAD en général.

 

 

Toujours dans le cadre de l’amélioration architecturale de l’établissement, le bâtiment aménagé doit également être adapté aux soins. En effet, ce point est important même si l’image comme lieu de vie doit aussi être reflétée par l’EHPAD.  Certes, l’aspect médical et soignant de la prise en charge demeure inévitable. Ainsi, de manière à prendre en charge au mieux les différents types de démence, il s’agit donc aussi de privilégier une architecture appropriée aux soins de la personne, un environnement sécurisé et sécurisant.

 

La réflexion demeure ainsi centrée autour de l’architecture de l’établissement pour assurer une  prise en charge appropriée des PA présentant un degré de dépendance différent.

 

 

Cependant, l’idée d’innovation architecturale de l’établissement fait face à de nombreuses contraintes. En effet, les structures sont déjà en place dans la plupart des cas. Par conséquent, la modification de ces fondations déjà en place reste difficile, voire impossible. Il y a donc une difficulté à réaliser les innovations comme la création des espaces de vie ou de soins, des chambres personnalisées, de nouvelles structures, etc. La localisation géographique de l’EHPAD, qui se trouve souvent loin des centres villes et des zones animées, est également une contrainte.

 

 

Ainsi, pour pouvoir réaliser ces innovations sur le plan architectural de l’EHPAD, la situation la mieux appropriée serait de réfléchir sur sa construction, et ainsi y insérer de nouvelles dimensions.

 

 

 

 

 

 

 

 

D’autre part, l’EHPAD doit être  un lieu de vie où la sécurité est garantie même si parler de risque zéro est difficile. Toutefois, au sein des structures de ces établissements, les principes de  précaution et de sécurité font de plus en plus l’objet de perfectionnement. En effet, il y a de plus en plus d’encadrement, de réglementation de la prise en charge. Dans ce contexte, faire  participer le résident à des acticités quotidiennes ou encore leur donner plus de liberté d’aller et venir paraît être compliqué à intégrer, même si la perspective de donner l’occasion aux résidents de participer à la vie quotidienne a été indiqué durant les entretiens.

 

 

Pour ce qui est de la question de l’intimité, qui a fait l’objet de nombreuses discussions durant les entretiens, mais également entre les responsables eux-mêmes, l’EHPAD doit également être un lieu de vie privatif. En d’autres termes, l’établissement doit être un lieu d’intimité pour le résident (son chez-soi). Aussi, il doit être coordonné autour d’espaces privatifs, pour le résident et sa famille qui viennent lui rendre visite.

 

 

Cette question d’intimité doit également conduire à la réflexion sur l’architecture adoptée pour l’établissement. En effet, l’établissement doit offrir plus d’intimité pour le résident qui doit pouvoir y vivre à son rythme. La prise en charge doit également prendre en compte la dimension privée du résident ainsi  que des exigences de la vie en communauté.

 

 

 

 

L’idée générale à retenir est que le dispositif et l’organisation générale de l’établissement doit se centrer autour de la personne âgée.  En fait, la construction et l’organisation de l’EHPAD doivent être effectuées en fonction du mode et rythme de vie de la PA. Globalement, il s’agit de les intégrer à la vie de la structure de l’établissement.

 

 

Certes, la PA a son propre opinion, son propre avis. Les réponses obtenues à partir des questionnaires destinés aux résidents justifient ce dire. De ce fait, ces personnes doivent être présentes au conseil de la vie sociale afin de participer au fonctionnement de cette structure.

 

 

En ce qui concerne les soins en général, les PA, d’après leurs déclarations, souhaitent une plus grande attention de la part des personnels. La participation de la famille est également souhaitée, pour compléter les demandes des résidents. Ainsi, il y a une remise en question de du soin fournie actuellement, même s’il est vrai la place donnée au soin est de plus en plus importante et structurante.

 

L’acte soignant en EHPAD et son organisation sont ainsi également à réfléchir.

