Le mot plagiat est tiré du latin « plagiarius », terme utilisé dans la Rome antique, pour désigner un voleur d’esclave, soit quelqu’un qui vendait comme esclave une personne libre. Dans le domaine de la rédaction, le plagiat est un terme à connotation morale et esthétique, par lequel on désigne en littérature le fait qu’un texte reprend, de façon non avouée et plus ou moins fidèlement, un élément textuel provenant d’un autre auteur.1 Le dictionnaire Larousse le définit comme « l’acte de quelqu’un qui, dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour sien ce qu’il a pris à l’œuvre d’un autre ». Il est important de mentionner que le plagiat est un acte de délit et est évidemment punissable. Selon l’article L. 335-2 alinéa 1 du Code de la propriété intellectuelle : « toute édition d’écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit ». La sanction peut aller jusqu’à trois ans de prison et de 300.000 euros d’amende d’après ce même article. Il existe différents types de plagiat dont notamment le plagiat direct, l’auto-plagiat, le copier-coller, la paraphrase sans citation, etc.
La paraphrase peut-elle être ainsi considérée comme une forme de plagiat ? Tout d’abord, qu’est-ce que la paraphrase ? La paraphrase est une formulation différente d’un énoncé sans altération de son contenu. C’est une répétition d’un texte ou d’une phrase d’un auteur d’une autre manière. D’autres disent que la paraphrase est une répétition du texte et dit moins bien ce que l’auteur a mieux dit.2 Son but est de conserver la même signification que le texte original sans le copier mot à mot. De nombreux rédacteurs optent pour cette manière de rédiger car de toute façon, les idées sont presque les mêmes. Par exemple : la BBC news Afrique a écrit dans son site internet le 7 février 2023 à propos du tremblement de terre qui a eu lieu en Turquie : « C’était un gros tremblement de terre. Celui qui a eu lieu près de Gaziantep a été estimé à 7,8, classé comme majeur », c’est un fait et on ne peut pas inventer une autre donnée. Si l’on est amené à rédiger un article à ce sujet, c’est cette phrase qui risque d’être copier-coller, donc le rédacteur cherche un autre moyen de la dire comme : La Turquie vient de connaître un énorme tremblement de terre. La ville de Gaziantep a été particulièrement touchée avec une amplitude de 7,8. Quoi qu’il en soit, on considère comme plagiat toute paraphrase sans citation de sources. Pourquoi citer les sources ? Les sources sont des éléments essentiels à la rédaction puisqu’elles permettent aux lecteurs de reconnaître l’auteur ainsi que leur ouvrage. Elles permettent également aux rédacteurs de trouver de l’inspiration et surtout d’éviter le plagiat. Dans de nombreuses rédactions, on ne peut pas vraiment contourner la paraphrase. Il faut dans ce cas trouver une meilleure façon de paraphraser comme remplacer les mots les plus importants, modifier la structure des phrases, choisir des synonymes, changer l’ordre des mots mais il faut surtout conserver le sens propre de l’auteur. Et peu importe comment on a bien paraphrasé, il faut toujours indiquer la référence.
Il est ainsi évident que la paraphrase est un bon moyen de rédiger. Toutefois, la principale règle à respecter est de mentionner les références. On peut ainsi déduire que la paraphrase avec mention de sources n’est pas considérée comme une forme de plagiat. Néanmoins, retenons qu’« Il faut éviter la paraphrase qui avilit les plus beaux textes en les diluant dans une prose insipide » [ALM(H) 1962].