Sujet 1 : Le poids des stéréotypes dans la dynamique des genres en milieu social
Aux prémices d’une ère où les luttes contre les différentes inégalités tendent à se renforcer, la question de l’approche genre semble gagner de plus en plus de légitimité à travers les discours et les actions des grandes institutions aussi bien internationales que nationales. A l’heure actuelle l’approche genre demeure effectivement un sujet rempli de controverses au sein des multiples communautés du monde où s’entrechoquent pensée conservatrice et pensée progressiste. Certes, la reconnaissance et le respect des droits de chaque individu demeurent un axe prioritaire pour les acteurs du développement, la réalité en est toute autre dans la mesure où l’émancipation individuelle demeure difficile, voire impossible quand on fait partie d’un groupe socialement désavantagé1. Sans nul doute, le fait étant que nous naissons dans une société où les différentes normes et conduite de vie nous précèdent ; des normes qui sont animées par les stéréotypes de genre qui tendent à renforcer de manière considérable l’inégalité. Des stéréotypes qui favorisent la marginalisation de bon nombre de personne au sein des communautés. D’où l’intérêt même de la mise en évidence de l’approche genre dans toute démarche de lutte contre l’inégalité pour une inclusion effective et tangible de tous les membres de la société dans une perspective d’équilibrer la dynamique des genres. L’égalité au sein d’une société garantit non seulement le respect des droits de chacun pour éviter de quelconques formes de violences basées sur le genre, mais plus important encore, la mise en place d’un espace de vie social régi par l’équité : pilier du développement.
Sujet 2 : Le poids du processus de socialisation en milieu scolaire dans le processus de lutte contre les inégalités
De prime abord, force est de constater que l’environnement social façonne de manière déterminante la construction identitaire d’un individu. Une identité qui sera construite sur les bases et les influences des enseignements et des expériences acquises durant tout le processus de socialisation. Un sujet souvent mis en retrait et qui représente pourtant, une clé dans cette lutte contre les inégalités. Effectivement, les premiers signes de marginalisation et d’inégalités sévissent dans une des premières instances socialisatrices d’un individu : le milieu scolaire. Des inégalités qui peuvent revêtir des formes d’exclusion, de marginalisation ou même de harcèlement des individus ne rentrant pas dans les caractéristiques normatives d’un acteur social posées par la société. Des actes et des faits qui pourtant, sont vecteurs de conséquences tangibles dans l’apprentissage d’un individu ; à titre d’exemple les abandons scolaires, la marginalisation des personnes handicapées, ou encore la dépression. Le processus de socialisation primaire, engage un enjeu primordial du fait de son effet structurant et ses effets durables sur la perception des valeurs et des agissements d’un acteur social au sein d’une société, et agit de manière tangible dans le schéma de reproduction sociale.
Sujet 3 : La dimension économique des ressources naturelles
Face à la globalisation du système capitaliste néo-libéral qui tend vers un capitalisme financier, les ressources naturelles demeurent une cible stratégique pour les grandes puissances économiques internationales, en ce sens que ces dernières cherchent à s’implanter à l’échelle mondiale dans la perspective de tout mettre en exploitation2. De là, découle une dualité effective entre ressources naturelles et développement. En raison de l’importance primordiale de l’articulation des politiques publiques locales entre la préservation, la valorisation et la gestion des écosystèmes naturels et la création de chaînes de valeur économiques, il est important de savoir comment mettre en cohérence la triangulation entre la sphère économique, la sphère écologique et la sphère sociale, tout en promouvant une gestion intelligente des ressources. Effectivement, le développement ne pourra s’apprécier que quand la sphère économique agira pour la sphère sociale. De surcroît, étant donné que les ressources naturelles constituent la principale source de production de la majorité des populations rurales3, une mauvaise gestion de ces dernières pourrait entraîner d’une part, la disparition de l’information écologique, mais encore l’impossibilité de valoriser les ressources. L’objectif principal de cet écrit étant donc, de démontrer la nécessité impérative de la participation effective de toutes les parties prenantes4 aux mécanismes de valorisation et de gestion des ressources naturelles en vue de la création de chaînes de valeurs durables pour les localités. En préconisant une approche structuraliste, il est primordial de rappeler que les écosystèmes naturels font partie de l’espace qui constitue la base même de la société. Dans cet espace de vie, plusieurs mécanismes qui sont interdépendants entre eux sont en jeu notamment au niveau de la gouvernance institutionnelle, économique et financière et technique. Quand on parle de la dimension économique des écosystèmes naturels, il est principalement question de valorisation, en ce sens que grâce à cela, les localités seront en mesure de créer une chaîne de valeur, non seulement à travers la professionnalisation mais aussi à travers la mise en place d’une fiscalité locale5. Toutefois, quand on parle d’espace, la gestion des ressources naturelles revient aussi à prendre en compte les aspects juridictionnels du sujet, à savoir le foncier en vue de répartir l’espace concerné6 dans l’optique de cadrer l’espace grâce à la sécurisation foncière7 et de mettre en place un plan d’aménagement adéquat à la localité.
1 Armand Chatard, Serge Guimmond, Faio Lorenzi-Ciodi, Michel Désert « Domination masculine et identité de genre », Presses universitaires de Liège – « Les cahiers internationaux de Psychologie sociale », 2005/3 Numéro 67-68 – pages 113 à 123
2 Dans le système capitaliste, la recherche et la maximisation des profits constitue la principale source de motivation.
3 Les ressources naturelles demeurent importantes pour les ménages ruraux dans la mesure où ces derniers ont des petites exploitations, des droits fonciers non règlementés, aucun capital financier et un accès limité aux marchés et aux infrastructures de base. A cet effet, les ressources naturelles sont pour eux une alternative viable et durable à l’accès aux vivres, à la production, etc…
4 En allant des autorités compétentes locales, les services déconcentrés et décentralisés aux communes et les communautés locales de base.
5 Article 56 ; 74 ; 75 ; 81 de la loi n°94-007 du 26 avril 1995 relative aux pouvoirs, compétences et ressources des collectivités territoriales décentralisées.
6 Dans la mise en place d’une planification de développement local, il est primordial d’effectuer un inventaire foncier de la localité.
7 Transfert de gestion ou encore l’application des maîtrises foncières environnementales pour qu’il y ait exercice de droit de prélèvement, d’exploitation et de conservation.