 

 

 

 

 

 

 

Il faut savoir qu’avant d’entrer en établissement, la personne a été tout d’abord prise en charge à domicile. Ainsi, l’EHPAD se doit de surpasser la prise en charge à domicile même si les conditions ne sont pas les mêmes. Or, en fin de parcours, la majorité des résidents ont toujours tendance à penser que l’EHPAD est un mouroir. Ainsi, il est du rôle du personnel, de tous les responsables d’enlever cette conception qui pourrait certainement nuire à l’image de l’établissement.

 

 

 

 

L’entrée et la vie de la personne âgée en EHPAD a également été souvent évoqué, durant les entretiens, et à partir des réponses des résidents et de ses proches. Il faut ainsi trouver les solutions appropriées pour intégrer la personne âgée dans la société.[11] Dans ce contexte, il est alors important de faire comprendre à la personne qu’elle a un rôle à tenir dans la société, et lui faire également comprendre les changements qui s’opèrent, car d’après les entretiens, ces changements sont toujours difficilement vécus par les résidents.

 

Concernant cette entrée et la vie en établissement, tous les acteurs (personne, soignant, familles) ont tous un rôle important à jouer.  C’est le vécu de l’entrée en établissement qui conditionne souvent la vie en établissement. De ce fat, il faut que l’entrée soit bien vécue par la PA pour qu’elle puisse bien y vivre.

 

 

Aussi, pour que la vie en établissement soit bien vécue, la relation ouverte et une rencontre intergénérationnelle doivent être favorisées par chaque espace de l’établissement (l’immeuble, l’association, le café, etc. Par conséquent, la réhabilitation des services de voisinages, et plus spécialement pour les voisins d’âges différents, s’avère être nécessaire.

 

 

Il a été mentionné que la vie en établissement dépendait en partie de l’entrée en établissement. Ainsi, une bonne préparation de la l’entrée en établissement s’avère également être cruciale. Dans cette idée, les visites des espaces de l’établissement par les PA elles mêmes et la participation aux activités de l’institution bien avant le placement, seraient à faire avant l’entrée proprement dite à l’établissement.

 

 

Autrement dit, la préparation de l’entrée, correspond à la dédramatisation de la PA, lui faire comprendre les changements à venir par rapport à son ancienne vie. De même, il faut faire comprendre aux résidents que l’entrée en EHPAD ne doit pas être considérée comme définitive.

 

Après la préparation de l’entrée en établissement, la préparation de la fin de vie en EHPAD est également à faire. L’objectif étant toujours de dédramatiser la personne. Dans ce contexte, une façon d’accompagnent et de parler particulière est nécessaire pour faire comprendre aux résidents le fait.

 

 

 

 

 

Pour que le résident éprouve une bonne satisfaction de vie en établissement, sa participation à l’organisation des activités en EHPAD joue un rôle important. Il s’agit de renforcer le lien social de la personne, mais cette participation la conduira aussi à considérer la vie en établissement comme une vie à domicile. Dans ce sens, mobiliser les énergies, les compétences, les désirs,  les envies des personnes âgées de l’établissement est à réaliser.

 

Toutefois, le degré de capacité de tous les résidents n’est pas le même. Ainsi, le personnel ou le responsable doit également faire réaliser un bilan de ces aptitudes,  dispositions et envie à l’entrée en institution. Il doit aussi  découvrir toutes les fonctions et activités auxquelles le résident peut participer.

 

 

A partir de  la confrontation des déclarations des résidents et de leurs proches, il a été constaté que souvent, des résidents s’ennuient tout au long de la journée. C’est cet ordre d’idée qu’interviennent les activités d’animation et de maintien des liens sociaux en établissement.

En fait, la socialisation, la réacquisition de l’image de soi, la restitution d’une  communication, le sentiment de compétence et la projection future, sont les objectifs principaux des activités en EHPAD. L’expression de tous les plaisirs de vie en établissement, y compris la sexualité, doit résulter de ces activités.

 

Les activités individuelles d’animation sont également importantes. En effet, rester seuls ou rester inactifs, figurent parmi les droits des résidents, mais quand même pendant un certain temps, pour éviter l’isolement total de la personne.

 

 

 

La tendance actuelle est que les résidents sont de plus en plus exigeants.[12] Ainsi, l’amélioration de la qualité en établissement, comme souhaitée par les résidents et leurs proches, est de mise. Par conséquent, les employés et les personnels de l’EHPAD sont directement concernés car ils sont porteurs de la qualité en établissement.

 

En effet, le personnel de l’établissement doit être un personnel diplômé, formé et bien recruté, afin de bien assurer ses fonctions. Aussi, il y a une progression de la professionnalisation des personnels mais également des directeurs des établissements. Toutefois, des formations régulières sont aussi nécessaires pour assurer la qualité des  services offerts en établissement.

 

Ainsi, l’élément employé ou personnel ne doit pas être négligé pour un établissement qui recherche offrir de la qualité au sein de sa structure. Le directeur jour un rôle important en ce qui concerne le recrutement des personnels compétents.

 

 

Sur le plan relationnel, le personnel devra aussi avoir une certaine compétence en la matière. En effet, le personnel est la première personne à qui s’adresse le résident car il est le plus souvent devant sa présence (soin, tâches quotidiennes, etc.). Une formation dans ce sens, c’est-à-dire sur le plan relationnel serait également à prendre en compte.

 

 

De même, entre le résident et sa famille, le lien se traduit comme étant le personnel lui-même. En effet, le personnel n’est pas là que pour les résidents uniquement, mais également pour les familles et les proches de ceux-ci également. Il s’agit d’une autre dimension de la relation ou encore relation proches/familles et personnel de l’établissement.

 

 

 

Cependant, le personnel à lui tout seul, ne pourra pas assurer la qualité en établissement. En effet, pour assurer la prise en charge des personnes âgées, la famille et les aidants ont également un rôle à jouer.

 

Dans la majeure partie des cas, ce sont les familles ou les aidants qui prennent les décisions sur la prise en charge de leur proche en établissement. Ils s’imposent aussi comme interlocuteurs. L’intégration de la famille et des aidants dans la prise en charge est alors important car mieux que quiconque et mieux que le personnel de l’établissement, ils connaissent le résident. Aussi, pour mieux appréhender le caractère du résident, leurs goûts, ou autre information utile, il est utile de consulter ces personnes. Il faut alors attribuer un titre d’expert aux familles des résidents et leur accorder une place dans la prise en charge du résident.

 

Outre, l’accompagnement du résident, l’accompagnement de sa famille doit également avoir lieu. En effet, le placement en établissement d’un proche est difficile à vivre pour la famille, alors il est nécessaire de les réconforter. Cette tâche figure parmi les missions attribuées au personnel de l’établissement.

 

 

Par ailleurs, pour intégrer la famille dans la structure de l’établissement, le domaine de l’animation serait le plus adaptée. En effet, la famille pourra contribuer à la personnalisation des animations et encouragera aussi davantage les résidents à y participer pour garantir le maintien social.[13]

 

 

 

Enfin,  il est également crucial d’aborder l’interrogation sur le volet financier. Certes, majoritairement, les innovations dans le secteur de l’établissement sont bonnes mais la question financière est le premier facteur bloquant à leur réalisation. La situation est accentuée par la tendance de l’Etat à se désengager dans le financement du fonctionnement des établissements. Le mieux serait alors d’opter pour une politique qui privilégie le financement des établissements par l’Etat. Certes, il n’existe pas un bon fonctionnement de l’établissement sans financement. Le financement des organismes internationaux en faveur de la prise en charge des personnes âgées dépendantes est également important.

 

La paupérisation des personnes âgées est également à évoquer. En effet, faute de moyen financier, ces personnes n’ont plus la possibilité de financer leur prise en charge. Elles doivent donc avoir recours à la famille et à leurs proches pour pouvoir financer leurs besoins en établissement.[14] Dans ce sens, une aide sociale devrait également être accordée à ces personnes pour leur permettre de financer leur placement en établissement.

 

 

 

 

 

 

Conclusion

 

 

 

Bref, l’EHPAD est le lieu d’accueil approprié pour les personnes âgées dépendantes.
Il existe de nombreux EHPAD, et chaque établissement est différent, tout la qualité des services qu’il propose. Certains établissements se spécialisent même en fonction de la dépendance et des maladies des personnes âgées dépendantes.

Il est remarqué qu’actuellement, le nombre de personnes âgées dépendantes est en constante accroissement, en se basant sur la démographie et le vieillissement de la population actuel. Dans ce contexte il  est aussi nécessaire d’évoquer la notion de dépendance qui est la nécessite de faire appel à une tierce personne pour accomplir les tâches les plus courantes de la vie quotidienne (pour le déplacement, pour manger, pour s’habiller, etc.).

Aussi, le degré de dépendance des personnes âgées n’est pas le même. C’est pourquoi la grille d’évaluation pour déterminer le degré de dépendance physique ou psychique d’une personne âgée, a été mise en place. Aussi, l’évaluation du degré de dépendance en EHPAD d’un résident peut s’effectuer à partir de cette grille.

 

Il faut aussi savoir que l’admission en EHPAD est déterminée par certaines conditions. On peut par exemple citer le dossier médical, qui permet également d’avoir une meilleure connaissance sur l’état physique, psychique et médical de la personne qui veut être placer en établissement.

Ce dossier contribuerait aussi à la simplification de la tâche des médecins et des équipes de soins, en favorisant une prise en charge plus rapide et mieux adaptée aux besoins des résidents.

 

 

La tendance actuelle affiche également la volonté des personnes âgées à être prises en charge à domicile. Ainsi, les EHPAD doivent, pour pouvoir faire face à la concurrence et survivre,  adapter leur offre à cette tendance et élargir vers ce nouveau marché.

 

Toutefois, la prise en charge à domicile n’est pas toujours possible. En effet, elle ne ferait que favoriser l’isolement et la solitude de la personne si la famille ou d’autres intervenants à domicile ne sont pas présents. Ainsi, un soutien à domicile ou l’aide d’un proche est primordial pour le maintien d’une personne âgée à domicile. En outre,  d’après les entretiens effectués avec les personnels et directeurs d’EHPAD, les coûts de prise en charge à domicile sont plus élevés, en plus de la nécessité d’une bonne organisation et de l’adaptation des infrastructures.

La situation  devient ainsi complexe du fait de la paupérisation des personnes âgées mais également du désengagement progressif de l’Etat sur le financement du bon fonctionnement des EHPAD.

 

Ainsi, pour faire face à cette tendance de prise en charge à domicile, un très gros effort doit être fourni par les établissements. Certes, le maintien et la prise en charge à domicile est un souhait qui n’est pas toujours réalisable.

 

En fait, pour que la prise en charge soit possible,  certains critères doivent être dépassés. L’état de santé de la personne a une relation étroite avec la prise en charge à domicile.
Le choix de la prise en charge à domicile est plus principalement déterminé par ce critère. Certes, un placement en maison de retraite est déterminé en partir par la dégradation de l’état de santé, qui fait suite à une incapacité totale ou partielle du sujet.

Le deuxième critère est la disponibilité de la famille.[15] En effet, il s’agit de la clé de la prise en charge à domicile en dépit d’une situation de dépendance. Les familles doivent avoir la possibilité de pouvoir rendre visite régulièrement leur proche dépendant. Elles doivent également être présentes, si possible, quotidiennement auprès du résident à domicile pour briser sa solitude. Dans certains cas, les professionnels peuvent pallier l’aide familiale.

 

Un autre critère de la prise en charge à domicile est le coût de celle-ci. En effet, en raison du coût élevé de la prise en charge à domicile, le résident ou encore ses proches doivent avoir la possibilité de financer cette prise en charge.

 

L’adaptation du domicile à un lieu de prise en charge est également à faire. L’important est que la personne âgée se sente bien à y vivre, en même temps que les soins peuvent se faire correctement. Les questions de sécurité, de prise en charge à domicile doivent être assurées.

 

Ainsi, la prise en charge à domicile n’est donc possible qu’à condition de remplir certaines conditions, comme celles mentionnées précédemment. En effet, des risques peuvent se présenter si les conditions de la prise en charge à domicile ne sont pas remplies.

 

Enfin, pour pouvoir adapter l’EHPAD à ces évolutions et pour faire face à ces nombreuses contraintes, le manager de l’EHPAD doit trouver la stratégie adaptée. Cette dernière permettra également à l’établissement de faire face à la concurrence et de maintenir la position  de leader dans le secteur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie

 

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Bibliographie sur la dépendance

 

 

 

  • Vivre au grand âge – Angoisses et ambivalences de la dépendance – Collectif  – Editions Autrement, 191 pages

 

  • La dépendance des personnes âgées : synthèse et perspectives – A Desesquelles – JP Delalande, MT Join-Lambert   – Rapport du Groupe de Travail sur la Dépendance
  • Vieillir en France : enjeux et besoins d’une nouvelle orientation de la politique en direction des personnes âgées en perte d’autonomie – Paulette Guinchard-Kunstler – La Documentation Francaise – 1999

 

  • Aider les personnes âgées dépendantes : arbitrage économiques et familiaux – Joël Marie-Eve – Rennes, ENSP – 1998

 

  • Familles et soutien aux parents âgés dépendants – Jean-Pierre Lavoie – L’Harmattan -2000

 

  • Vieillesse et société : le rendez-vous manqué. La dépendance des personnes âgées en question – Hervé Marcillat – Erès – 2000

 

  • Les professionnels et les familles dans le soutien aux personnes âgées dépendantes : on vous appellera quand on aura besoin d’aide – Mario Paquet – L’Harmattan – 2000

 

  • Comment vivre avec un parent âgé, l’aider à rester autonome en le restant soi-même – Dr. François Baumann – Ed. Josette Lyon – 2000

 

  • « Vieillir dans la dignité : un combat pour demain », Pierre Ancet, Noël-Jean Mazen, France Mourey, Ed Etudes Hospitalières, 2009.

 

 

 

[1] Prévot J., 2009a, « L’offre des établissements d’hébergement pour personnes âgées en 2007 », Études et Résultats, DREES, n° 689, mai.

 

[2] Dutheil N., 2001, « Les aides et les aidants des personnes âgées », Études et Résultats, n° 142, DREES, Novembre.

[3] Fondation nationale de gérontologie, 2005, « L’entrée en institution », Gérontologie et société, n° 112, mars.

 

[4] Billaud S., Gramain A., 2006, « Les déterminants de l’entrée en institution des personnes âgées », Actualité et dossier en santé publique, n° 56.

 

[5] DREES, 2003, « Les personnes âgées entre aide à domicile et établissement », Dossier solidarité santé, n° 1, DREES, Janvier.

[6] Villez A.,  « Adapter les établissements pour personnes âgées : besoins, réglementation, tarification », Action sociale, janvier

[7] Fédération hospitalière de France, 2004, « Liberté d’aller et venir dans les établissements sanitaires et médico-sociaux, et obligation de soins et sécurité », Textes des recommandations (version courte), avec la participation de l’ANAES, 24-25 novembre

[8] Mallon I., 2005, « Les personnes âgées en maison de retraite : une redéfinition des espaces familiaux ? », Gérontologie et Société, n° 120-121.

 

[9] DREES, 2008, « Étude sociologique sur les conditions d’entrée en institution des personnes âgées et les limites du maintien à domicile », sous la responsabilité de Mantovani J., Rolland C., Andrieu S., Document de travail, Série Études et Recherche, n°83, DREES, décembre

[10] Vivre au grand âge – Angoisses et ambivalences de la dépendance – Collectif  – Editions Autrement, 191 pages

[11] Vieillesse et société : le rendez-vous manqué. La dépendance des personnes âgées en question – Hervé Marcillat – Erès – 2000

[12] Vieillir en France : enjeux et besoins d’une nouvelle orientation de la politique en direction des personnes âgées en perte d’autonomie – Paulette Guinchard-Kunstler – La Documentation Francaise – 1999

 

[13] Les professionnels et les familles dans le soutien aux personnes âgées dépendantes : on vous appellera quand on aura besoin d’aide – Mario Paquet – L’Harmattan – 2000

 

[14] Aider les personnes âgées dépendantes : arbitrage économiques et familiaux – Joël Marie-Eve – Rennes, ENSP – 1998

[15] Familles et soutien aux parents âgés dépendants – Jean-Pierre Lavoie – L’Harmattan -2000

 

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